MONTRÉAL – Martin St-Louis n’a pas l’habitude de lever le ton ou de remettre les pendules quand son équipe retraite au vestiaire entre les périodes.
« C’est peu fréquent, a confirmé le gardien Samuel Montembeault. Martin est toujours positif. »
Jeudi soir n’était pas un soir comme celui-là. Après la première période peu convaincante de sa troupe au cours de laquelle elle a encaissé deux buts face aux Blue Jackets de Columbus, l’entraîneur-chef a eu l’intuition qu’il était temps de fouetter ses hommes.
Il a été difficile de tirer les vers du nez des joueurs après la rencontre. On ignore donc toujours si la scène ressemblait aux montées de lait de Jacques Mercier dans Lance et Compte, si une pauvre poubelle a payé le prix ou si l’équipe devra débourser pour l’achat de nouveaux bâtons.
« Il a dit quelques trucs, a lancé le capitaine Nick Suzuki avec un sourire en coin. Je ne vais rien dévoiler, mais ce sont des choses qui devaient être dites. Nous savions que nous avions eu une mauvaise période. »
On peut imaginer que le discours était à sens unique, truffé de mots d’église, et qu’il était probablement soutenu par de gros yeux menaçants. Ce que l’on peut affirmer avec assurance, c’est que les Canadiens ont compris le message et qu’ils y ont répondu de la bonne façon.
« On était têtus en première, a expliqué St-Louis. Comme entraîneur, à mon avis, il faut que tu fasses attention de ne pas toujours brûler tes cartouches. J’essaie toujours d’être rationnel. Après la première, nous avons eu une conversation très honnête. Ça fait partie de mon travail. »
Le capitaine a touché la cible sur la première présence de la deuxième période pour réduire l’écart à 2-1, et Mike Matheson a fait 3-2 avant la fin de l’engagement après un but de l’adversaire. La remontée a été complétée en troisième, et Cole Caufield a mis la touche finale en prolongation.



















