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TAMPA -Perdre fait tout autant mal, même après avoir vécu l'ivresse de victoires en séries éliminatoires et de deux conquêtes de la Coupe Stanley au cours des 21 derniers mois.

Le Lightning de Tampa Bay était dévasté après avoir vu l'Avalanche du Colorado mettre fin à sa suprématie dans son propre amphithéâtre, dimanche.
Il fallait voir le colosse Pat Maroon, qui était à la recherche d'un quatrième championnat de suite, commenter l'élimination des siens avec les yeux bouffis et des trémolos dans la voix.
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Il fallait également voir le capitaine Steven Stamkos, qui s'est présenté devant les journalistes après avoir pleuré un coup.
« Les trois dernières années ont été incroyables, c'est la raison pour laquelle ça fait davantage mal, autant que notre première élimination en finale en 2015 », a affirmé Stamkos.
« C'est un terrible sentiment, le pire d'entre tous, a-t-il continué. Le niveau d'espérance était tellement élevé. C'est tellement difficile de se rendre jusqu'en finale. Tous les efforts faits et les sacrifices que nous nous sommes imposés, ça me donne mal au ventre.
« Pour plusieurs équipes, on parlerait d'une saison incroyable, mais pour nous c'est une fin décevante », a avancé Stamkos, en félicitant les nouveaux champions. « Le pire, c'est que nous savons comment on se sent dans l'autre camp, au sommet du monde. »
Le défenseur Ryan McDonagh n'a pas tari d'éloges à l'endroit de Stamkos parce qu'il a été un leader incroyable.
« C'est un pur-sang, tant à l'extérieur que sur la glace », a-t-il affirmé la voix empreinte d'émotion et d'admiration.
« Nous pouvons être fiers. On dit que c'est le trophée le plus difficile à gagner dans le sport. Nous avons fait face à de formidables adversaires. »
Une pensée pour Bellemare et Perry
Maroon a dit avoir une pensée pour ses coéquipiers qui tentaient de remporter la Coupe pour la première fois avec le groupe.
« Nous voulions gagner pour les (Pierre-Édouard) Bellemare, (Riley) Nash, (Brandon) Hagel, (Nicholas) Paul, (Brian) Eliott et (Corey) Perry.
« Ça brise le cœur parce que nous formions un groupe tissé serré, a-t-il poursuivi. Nous avons travaillé sans relâche tous ensemble, comme des guerriers. Je suis tellement fier des gars. Cette bande a connu tout un parcours, nous sommes simplement tombés à court. »
Relevant qu'on a dû se tirer d'affaire pendant la majeure partie des séries sans un des meilleurs attaquants Brayden Point, Maroon a révélé que l'équipe était très amochée physiquement.
« Vous n'en reviendrez pas quand on vous communiquera le bilan médical », a-t-il laissé tomber.
L'entraîneur Jon Cooper a mentionné qu'on aurait dû faire appel à la moitié de l'équipe-école de Syracuse, si on avait été en saison régulière.
« De voir ce que plusieurs joueurs ont dû endurer, c'est ahurissant, a-t-il commenté. Je n'avais rien vu de tel. Ces gars-là ont des cœurs de champions.
« C'est ce qui rend la défaite plus dure à accepter, a conclu Cooper. On se souvient des équipes avec lesquelles on gagne des championnats, mais moins de celles avec lesquelles on perd. Je me souviendrai toujours de cette équipe pour ce qu'elle a dû passer au travers afin de se rendre jusqu'à deux jours du dernier match de la saison. Il faut lui rendre hommage pour ça. Je suis fier des gars. C'est ce que je leur ai dit après le match. Je n'avais pas préparé de grand discours parce que j'étais convaincu que nous allions l'emporter. J'ai parlé avec mon cœur. »