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MONTRÉAL -Pour la soirée marquant le 110e anniversaire des Canadiens de Montréal, où le capitanat a été à l'honneur, ça allait de soi que le capitaine de l'équipe prenne les choses en main. Shea Weber a été un des ténors de la victoire du CH face aux Islanders de New York, mardi.

Le géant défenseur a livré une prestation colossale sur tous les fronts, qui a sans doute fait se remémorer de doux souvenirs aux 11 anciens capitaines présents pour l'occasion, au Centre Bell.
Le défenseur Ben Chiarot et lui ont passé la moitié du match sur la patinoire chacun. Weber est tombé à court de 11 secondes du plateau des 30 minutes (29:49) et Chiarot l'a franchi (30:47).
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Ça revenait d'emblée au capitaine de réussir le but d'assurance, dans le filet abandonné, afin de stopper la douloureuse série de huit matchs sans gain de l'équipe.
« Ç'a été une soirée particulière, que je n'oublierai pas de sitôt, comme tous mes coéquipiers, a commenté Weber. De côtoyer les anciens joueurs nous a donné un 'boost' d'énergie. Ça nous a aidés, c'est certain. Ç'a été un honneur de porter le chandail de légendes pour la période de réchauffement. Je suis sûr que les jeunes ne connaissaient pas la moitié des grands joueurs auxquels nous étions jumelés, mais ils vont le réaliser plus tard. Ç'a été un grand privilège qu'on nous a fait. »
Le vétéran défenseur a ajouté qu'il espère que ses coéquipiers et lui n'aient pas besoin d'une dose d'énergie additionnelle semblable avant chacun des matchs.
« La situation était frustrante, pas du tout agréable, a-t-il noté. Vous essayez de vous en sortir et on dirait que plus vous essayez, plus vous vous enfoncez. Nous n'avons rien réglé, mais c'est un pas dans la bonne voie, en espérant que ça nous aide à retrouver de la confiance. »
Weber n'est pas le plus flamboyant à l'extérieur de la patinoire. Il s'acquitte de ses tâches de leader avec tout autant de discrétion. Ce que peu de gens savent, c'est qu'au plus fort de la tempête, les joueurs ont tenu une réunion d'équipe à huis clos, sans la présence des entraîneurs.
« C'est notre secret », a répondu Weber en souriant timidement quand on lui a posé la question. « Ces réunions font peut-être 'vieille école', mais c'est parfois nécessaire quand vous êtes à la recherche de solutions pour vous sortir d'une impasse. Nous parlons beaucoup ensemble. Nous avions de la difficulté à croire ce qui nous arrivait. Dans une mauvaise passe comme celle que nous connaissions, nous devons mettre l'accent sur l'importance de continuer de faire les bonnes choses et nous avons finalement obtenu des résultats positifs. Ce n'est qu'un début, il faut poursuivre dans la même voie. »

NYI@MTL : Le capitaine du Tricolore a le dernier mot

L'entraîneur Claude Julien a dit qu'il sait qu'il peut compter sur le leadership de Weber et des autres meneurs de l'équipe.
« Il est notre capitaine et c'est ce que les capitaines font. Ils sont des meneurs tant sur la glace qu'à l'extérieur. Il est bien entouré et le groupe prend parfois des initiatives en arrière-scène, en tenant les entraîneurs à l'écart. Ça se fait souvent dans le hockey. »
Julien a identifié les Weber, Chiarot, Jeff Petry et Joel Armia comme les principaux rouages qui ont élevé leur niveau de jeu quand il le fallait.
L'entraîneur a toutefois dit savoir pertinemment qu'il ne peut pas continuer de surutiliser Weber et Chiarot comme il le fait actuellement.
« C'est correct maintenant parce que nous faisons notre possible pour gagner des matchs, mais on ne pourra pas leur demander de continuer de jouer autant, a opiné Julien. Nous allons éventuellement faire les ajustements requis. »
Le jeune défenseur Gustav Olofsson n'a été au cœur de l'action que pendant 5:59.