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Maveric Lamoureux aurait bien aimé surfer sur la vague de confiance qui l’habitait à son retour du Championnat mondial junior. Il s’était imposé comme l’un des piliers de la brigade canadienne face aux meilleurs joueurs de son âge et était impatient de transposer ça avec les Voltigeurs de Drummondville.

Mais dès ses premiers matchs à son retour de Suède, il a senti que quelque chose clochait. Il en a joué trois, de peine et de misère, avant de finalement recevoir un diagnostic de mononucléose.

« Je me suis levé le matin de ma fête (le 13 janvier) et j’étais détruit, a-t-il raconté en entrevue avec LNH.com. Je n’ai jamais été aussi malade. J’ai pensé que c’était juste une grippe, alors j’ai joué la fin de semaine suivante, pour me rendre compte que je jouais 20 minutes et que j’étais fatigué comme si j’en avais joué 40. »

Le grand défenseur a donc été mis au repos « indéfiniment » par les médecins de l’équipe. Il n’a rien fait pendant les deux premières semaines, puis il s’est remis à l’entraînement quand les choses se sont améliorées avec l’entraîneur adjoint Mathieu Gravel et le préparateur physique Charles-Olivier Piuze.

« Plus ça allait, plus on poussait la machine, s’est-il souvenu. J’ai probablement fait les entraînements de patin les plus intenses de ma vie. J’ai l’impression d’avoir encore plus de cardio qu’avant. »

Son absence n’aura finalement duré qu’un mois. Juste assez pour lui permettre de reprendre des forces après un Mondial junior exigeant, et de disputer le dernier mois de la saison régulière afin d’être prêt pour des séries éliminatoires qui pourraient s’étirer à Drummondville.

Les Voltigeurs (45-14-6) occupent le deuxième rang du classement général à l’aube de la dernière semaine d’activités dans le circuit junior québécois.

« La mononucléose, ç’a quasiment été un mal pour un bien pour lui, a souligné l’entraîneur Sylvain Favreau. Physiquement, ce n’est pas facile, j’en conviens. Mais ça lui a donné la chance de se remettre mentalement et émotionnellement du Mondial. L’aspect mental est tellement sollicité dans un évènement comme ça.

« On voulait gérer son retour de façon progressive, mais on a vite remarqué qu’il était en très bonne condition physique. Il était en grosse forme. En lui parlant, on a pris la décision d’aller de l’avant et de ne pas regarder derrière. Il se sentait bien et on a revu le Maveric Lamoureux qu’on connaissait. »

Le choix de première ronde des Coyotes de l’Arizona a joué trois matchs en autant de soirs à son retour, et a repris là où il avait laissé. Peut-être même à un plus haut niveau, compte tenu de l’expérience qu’il avait acquise en jouant sur la première paire au sein de la formation canadienne.

« De voir que j’ai aussi bien performé à ce niveau-là, ça m’a donné un ‘boost’ de confiance, a indiqué le principal intéressé. La mono a un peu coupé mon rythme, ça m’a retardé d’un mois, mais je suis en pleine forme maintenant et je n’ai aucun doute sur ce que je pourrai amener aux Voltigeurs en séries. »

Pas un ‘one-man show

Si Lamoureux parvient à offrir le même rendement qu’il a maintenu avec le Canada, les Voltigeurs seront entre bonnes mains. L’arrière de 6 pieds 7 pouces et 214 livres s’était montré très fiable dans les missions défensives qui lui ont été confiées, et avait aussi ajouté son grain de sel à l’attaque.

« Avec les blessures à d’autres défenseurs, il a dû répondre à l’appel et jouer plus de minutes, a rappelé Favreau. Il a tellement fait du bon travail. On s’attend à la même chose de lui en séries avec nous. Quand les Voltigeurs vont bien, c’est quand Maveric va bien.

« Il y a aussi les (Vsevolod) Komarov et les (Mikael) Diotte. Notre brigade n’est pas un ‘one-man show’. »

Le pilote le souligne avec raison. Les homologues de Lamoureux ont dû prendre la relève plus souvent qu’à leur tour en cours de saison – il n’a joué que 39 des 65 matchs des siens – et ont maintenu de hauts standards. C’est ce qui fera leur force quand le tournoi printanier se mettra en branle.

« Défensivement, on ne sera pas plaisant à affronter, a souligné Lamoureux. On est gros à la ligne bleue. À l’attaque, on est tellement dangereux. On a plusieurs premiers trios et on a de la profondeur à chaque position. On a aussi des gars qui ont l’expérience d’un championnat.

« Je suis heureux de pouvoir faire partie de ça et j’ai vraiment confiance en nos chances. »