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OTTAWA – Tim Stützle y avait été de l’audacieuse prédiction, plus tôt cette saison, que son coéquipier Jake Sanderson pourrait devenir, un jour, l’un des deux meilleurs défenseurs de la LNH.

Maintenant qu’il a vu Sanderson enfiler le but en prolongation qui a permis aux Sénateurs d’Ottawa de rester en vie dans leur série de premier tour face aux Maple Leafs de Toronto, samedi, où le classe-t-il maintenant?

« Vous voulez me faire dire quelque chose, n’est-ce pas? », a lancé Stützle aux journalistes, provoquant un éclat de rire dans la salle.

C’est à ce moment que David Perron, assis à côté de son jeune coéquipier, est intervenu.

« No 1 après le but de ce soir », a-t-il déclaré en lançant un clin d’œil au reste de la salle.

Impossible de soutirer de moins bons mots à un joueur des Sénateurs au sujet de Sanderson après le match no 4, le premier remporté par Ottawa depuis le début de sa série face aux Maple Leafs. En retard 1-3, la troupe de Travis Green tentera de s’approcher à nouveau de leurs rivaux mardi (19 h HE: CBC, TVAS, SN, ESPN).

« Je vous ai dit qu’il pouvait devenir l’un des deux meilleurs défenseurs de la ligue parce que je le crois réellement. Autrement, je ne l’aurais pas dit », a élaboré Stützle.

« Il fait tout. Offensivement, défensivement, il est impressionnant à voir jouer. »

TOR@OTT, #4: Sanderson surprend Stolarz en prolongation

Le père de Jake, Geoff Sanderson, a vu le but de son fils depuis les estrades du Centre Canadian Tire. C’est déjà la deuxième fois dans cette série que le fils d’un ancien joueur de la LNH vient jouer les héros en prolongation. L’attaquant des Maple Leafs Max Domi, fils du toujours divertissant Tie Domi, a tranché le débat dans le match no 2.

Geoff Sanderson a joué 1104 matchs comme attaquant avec les Whalers de Hartford, les Hurricanes de la Caroline, les Canucks de Vancouver, les Sabres de Buffalo, les Blue Jackets de Columbus, les Coyotes de Phoenix, les Flyers de Philadelphie et les Oilers d’Edmonton de 1991 à 2008, totalisant 700 points (355 buts, 345 aides). Jake, cinquième choix au total du repêchage de 2020, a jusqu’à maintenant récolté 127 points (25 buts, 102 aides) en 236 matchs de saison, mais n'avait jamais marqué de but en séries avant samedi.

Oui, la génétique de Jake doit probablement l’aider lorsqu’il vit un grand moment, comme une prolongation en séries éliminatoires. Mais l’expérience de la Confrontation des 4 nations en février doit être, en plus grande partie, une raison de ses succès actuels. Sanderson ne devait même pas participer au tournoi initialement, mais il a été appelé d’urgence par l’équipe américaine après le forfait de Quinn Hughes, blessé.

Jake a appris, plus que jamais, à faire fi des projecteurs braqués sur lui et à élever son niveau de jeu lorsque l’enjeu le demande. C’est ce qu’il a fait samedi face aux Maple Leafs.

En grande finale de la Confrontation des 4 nations, face au Canada, Sanderson a inscrit le but qui a permis aux Américains de prendre les devants 2-1, avance qu’ils allaient éventuellement perdre dans un revers de 3-2 en prolongation. N’empêche que Sanderson, dans la défaite, a été une véritable révélation.

« Je le vois chaque jour et je peux vous dire qu’il avait déjà confiance en lui, mais à la Confrontation des 4 nations, il a montré au reste de la planète hockey à quel point il est bon », a soutenu Brady Tkachuk, coéquipier de Sanderson avec l’équipe américaine et les Sénateurs. « Dans de grands moments comme celui-là, ou comme le match de samedi, il élève son jeu et effectue le travail. »

« Lorsque je suis arrivé à la barre des Sénateurs, je savais qu’il était un bon joueur. Au camp d’entraînement, j’ai encore vu un bon joueur. Mais si vous me posez la question aujourd’hui, je vous dirais qu’il est un joueur exceptionnel, a renchéri Travis Green. Son jeu a grandement évolué, comme celui du reste de l’équipe. »

Dans les derniers mois, il est devenu quelqu’un de qui ses coéquipiers peuvent s’inspirer, autant sur la glace que hors glace.

« Même s’il est un jeune joueur, j’apprends beaucoup de lui, a conclu Tkachuk. Je n’ai jamais vu quelqu’un aussi bien se préparer que lui pour un match. Je suis chanceux qu’il soit l’un de mes meilleurs amis dans l’équipe et que je puisse apprendre de lui. »

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