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DRUMMONDVILLE – Alexis Gendron n’a aucun regret.

C’était encore plus vrai, mardi, quelques instants après qu’il eut fait son tour d’honneur avec le trophée Gilles-Courteau au bout des bras sur la glace du Centre Marcel-Dionne.

« C’est incroyable, a lancé l’attaquant des Voltigeurs de Drummondville en tentant de crier plus fort que la bruyante foule. Je n’ai aucun mot. Ça fait quatre ans que je joue dans le junior. Je suis descendu de la Ligue américaine pour gagner la Coupe. De la gagner, c’est juste incroyable. »

Il aurait été difficile de prédire pareil dénouement, il y a quelques mois à peine alors que l’espoir des Flyers de Philadelphie peinait à obtenir du temps de jeu de qualité avec le club-école de Lehigh Valley.

Il n’avait enfilé l’uniforme que 17 fois au cours des trois premiers mois de la saison, et sa confiance en avait pris pour son rhume. Il était devenu clair qu’il était mieux pour son développement de faire un pas en arrière. Les Voltigeurs ont fait son acquisition à la date limite des transactions, et le reste appartient désormais à l’histoire.

« Ça n’a pas été facile, a avoué le jeune homme de 20 ans. Ç’a été une déception de revenir dans le junior, mais je suis content de l’avoir fait, d’être redescendu pour une dernière année et d’avoir fini le travail. »

Échangé de l’Armada de Blainville-Boisbriand aux Olympiques de Gatineau, la saison dernière, il croyait bien que ce moment arriverait un peu plus tôt. Le parcours des Piques a cependant pris fin abruptement en demi-finale contre les éventuels champions, les Remparts de Québec. Cette fois, il en ressort gagnant.

« Le plan a fonctionné, a rigolé son père Martin Gendron, un recruteur des Flyers, croisé sur la patinoire. Il a connu des hauts et des bas dans la saison. On est sans mot, la famille. On est vraiment fier de lui et des Voltigeurs. L’équipe est bien rodée, et c’est une belle expérience pour tous ces jeunes. »

Gendron a inscrit 11 buts et récolté huit mentions d’aide en 15 matchs éliminatoires. Il sera de nouveau l’une des pièces maîtresses de l’attaque des hommes de Sylvain Favreau quand s’amorcera le tournoi de la Coupe Memorial dans un peu plus d’une semaine, à Saginaw au Michigan.

Après un balayage en finale face au Drakkar de Baie-Comeau, qui avait dominé en saison régulière, Gendron et les Voltigeurs ont toutes les raisons du monde d’être optimistes pour la suite.

« Je n’aurais jamais pensé qu’on gagne ça en quatre matchs, a-t-il avoué. On est la meilleure équipe au pays. On s’en va à la Coupe Memorial en confiance. Ces gars, ce sont tous mes chums, on est tous unis. »

Conclusion parfaite

À quelques mètres de lui, Mikaël Diotte jubilait. En voilà un pour qui les choses n’arrêtent pas de bien aller.

Moins de trois mois après avoir convaincu les Devils du New Jersey de lui accorder un premier contrat professionnel, le défenseur de 20 ans concluait son parcours junior avec un triomphe.

« C’est de loin l’année qui a passé la plus vite, a-t-il raconté. Ça n’a été que de grosses émotions. »

Diotte fait partie des meubles à Drummondville. Depuis ses premiers matchs, lors de la saison 2019-20, il a vécu tous les changements et a assisté, petit à petit, à la construction de cette équipe championne.

« Après cinq ans ici, ça ne pouvait pas être une meilleure fin, a-t-il conclu. Ça n’a pas toujours été facile. Il y a eu beaucoup de mouvement. Mais cette année, on ne pouvait pas avoir de meilleurs entraîneurs, une meilleure équipe et une meilleure chimie que ça. Je suis reconnaissant d’avoir eu cette chance. »

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