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DENVER – Nathan MacKinnon n’a pu s’empêcher de rire, il y a quelques jours, lorsque Gabriel Landeskog et lui ont eu une discussion au sujet de son retour au jeu.

« Il m’a dit : ‘’je ne crois pas qu’il y ait de différence entre un mois d’absence et trois ans d’absence’’, a raconté MacKinnon. Je ne le croyais pas, mais peu importe…

« Et finalement, il avait raison! On dirait qu’il revient de quatre semaines d’absence. »

MacKinnon a fait part de cette anecdote aux journalistes samedi, dans les minutes suivant la victoire de 4-0 de l’Avalanche du Colorado contre les Stars de Dallas pour créer l’égalité 2-2 dans la série de premier tour. Landeskog, capitaine de l’Avalanche, a aidé la cause en marquant un but et en récoltant une aide.

Comment a-t-il pu faire pour se rendre utile aussi rapidement, lui qui était sur la touche depuis 2022 en raison de multiples blessures à un genou?

« C’est fou, honnêtement. Il dépasse toutes nos attentes », a avoué MacKinnon.

Lorsque Landeskog est revenu au jeu pour le match no 3, mercredi, il ne savait pas à quoi s’attendre. Pas seulement en raison de son genou, mais aussi en raison de sa condition physique après de longues années sans hockey de la LNH. Et la tâche n’était pas mince d’effectuer ce grand retour en pleines séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

À ses débuts, il a finalement mené l’Avalanche avec six mises en échec en 13:16 d’utilisation dans un revers de 2-1 en prolongation. Jared Bednar a tant aimé sa hargne qu’il l’a promu sur le deuxième trio et la première unité d’avantage numérique en vue du match no 4.

« Ce matin, je m’étais réveillé en me disant que je n’avais aucune excuse », a expliqué Landeskog après coup, samedi. « Je ne voulais pas avoir à me défendre en disant que j’ai raté un nombre X de mois d’action. Le match no 4 était très important pour nous et il fallait absolument aller chercher la victoire. »

Landeskog a inscrit le troisième but de son équipe à 13:10 de la deuxième période. Il a accepté une passe à la remorque de Brock Nelson et décoché un tir du haut de l’enclave qui a trompé la vigilance de Jake Oettinger.

DAL@COL: Landeskog creuse l'écart

Il s’agissait d’un premier but pour lui depuis le 20 juin 2022, lorsqu’il avait réussi le doublé dans une défaite de 6-2 contre le Lightning de Tampa Bay en grande finale.

« Ça fait longtemps que je m’imaginais marquer à nouveau, a-t-il soutenu. Je me suis parfois demandé, pendant ma convalescence, si j’allais marquer un autre but un jour. Celui-là fait du bien. »

Le Ball Arena a explosé lorsque le capitaine a fait mouche. Landeskog, lui, a levé les bras, serré les poings et souri à pleines dents. Ses coéquipiers sont venus le rejoindre, évidemment très heureux pour lui.

« Je crois avoir eu quelques secondes d’inconscience. Je cherchais mes coéquipiers, a-t-il avoué. Mais c’est un sentiment incroyable. Voir à quel point mes coéquipiers étaient heureux signifie beaucoup pour moi. »

Landeskog s’est ensuite dirigé vers le banc des siens, où MacKinnon l’attendait avec une tape amicale sur le casque, suivie d’une accolade et de deux autres tapes dans le dos.

« Nous sommes très proches, a dit MacKinnon. Je vais chez lui presque chaque jour. La signification de ce but allait au-delà de notre série et de l’enjeu. »

Lorsque l’annonce du but a été entendue dans les haut-parleurs du Ball Arena, la foule s’est mise à scander « LAND-Y! LAND-Y! LAND-Y! » pendant de longues secondes.

« J’aurais été fier de lui, qu’il marque ou non, car je sais ce qu’il a vécu et à quel point ce fut difficile pour lui, a souligné Bednar. Mais ce but est la cerise sur le gâteau. Il voulait aider l’équipe comme il le faisait auparavant, et jusqu’à maintenant, c’est très bien parti pour lui. »

La mention d’aide, elle, a été récoltée à mi-chemin en troisième période. Ça faisait déjà quelques secondes que Landeskog n’avait pas touché à la rondelle lorsque Samuel Girard l’a envoyée derrière Casey DeSmith, mais le capitaine s’est rendu très utile en créant de la circulation devant le filet alors que le géant Lian Bischsel, 6 pi 7 po et 231 lbs, tentait de l’ôter de l’enclave. Avantage Landeskog, qui ne mesure pourtant que 6 pi 1 po et pèse 215 lbs.

DAL@COL, #4: Girard trompe la vigilance de DeSmith

Il s’agissait du genre de séquence à laquelle Landeskog ne pouvait se permettre de participer lorsqu’il a retrouvé les patinoires pour tester son genou. Mais maintenant, il sait qu’il peut s’exposer à une telle situation.

« Lian est costaud, fort et difficile à affronter, a énuméré le principal intéressé. J’ai essayé de déranger leur gardien, et il essayait de me tasser. Ce fut une bonne bataille. »

Imaginez ce que l’Avalanche a le potentiel de devenir si Landeskog redevient le joueur d’antan.

« Même s’il ne redevient qu’une parcelle de ce qu’il était, il nous sera utile, a affirmé le défenseur Cale Makar. C’est incroyable de revenir de trois ans d’absence en pleines séries. On va prendre ce qu’il nous donne. C’est super de l’avoir dans le vestiaire et de le voir bien faire sur la glace. »

« Il n’y a qu’un Gabe Landeskog, a conclu MacKinnon. Il nous avait manqué. Il y avait un vide dans notre vestiaire depuis trois ans, et maintenant, il est comblé. Ça signifie beaucoup pour nous tous. »

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