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OTTAWA – Si ses coéquipiers plus populaires des Sénateurs d’Ottawa ont retenu l’attention dans la victoire contre les Maple Leafs de Toronto lors du match no 4 samedi, le défenseur Tyler Kleven peut dire qu’il est lui aussi l’une des raisons pour lesquelles les siens sont encore en vie en première ronde.

Bien sûr, l’arrêt désespéré de Linus Ullmark durant un jeu de puissance de quatre minutes de Toronto en prolongation ainsi que le but vainqueur de Jake Sanderson font partie des faits saillants de cette victoire de 4-3 des Sénateurs au Centre Canadian Tire.

Mais avant que Sanderson ne touche la cible avec 2:18 à faire à la prolongation, Kleven, qui dispute sa première saison complète avec Ottawa, s’est porté en attaque et il a presque battu Anthony Stolarz avec un beau tir du revers au-dessus de l’épaule gauche. Il s’est emparé de son propre retour, et la rondelle s’est ultimement rendue jusqu’à Sanderson.

TOR@OTT, #4: Sanderson surprend Stolarz en prolongation

Ç’a redonné vie aux Sénateurs, qui tirent de l’arrière 3-1 dans la série et qui vont tenter de prolonger leur saison encore une fois mardi lors du match no 5 au Scotiabank Arena de Toronto (19 h HE; TVAS, CBC, SN, EPSN).

Sur le jeu qui a mis la table pour le but gagnant de Sanderson, Kleven a démontré la même assurance que sur la sortie de zone qu’il a orchestrée en solo et qui a mené au but égalisateur de Brady Tkachuk à 11:22 de la troisième période dans le match no 3. Il avait également montré de belles habiletés dans le match no 2, avec un tir-passe qu’a redirigé Adam Gaudette pour créer l’égalité avec 5:13 à jouer en temps réglementaire.

« Je trouve que son jeu évolue beaucoup », a dit l’entraîneur Travis Green après le match no 4. « Il a pris son envol depuis Noël. Il est très constant. »

TOR@OTT, #3: Tkachuk crée l'égalité avec un laser

Quand il a été repêché au 44e rang par les Sénateurs en 2020, Kleven était considéré comme un défenseur à caractère défensif. Il aimait distribuer les mises en échec percutantes et parvenait à déjouer les gardiens avec des tirs frappés de la pointe.

La robustesse de Kleven demeure son plus bel atout. Parlez-en à l’attaquant des Maple Leafs Steven Lorentz, qui s’est fait sonner les cloches par le gaillard de 6 pieds 4 pouces et 221 livres alors qu’il se portait en échec avant en fin de première période dans le match no 4.

« Je pratique un certain style qui me permet d’être un peu plus robuste en séries, a affirmé Kleven. C’est mon style de jeu : simple, robuste, rapide. J’aime jouer de cette façon, et c’est un style qui convient bien aux séries. »

Mais à ses premières années avec les Sénateurs, Kleven a tranquillement développé le côté offensif de son jeu. Et comme Green l’a souligné, son défenseur a appris à la dure.

« Parfois, les habitudes d’un joueur qui arrive des rangs juniors ou universitaires peuvent varier d’un jour à l’autre, a affirmé Green. Certains joueurs font le saut directement dans la LNH et d’autres doivent apprendre à la dure dans la Ligue américaine. Comme entraîneurs, nous devons choisir comment nous développons les joueurs.

« Développer des joueurs est un aspect important dans la LNH d’aujourd’hui. Il est un joueur que j’ai probablement traité différemment de Thomas Chabot en étant vraiment exigeant, que ce soit parce qu’il était en retard à une réunion ou pas tout à fait concentré dans les réunions. Chaque détail compte. Tu dois le rendre responsable de son propre jeu tout en le faisant jouer. »

Et le joueur de 23 ans admet que l’approche de Green, qui en est à sa première saison avec les Sénateurs, a été payante.

« Tout est fait pour les bonnes raisons, a dit Kleven. Il a parfois été dur avec moi, mais il a été un excellent entraîneur pour moi cette année, et je pense qu’il a contribué à faire évoluer mon jeu. »

L’autre personne-ressource pour Kleven a été l’entraîneur adjoint Nolan Baumgartner, un défenseur de troisième paire qui a connu une carrière de 10 saisons dans la LNH entre 1995 et 2010.

« "Baumer” a tellement travaillé avec moi, a confirmé Kleven. Il m’a laissé pratiquer mon style de jeu en me donnant de la marge de manœuvre. Nous travaillons ensemble chaque jour après l’entraînement sur les petits détails. Au cours d’une saison de 82 matchs, tu t’améliores dans certains aspects. Son aide a été bénéfique pour moi. »

À leur première participation aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley depuis 2017, les Sénateurs cherchent activement l’équilibre entre leur désir de gagner immédiatement et la nécessité de faire évoluer leur jeune noyau. Mais Green croit que ces deux objectifs vont main dans la main.

« Ce n’est pas un défi, ça en fait partie, a dit Green. Quand j’ai accepté ce travail, je savais bien où en était cette équipe. Et nous essayons encore de gagner, mais ce qui est emballant est que nos joueurs sont encore jeunes et en développement. »

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