Quand il a été repêché au 44e rang par les Sénateurs en 2020, Kleven était considéré comme un défenseur à caractère défensif. Il aimait distribuer les mises en échec percutantes et parvenait à déjouer les gardiens avec des tirs frappés de la pointe.
La robustesse de Kleven demeure son plus bel atout. Parlez-en à l’attaquant des Maple Leafs Steven Lorentz, qui s’est fait sonner les cloches par le gaillard de 6 pieds 4 pouces et 221 livres alors qu’il se portait en échec avant en fin de première période dans le match no 4.
« Je pratique un certain style qui me permet d’être un peu plus robuste en séries, a affirmé Kleven. C’est mon style de jeu : simple, robuste, rapide. J’aime jouer de cette façon, et c’est un style qui convient bien aux séries. »
Mais à ses premières années avec les Sénateurs, Kleven a tranquillement développé le côté offensif de son jeu. Et comme Green l’a souligné, son défenseur a appris à la dure.
« Parfois, les habitudes d’un joueur qui arrive des rangs juniors ou universitaires peuvent varier d’un jour à l’autre, a affirmé Green. Certains joueurs font le saut directement dans la LNH et d’autres doivent apprendre à la dure dans la Ligue américaine. Comme entraîneurs, nous devons choisir comment nous développons les joueurs.
« Développer des joueurs est un aspect important dans la LNH d’aujourd’hui. Il est un joueur que j’ai probablement traité différemment de Thomas Chabot en étant vraiment exigeant, que ce soit parce qu’il était en retard à une réunion ou pas tout à fait concentré dans les réunions. Chaque détail compte. Tu dois le rendre responsable de son propre jeu tout en le faisant jouer. »
Et le joueur de 23 ans admet que l’approche de Green, qui en est à sa première saison avec les Sénateurs, a été payante.
« Tout est fait pour les bonnes raisons, a dit Kleven. Il a parfois été dur avec moi, mais il a été un excellent entraîneur pour moi cette année, et je pense qu’il a contribué à faire évoluer mon jeu. »
L’autre personne-ressource pour Kleven a été l’entraîneur adjoint Nolan Baumgartner, un défenseur de troisième paire qui a connu une carrière de 10 saisons dans la LNH entre 1995 et 2010.
« "Baumer” a tellement travaillé avec moi, a confirmé Kleven. Il m’a laissé pratiquer mon style de jeu en me donnant de la marge de manœuvre. Nous travaillons ensemble chaque jour après l’entraînement sur les petits détails. Au cours d’une saison de 82 matchs, tu t’améliores dans certains aspects. Son aide a été bénéfique pour moi. »
À leur première participation aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley depuis 2017, les Sénateurs cherchent activement l’équilibre entre leur désir de gagner immédiatement et la nécessité de faire évoluer leur jeune noyau. Mais Green croit que ces deux objectifs vont main dans la main.
« Ce n’est pas un défi, ça en fait partie, a dit Green. Quand j’ai accepté ce travail, je savais bien où en était cette équipe. Et nous essayons encore de gagner, mais ce qui est emballant est que nos joueurs sont encore jeunes et en développement. »