artturi lehkonen cup badge lepage

TAMPA - Dans les coulisses du Amalie Arena, Ismo Lehkonen avait les yeux rivés sur un téléviseur diffusant les images des joueurs de l'Avalanche du Colorado qui se passaient la Coupe Stanley pour effectuer leur tour d'honneur.

À quelques mètres de là, son fils Artturi célébrait la première conquête de sa carrière après avoir inscrit le but gagnant - un autre - dans une courte victoire de 2-1 des siens face au Lightning de Tampa Bay. Le non verbal du paternel indiquait clairement qu'il avait hâte de se joindre aux célébrations.

ismo lehkonen

« Je n'ai pas de mots, a dit Ismo, qui analyse les matchs pour le réseau finlandais YLE. Je ne sais pas ce qui se passe. Oh mon dieu, le Saint-Graal. Le trophée que tous les joueurs finlandais rêvent de gagner un jour. Il y en a deux (Mikko Rantanen) dans cette équipe championne. Je ne sais toujours pas ce qui s'est passé. »
Ce qui s'est passé, c'est qu'Artturi a une fois de plus fait la différence pour aider les siens à clore une série. Pour confirmer un triomphe, cette fois. Il l'avait fait en prolongation lors du match no 4 de la finale de l'Ouest, et aussi lors de la demi-finale de l'an dernier alors qu'il jouait avec les Canadiens de Montréal.

COL@TBL, #6: Lehkonen procure l'avance à l'Avalanche

Au rythme auquel son fils enchaîne les buts dramatiques, Ismo devrait commencer à être habitué.
« C'est un excellent sentiment, a commenté Lehkonen, citant l'évidence. Quand j'ai marqué le deuxième but, j'espérais que ce soit celui de la victoire, mais j'ai essayé de ne pas trop y penser. […] C'est incroyable. On s'est battus toute l'année pour ça et maintenant nous l'avons au bout des bras. »

ismo lehkonen 2

Pendant qu'Artturi tentait d'éviter de penser aux célébrations, la nervosité a eu raison de son père. À son poste d'analyste au début du match, il a dû s'excuser et se retirer des ondes en milieu de troisième période.
« Je suis descendu dans la salle de presse et j'ai regardé la fin du match à la télé, a-t-il révélé en riant. Je ne pouvais pas voir le match en direct, je l'ai regardé seul. J'étais super nerveux. L'Avalanche ne menait que par un but, tout pouvait arriver.
« Quand ils ont enlevé leur gardien, j'ai commencé à transpirer comme si j'avais couru un marathon dans la chaleur humide de Tampa. C'était fou! »
Privés d'une première expérience père-fils en finale en raison de la pandémie, au printemps dernier, Ismo et Artturi ont pu se faire l'accolade sur la patinoire du Amalie Arena. Des moments plus joyeux que ceux de l'an dernier alors que le paternel avait dû consoler son fils à distance après la défaite du CH aux mains du même Lightning.
À LIRE AUSSI: L'Avalanche détrône le Lightning | Une fin de règne douloureuse pour Tampa Bay | Un triomphe pour le clan Girard | Quelle place pour le Lightning dans l'histoire? | Un sourire malgré la gaffe
« J'espérais tellement qu'il gagne avec Montréal, mais Tampa jouait tellement bien, a-t-il relevé. Ils avaient une excellente attaque et une défensive aguerrie. Il aurait presque fallu un miracle pour que les Canadiens battent le Lightning. L'Avalanche, elle, avait tous les outils : la vitesse, le style de jeu et les habiletés.
« J'étais très en confiance. Mais je dois avouer que je ne comprends toujours pas ce qui se passe. »
Les Lehkonen le réaliseront peut-être davantage cet été quand la Coupe ira faire un tour en Finlande. Avec deux champions natifs du pays, ainsi que l'entraîneur des gardiens Jussi Parkkila, la fête risque de s'étendre sur quelques jours.