TORONTO – Linus Ullmark repousse les critiques aussi bien que les rondelles actuellement.
Et ça inspire ses coéquipiers des Sénateurs d’Ottawa.
Des doutes à propos du gardien des Sénateurs avaient commencé à s’élever après qu’il eut accordé six buts sur 24 tirs dans une défaite de 6-2 contre les Maple Leafs de Toronto en lever de rideau de la série de première ronde entre les deux équipes. L’entraîneur d’Ottawa Travis Green a même eu à défendre son gardien au cours des trois premières rencontres de la série, trois revers.
Mais les questions à propos d’Ullmark se font moins entendre maintenant que les Sénateurs ont rebondi pour remporter les deux dernières rencontres, incluant un blanchissage de 4-0 dans le match no 5 mardi. Le portier de 31 ans semble meilleur et de plus en plus en confiance, ce qui est de bon augure pour des Sénateurs qui ont réduit l’écart à 3-2 dans la série. Le match no 6 aura lieu au Centre Canadian Tire jeudi (19 h HE; TVAS, CBC, SN, TBS, MAX).
« Les gens peuvent dire ce qu’ils veulent, a dit Ullmark. Je ne lis pas vraiment les médias de toute façon. C’est quelque chose que j’ai appris à faire durant ma carrière. Ce que les gens à l’extérieur disent n’importe pas. L’important est ce qui se dit dans ce vestiaire et ce qui doit être accompli.
« Il y aura toujours des gens qui vont douter de toi. Et il y aura toujours des gens qui vont te soutenir. C’est l’une des raisons pour lesquelles je reste loin de tout ça. Tu dois te concentrer sur un match à la fois. »
Il n’y a aucun doute que les coéquipiers d’Ullmark sont derrière lui. Ils ont été des témoins privilégiés de ce qu’il peut accomplir lorsqu’il est sur une lancée, depuis qu’il a été acquis des Bruins de Boston le 24 juin 2024.
Ullmark, qui a remporté le trophée Vézina à titre de meilleur gardien de la LNH en 2023, a apporté de la stabilité devant le filet. Il a montré une fiche de 25-14-3 avec une moyenne de buts alloués de 2,72 et un pourcentage d’arrêts de ,910 en 44 parties (43 départs) durant la saison. Il a terminé sur une bonne note avec un dossier de 13-3-1, une séquence qui a permis aux Sénateurs d’assurer leur place en séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour la première fois depuis 2017.
« Je pense qu’il démontre quelle est l’identité de notre équipe », a affirmé le capitaine Brady Tkachuk. « Il est résilient. Tout commence avec lui. Il est un leader de cette façon. »
Tkachuk a cité en exemple le rendement d’Ullmark dans le match no 5.
« Alors que nous étions dos au mur, sa véritable nature est ressortie, a-t-il mentionné. Sa confiance aussi. Et ça nous fait déborder de confiance envers lui.
« Nous avons oublié ce qui s’est produit dans le match no 1. Honnêtement, nous passons au prochain match. Il s’agit de notre approche. Bon ou mauvais, peu importe, nous allons de l’avant. »
C’est une philosophie que partage Ullmark. Après tout, les gardiens se doivent d’avoir la mémoire courte.
« Dans une série, le pointage des matchs n’a pas vraiment d’importance, a-t-il argué. Tu peux perdre 1-0 ou 6-2. Ça demeure une défaite.
« Mon travail est d’arrêter des rondelles et d’être meilleur que le gardien adverse. Je dois faire plus d’arrêts que lui et gagner le match. Parfois, c’est une question de chance, mais il faut tout de même mériter cette chance.
« Tu ne peux pas te dire que seules de bonnes choses vont t’arriver chaque soir. Tu ne sais jamais. »
Ullmark a appris cette leçon avec les Bruins lors des séries de 2023.
Les Bruins venaient de connaître une saison régulière mémorable au cours de laquelle ils avaient terminé avec 135 points (62-12-5), un record dans l’histoire de la LNH, et ils détenaient une avance de 3-1 en première ronde contre les Panthers. Mais ces derniers avaient signé trois gains consécutifs pour surprendre Boston.
Considère-t-il que les Maple Leafs pourraient commencer à ressentir de la pression après avoir pris les devants 3-0 dans la série et perdu les deux derniers matchs?
« C’est difficile à dire, a répondu Ullmark. Chaque groupe est différent. Certains sont meilleurs pour gérer la pression que d’autres. L’important est de ne pas être trop optimiste ni trop pessimiste.
« C’est la chose la plus importante en séries. Même si tu mènes 2-0 ou 3-1 dans une série, tu ne peux pas te laisser emporter. Tu ne peux pas te dire que la tâche à accomplir sera facile. Cela dit, si tu perds 2-0 ou 3-1, tu ne peux pas t’embourber dans le négativisme. Tu ne peux pas faire les choses au hasard. C’est la raison pour laquelle nous approchons les matchs un à la fois. »