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MONTRÉAL - Heureusement que Tomas Tatar n'est pas du genre irrévérencieux parce qu'il aurait bien pu balancer à la figure des journalistes : « Je vous l'avais dit, n'est-ce pas? », à l'issue de l'éclatante victoire des Canadiens de Montréal contre les Blues de St. Louis, samedi.

Le vétéran slovaque ne doutait aucunement que le trio qu'il complète avec Phillip Danault et Brendan Gallagher finirait par secouer sa torpeur.
« Tout va rentrer dans l'ordre, je ne suis pas inquiet », s'était-il fait rassurant au terme de la séance d'entraînement matinale de l'équipe, samedi.
Tout est effectivement vite rentré dans l'ordre. Quelques heures plus tard, le trio se mettait en évidence avec une récolte de sept points dans le gain de 6-3 des siens, chacun réussissant un but. Gallagher a amassé deux aides tandis que Tatar et Danault en ont récolté une chacun.
« La pression vient de l'extérieur pour que nous soyons à notre mieux, a commenté Tatar. La pression, c'est sans doute une bonne chose, mais nous ne n'y prêtons pas trop l'oreille. Je vous avais dit que je n'étais pas inquiet. Nous voulons simplement jouer comme nous pouvons le faire et aider l'équipe à connaître du succès. »
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Il n'y a rien de mieux que de le voir, qu'on dit. La vidéo n'a pas été qu'au service de l'entraîneur Claude Julien dans la préparation d'avant-match. Les trois ont pris l'initiative de tenir un caucus samedi matin, avec visionnement de séquences de matchs afin de mieux comprendre ce qu'ils devaient améliorer.
« On se supportait soit trop ou pas assez, a expliqué Danault. Il fallait se faire davantage confiance. Nous sommes tous les trois bons en protection de rondelle. Si un est capable d'amener deux adversaires sur lui, ça ouvre la porte pour un autre, comme on a pu le voir sur la séquence de mon but.
« Ce n'était pas grand-chose. Il fallait se remettre au diapason. Nous avons mis en application tout ce dont nous avons parlé », a conclu Danault.
En matinée, Julien s'était dit prêt à se montrer patient avec l'unité qui a été très efficace la saison dernière.
« Ils ressemblaient au trio que nous avons vu à l'œuvre la saison dernière », a souligné l'entraîneur.

STL@MTL: Danault marque sur la belle passe de Tatar

Tatar a dit que c'est un bon sentiment quand on prend les moyens afin d'être meilleur et que les résultats viennent instantanément.
« C'est très satisfaisant de passer rapidement de la parole aux actes, a-t-il fait remarquer. Ce n'est pas comme si nous avions changé notre façon de jouer que nous ne fournissions pas l'effort. Nous n'allions pas nous laisser abattre par un début de saison en demi-teinte. Nous avons plutôt décidé de prendre les choses en main. L'élément-clé à mes yeux a été un meilleur positionnement de chacun. »
Gallagher a abondé dans le même sens en relevant que les trois avaient parfois tendance à se piler sur les pieds.
« Il ne s'agissait que de détails. À titre d'exemple, quand un d'entre nous s'élançait à la poursuite de la rondelle, les deux autres devaient faire du meilleur travail pour se démarquer au lieu de se tenir trop rapprochés. »
Gallagher a repoussé du revers de la main l'argument de la pression auquel le trio est confronté.
« Ce n'est pas de la pression, a-t-il précisé. Nous voulons comme équipe gagner des matchs et nous savons que notre trio doit apporter une contribution à l'attaque. Mais ce n'est pas qu'une affaire de buts pour nous, nous voulons également empêcher nos adversaires de marquer. Ç'a fait partie de la discussion que nous avons eue ensemble. La meilleure défense, c'est toujours l'attaque et nous voulions augmenter notre temps de jeu dans le territoire ennemi. »
Comme Tatar, Gallagher n'entretenait aucun doute que le trio retrouverait ses couleurs.

« L'objectif du caucus a été comme pour se dire : 'Assez c'est assez. Le moment est arrivé pour nous d'être efficaces aux deux extrémités de la patinoire' », a résumé l'increvable numéro 11 du Tricolore.