Stastny disputera un 977e match et égalera son père lundi
L'attaquant se dit « chanceux » de former l'un des grands duos père-fils avec le membre du Temple de la renommée du hockey

© Jonathan Kozub/Getty Images
Paul disputera son 977e match dans la LNH, lundi, lorsque les Jets seront en visite à Vancouver pour affronter les Canucks (22 h HE; NHLN, SNP, TSN3, NHL.TV), égalant du même coup le nombre de rencontres que son père a jouées lors de sa carrière de 15 saisons.
À LIRE AUSSI : Thatcher Demko](https://www.nhl.com/fr/news/thibault--les-petits-miracles-de-thatcher-demko/c-322700530)
« C'est probablement la seule catégorie où je peux le surpasser, a souligné Stastny. Il est mon plus grand partisan et je suis le sien. C'est comme ça que ça doit être entre un père et un fils. Je suis vraiment chanceux. »
La réputation des Stastny n'est plus à faire. Peter a amassé 1239 points entre 1980 et 1995 avec les Nordiques de Québec, les Devils du New Jersey et les Blues de St. Louis. Il a fait son entrée au Temple de la renommée en 1998. Il avait remporté le trophée Calder à titre de recrue par excellence de la LNH lors de la saison 1980-81 avec une récolte de 109 points en 76 parties avec les Nordiques. Il s'agissait de sa première de sept saisons de 100 points ou plus.
Paul a accumulé 744 points en 976 parties en 15 campagnes avec l'Avalanche du Colorado, les Blues, les Golden Knights de Vegas et les Jets. Si tout se déroule comme prévu, il jouera son 1000e match dans la LNH le 7 mai.
« J'espère qu'il va me dépasser dans autant de catégories que possible, et personne ne le regarde jouer plus que moi », a raconté Peter lorsque rejoint en Slovaquie cette semaine. « Je suis son plus grand admirateur et j'espère vraiment qu'il va passer à travers la saison sans se blesser ou être malade, afin qu'il atteigne le cap des 1000 matchs. Ce serait une marque importante, que peu de joueurs ont pu atteindre et qui en dit beaucoup.
« C'est vraiment spécial et je suis très fier. »
Les Stastny font également partie des duos père-fils les plus productifs de l'histoire de la LNH. Avec un total de 1983 points en 1954 matchs, ils sont troisièmes, derrière Gordie et Mark Howe, qui ont obtenu 2592 points en 2696 parties, et Bobby et Brett Hull, qui ont amassé un total de 2561 points en 2332 matchs.
« C'est pas mal génial quand on y pense, a affirmé Paul. Tu ne tentes pas de dépasser personne, tu veux juste aller sur la glace, avoir une bonne réputation et être reconnu comme un bon joueur, un joueur constant et, surtout, une bonne personne. C'est toujours quelque chose que j'ai visé. »
L'attaquant des Jets Mark Scheifele pense que les Stastny ont atteint leur but. Il a été le coéquipier de Paul à deux reprises, en fin de saison 2017-2018, lorsque Winnipeg a atteint la finale de l'Association de l'Ouest, et à nouveau cette saison, lorsque Paul a été acquis dans une transaction avec les Golden Knights le 9 octobre 2020.
« Paul a tout appris de son père dans sa jeunesse, puis il a appris le reste par lui-même, au fil d'une très très longue carrière, a souligné Scheifele. C'est vraiment le type de joueur qui est un vrai leader, qui fait tout en son pouvoir pour être prêt pour chaque match, qui étudie le déroulement d'un match et qui adore ce sport. Je l'admire vraiment beaucoup et je me fie à son opinion, je me fie à ce qu'il a à dire sur le jeu. J'ai de la chance de l'avoir comme ami et coéquipier. »
Le talent de Paul pour analyser le jeu est l'une des facettes où il excelle, ce qui satisfait beaucoup son père.
« J'ai l'impression de me voir à l'œuvre, a dit Peter. Il trouve des solutions tellement facilement. Il y a trois, quatre, cinq options et il choisit toujours la bonne. »
C'est une des raisons qui permettent à Paul de continuer à être efficace à l'âge de 35 ans, même s'il n'est pas reconnu pour être un joueur rapide. La vitesse est une tendance à la mode dans le hockey, mais l'intelligence au jeu est tout aussi importante, a dit Peter.
WPG@TOR: Stastny crée l'égalité avec une déviation
Il en va de même pour la gestion de votre corps et de votre conditionnement physique. À sa dernière saison dans la LNH, en 1994-95, Peter jouait avec un poids de 212 livres. Il a mentionné que Paul a commencé sa carrière à 218 livres, mais qu'il pèse aujourd'hui 193 livres.
« Croyez-moi, rien n'est plus rapide que la rondelle. Rien, a insisté Peter. Vous n'avez qu'à parcourir de courtes distances. Il y a la vitesse et la rapidité, mais tout est une question d'anticipation et c'est ce qui vous permet de vous donner un léger avantage. Il est en mesure de faire cela. Il gère les espaces et le temps mieux que quiconque.
« J'en suis presque jaloux. Il prend vraiment soin de lui. Et il a toujours eu de l'endurance. Il n'a pas la vitesse de (Connor) McDavid ou de (Peter) Bondra - ces joueurs rapides sont de plus en plus nombreux - mais le hockey nécessite de la polyvalence, pas seulement un ou deux aspects. Il possède plusieurs outils qui lui permettent de combler ses lacunes. »
Les Stastny s'envoient des messages texte constamment, et Paul dit qu'ils se parlent deux ou trois fois par semaine. L'idée est normalement de discuter pendant quelques minutes, mais il n'est pas rare que les appels durent plus d'une heure.
Il y a bien sûr les liens familiaux à entretenir, mais parfois le hockey devient une ressource inépuisable, surtout quand on a un membre du Temple de la renommée à l'autre bout du fil.
« Je ne dirais pas qu'il est comme un psychologue, mais je peux parfois évacuer ce que je ressens et il comprend parce qu'il est passé par là, a dit Paul. Il me connaît aussi bien que je me connais moi-même, car il comprend les situations dans lesquelles je me trouve. Il a été dans les mêmes situations. Les Stastny sont têtus, nous aimons garder nos émotions pour nous-mêmes et tenter de régler les problèmes de nous-mêmes. C'est donc bien de pouvoir parfois compter sur des gens de votre entourage pour discuter. »
Et Paul croit que son père l'a guidé de bien des manières vers ce plaisir qu'il éprouve au quotidien et la façon dont il envisage son propre avenir, que ce soit demain, la semaine prochaine, l'année prochaine ou plus loin encore.
« On dirait que c'est hier que j'arrivais dans la Ligue et que j'étais le plus jeune joueur de l'équipe, a dit Paul. Quand j'y pense, et que je connais un bon match, je me dis que je pourrais jouer encore cinq ans. Au contraire, si je joue un mauvais match, je me dis que c'est la fin. Ce sont les hauts et les bas du hockey.
« Je vieillis et je deviens plus sage. Quand tu es jeune, tu essaies de jouer comme si tu avais cinq ou 10 ans de plus. Dieu la trouve bien bonne et a autre chose en tête. L'année prochaine? Je m'en soucierai quand le temps viendra. J'ai du plaisir, tout comme ma famille, c'est ce qui est le plus important. »

















