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MONTRÉAL -On dit souvent que le sentiment d'urgence est une chose impossible à simuler.
Quand une équipe qui a gagné sept de ses 10 dernières rencontres (7-2-1) en affronte une qui est sur une séquence de huit revers (0-6-2), il est assez facile de prédire dans quel camp la flamme brûlera le plus fort - à moins, bien sûr, d'une anomalie.

Les Islanders de New York n'ont pas été en mesure de le générer artificiellement face aux Canadiens, mardi, et se sont inclinés 4-2 contre une formation visiblement affamée.
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« Nous n'avons pas été assez bons et nous avons reçu ce que nous méritions, a commenté l'entraîneur Barry Trotz. Je ne crois pas que ç'aurait été juste et équitable si nous avions obtenu deux points ce soir. Nous n'avions pas assez de volonté. Ils ont joué avec urgence et désespoir. »
Les locaux ont complètement dominé la première période et n'ont presque rien accordé à l'attaque new-yorkaise en fermant le jeu en territoire défensif. Les Islanders auraient pu s'en tirer sans dommage et recommencer à zéro au deuxième tiers, mais le karma leur a remis en plein visage quand Phillip Danault a marqué avec 0,7 seconde à écouler à la période.
Ce n'était que 1-0 contre une équipe plus fragile que jamais, mais ce but a fait mal et la troupe de Trotz n'a jamais pu s'en remettre.
« C'est difficile d'affronter une équipe qui en arrache autant, a affirmé l'attaquant Mathew Barzal, auteur d'un but. Ils auraient pu en marquer quelques-uns de plus en première avec la quantité de revirements que nous avons commis. C'était un but bizarre, mais ça arrive.
« La chance n'était peut-être pas de notre côté sur celui-là, mais c'est probablement ce que nous méritions. »
Barzal a quand même semé le doute - pas enfoui très loin - dans la tête du Tricolore en réduisant l'écart à 3-2 avec un peu moins de trois minutes à faire au match. Les Islanders sont venus bien près de forcer la tenue de la prolongation, mais se sont butés à Carey Price.

« Nous avons eu une poussée tardive, mais il était déjà trop tard, a remarqué Trotz. C'est dommage parce qu'on a vu la pression monter de l'autre côté. Comme ils n'avaient pas gagné depuis longtemps, c'est certain qu'ils étaient plus nerveux. Nous leur avons donné une petite frousse, mais c'était trop peu trop tard. »
Les Islanders ont peut-être encaissé une défaite, mais dans le vestiaire, on était loin du marasme ambiant qui règne chez leurs adversaires depuis deux semaines. Il s'agissait seulement de leur première défaite en neuf matchs contre les équipes de la section Atlantique (8-1-0), cette saison.
On parle quand même d'une formation en plein contrôle, qui occupe le deuxième rang de la section Métropolitaine avec la meilleure fiche défensive de la LNH - elle n'a accordé que 63 buts en 26 rencontres. Une erreur de parcours, donc, que les Islanders pourront réparer dès jeudi, quand ils accueilleront les Golden Knights de Vegas au Nassau Coliseum (19h HE; MSG+, NHL.TV).
« Nous devons simplement faire confiance au processus, a conclu Barzal. Nous avons signé plusieurs victoires pour amorcer la saison. C'est certain que ce genre de revers vont se produire. Il faut simplement mettre tout ça derrière nous et continuer le travail. »