MONTRÉAL – David Savard n’a plus besoin de rappel pour constater que le temps passe vite. Partout où il regarde dans le vestiaire des Canadiens de Montréal, il voit de jeunes visages qui ont le même âge qu’il avait quand il a joué ses premiers matchs dans la LNH.
S’il avait besoin d’une autre preuve que la roue continue de tourner, voilà que Pierre-Luc Dubois, qu’il a hébergé à sa première saison avec les Blue Jackets de Columbus, a choisi de perpétuer la tradition en invitant la recrue Ryan Leonard à habiter chez lui dès son arrivée chez les Capitals de Washington.
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« Pierre-Luc est un gars extrêmement familial lui aussi, donc ça ne m’étonne aucunement qu’il ait décidé de faire ça », a observé le défenseur de 34 ans, jeudi. « Il aime ça aider les autres. C’est plaisant de voir qu’il redonne en faisant ce que j’ai fait pour lui avec un autre joueur.
« Je pense que ça fait une grosse différence quand tu arrives dans la LNH. Tu tombes dans une business un peu plus que quand tu évolues au niveau junior ou universitaire. De pouvoir compter sur une personne-ressource, c’est important. Je suis sûr qu’il va l’aider grandement. »
Dubois a expliqué aux collègues de Washington qu’il avait lancé l’invitation à Leonard précisément pour les souvenirs qu’il garde de cette année spéciale. Il a déjà dit que Savard était devenu comme un grand frère pour lui et il a développé un lien spécial avec sa conjointe Valérie et les enfants du couple.
Drôle de hasard, Dubois a maintenant le même âge (26 ans) qu’avait Savard quand il l’a accueilli sous son toit, lors de la saison 2017-18, tandis que Leonard (20 ans) n’a que quelques mois de plus que lui à l’époque. Ce dernier a signé un contrat de recrue à la fin mars, au terme de sa deuxième saison à Boston College.
« Je me souviens de beaucoup de longues conversations tard le soir, a raconté Savard. Ç’a été le fun. On a créé une belle relation qui est restée. On se voit encore tout le temps l’été. Ce sont vraiment des moments qu’on va garder en mémoire. On a adoré l’accueillir. Il fait partie de notre famille maintenant.
« Les enfants ont même leur petit nom pour Pierre-Luc. C’est le fun de voir ce que ç’a créé, et je suis vraiment content qu’il le fasse vivre à un autre joueur. »
Les deux hommes ont bien sûr croisé le fer à quelques reprises depuis la fin de leur association avec les Blue Jackets, mais il y a de bonnes chances que leur prochain affrontement soit un brin plus intense.
Au moment d’écrire ces lignes, les possibilités d’un affrontement entre les Canadiens et les Capitals au premier tour des séries éliminatoires sont plutôt fortes. Le Tricolore n’a pas encore assuré sa place en séries et peut encore espérer devancer les Sénateurs d’Ottawa en première place de quatrième as.
Si Savard n’en a pas encore discuté avec Dubois, il est bien au courant de ce qui se trame.
« On va attendre de voir, de se qualifier et tout ça, a-t-il prudemment répondu. Si ça arrive, ça va être plaisant de pouvoir jouer contre lui. Je suis sûr que pour lui aussi ce serait un rêve de jouer à Montréal en séries. Si ça se produit, on va jouer fair et se reparler à la fin de la série. »
Montembeault face aux Sénateurs
Savard et les Canadiens pourraient d’ailleurs s’assurer d’une première participation aux séries en quatre ans au cours de la fin de semaine – si les astres s’alignent. Ils affronteront les Sénateurs, vendredi, et les Maple Leafs de Toronto, samedi.
L’entraîneur Martin St-Louis a confirmé que Samuel Montembeault sera devant le filet du Tricolore face aux Sénateurs, mais n’a pas dévoilé son plan pour le duel suivant. Il sera intéressant de voir si le gardien québécois sera aussi envoyé dans la mêlée samedi si le CH doit toujours confirmer sa place en séries.
Montembeault a joué une seule série de deux matchs en deux soirs cette saison, et avait signé deux victoires contre les Red Wings, au mois de décembre.
« Je suis capable d’en prendre, a assuré le gardien qui en sera à son 60e match, vendredi. Je n’ai jamais autant joué de matchs dans ma carrière, mais je me sens encore bien physiquement. On fait un bon travail avec toute l’équipe pour gérer mon énergie et mon nombre de répétitions. »
Par ailleurs, St-Louis a indiqué qu’Ivan Demidov était « en transit ». On ne sait toujours pas à quel moment l’attaquant russe rejoindra l’équipe, mais ça devrait être dans les prochains jours.
« Je ne sais pas quand on va le voir, mais je pense qu’on va le voir », a blagué le pilote.