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BROSSARD- Le déracinement de Washington a été plus difficile qu'anticipé pour Karl Alzner qui affirme se présenter à Montréal, pour sa deuxième saison chez les Canadiens, en ayant une plus grande ouverture d'esprit.
« J'espère être meilleur. Je m'attends à être meilleur », a déclaré le vétéran défenseur à l'aube de faire sa rentrée dans le club des trentenaires, le 24 septembre.

Alzner a connu une première saison laborieuse, de son propre aveu, sous le maillot tricolore après avoir passé neuf saisons chez les Capitals de Washington - l'équipe qui l'a repêché au premier tour (no 5) de la séance de repêchage 2007.
« Quand vous faites les choses de la même façon pendant si longtemps, vous vous attendez à ce que ce soit toujours pareil, a-t-il mentionné. Je me suis refermé sur moi-même. Je dois être plus positif et tenter de trouver des façons de connaître du succès. »
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L'athlète natif de Burnaby, en Colombie-Britannique, qui a présenté un différentiel négatif en défense pour la première fois en quatre saisons (moins-7), veut être plus proactif dans l'action.
« Trop souvent la saison dernière, j'ai joué sur les talons, a-t-il relevé. Je veux être plus alerte. Avec tous les joueurs de fort calibre qu'il y a dans la LNH, la passivité n'est pas une bonne chose. Je dois m'impliquer davantage. Je dois également être meilleur en infériorité numérique.
« J'ai redoublé d'ardeur cet été en ayant en tête la mauvaise saison que j'ai connue. »
La source du mal
Il se convainc que ce n'est qu'une erreur de parcours, tant pour lui que pour l'équipe.
« Nous avons de nouveaux entraîneurs. Je vais apprendre à connaître Luke Richardson qui s'occupe maintenant de la défense. Nous travaillerons ensemble à corriger les lacunes, a-t-il souligné. Plusieurs fois après une défaite la saison dernière, on disait que c'était un mauvais match et que nous devions passer par-dessus, au lieu de nous attaquer à la source du problème. »
Alzner se montre optimiste en vue de cette saison malgré les sombres prévisions de la majorité des observateurs en ce qui a trait au CH.
« Le bas niveau d'espérance des amateurs est une bonne chose pour nous, a-t-il opiné. J'ai eu un bain de foule avec des partisans dernièrement et ce qu'ils souhaitent essentiellement c'est que nous offrions un bel effort. Nous pouvons certes apporter un bel effort.
« Cela dit, nos propres attentes sont plus élevées, individuellement et comme équipe. »

Il se dit convaincu que ses coéquipiers et lui peuvent surprendre.
« Peut-être n'avons-nous pas les Ovechkin et Backstrom, ou les Crosby et Malkin, mais nous avons des joueurs très motivés. Les Golden Knights de Vegas ont démontré la saison dernière qu'une équipe déterminée peut avoir du succès.
« Nous pouvons être menaçants si tous les morceaux du casse-tête tombent en place. Le problème, la saison dernière, c'est que nous n'arrivions pas à bien jouer pendant les trois périodes d'un match. »
Le défi est d'autant plus important pour l'équipe en début de saison qu'elle doit composer sans les services de son as en défense Shea Weber.
« Je me sentais mal pour lui quand j'ai appris qu'il devait subir une autre opération en juin, a-t-il raconté. Je ne peux pas m'imaginer d'avoir à passer au travers d'une série de blessures semblables. J'aurais été tellement abattu. Mais en le côtoyant cet été (en Colombie-Britannique), je me suis senti mieux pour lui. De voir les efforts qu'il fait pour revenir en santé, je sais qu'il sera correct. »
Alzner a également dit être encouragé par ce qu'il a vu de Carey Price à l'entraînement estival.
« Carey était affairé. Il a tout fait pour revenir plus fort. Il est fin prêt, on peut le voir. La pression est forte sur lui, mais il représente assurément la pièce maîtresse de nos succès. »
Un agréable sentiment aigre-doux
Alzner a dit que ça lui a fait bizarre de voir son ancienne équipe, les Capitals de Washington, remporter la Coupe Stanley, en juin.
« On n'aurait pas dit ça au début de la saison, mais plus je les voyais aller, moins j'étais surpris, a-t-il avancé. Quand j'étais avec l'équipe, on disait tout le temps qu'il suffisait que nous passions le deuxième tour des séries pour aller jusqu'au bout. Quand j'ai vu l'équipe franchir le deuxième tour, j'ai dit à mon épouse et aux membres de mon entourage que plus rien ne les arrêterait, même si on disait que les Golden Knights étaient partis pour la gloire. Les Capitals avaient trop de bons éléments pour ne pas sortir gagnants.
« C'est bizarre que la conquête soit arrivée une année après mon départ, mais comme j'ai dit à tout le monde : 'Je n'avais jamais été aussi heureux de voir une équipe gagner la Coupe Stanley qu'avant cette année'. Ç'a été un agréable sentiment aigre-doux, comme on peut dire. »
Pour bien connaître Ovechkin et plusieurs autres joueurs, il n'a pas été étonné des gargantuesques célébrations qui ont suivi la conquête.
« Je savais que ce serait comme ça. J'ai été heureux de les voir lâcher leur fou de la sorte. J'aurais fait exactement la même chose si j'avais été avec eux. »