Danault honoré d'avoir été considéré pour le trophée Selke
« C'est le joueur que j'ai toujours voulu devenir », affirme le joueur de centre des Canadiens en soulignant qu'il peut être encore meilleur
par Robert Laflamme @bobthefire / Journaliste principal LNH.com
VICTORIAVILLE - Phillip Danault a accepté comme un honneur la considération que les journalistes-votants pour l'obtention du trophée Selke lui ont faite cette année. Septième au scrutin, le joueur de centre des Canadiens de Montréal a fait une percée proche du peloton des grandes pointures de la LNH pour l'obtention du titre de meilleur attaquant à caractère défensif.
Les attaquants doivent bâtir sur leur réputation pour cette récompense. On peut avancer que le nom de Danault fera dorénavant plus rapidement partie de la discussion avec l'élite de la ligue, en incluant ceux des six joueurs qui l'ont devancé au scrutin, les Ryan O'Reilly, Mark Stone, Patrice Bergeron, Sidney Crosby, Aleksander Barkov et Sean Couturier. Pas mal comme compagnie!
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« J'aurais aimé être dans le top-5 », a lancé Danault en riant, jeudi, dans le cadre de la Classique de golf à son nom qui en était à sa 3e présentation dans son patelin de Victoriaville.
« C'est un honneur et c'est réellement flatteur de faire partie du groupe (des meilleurs), a-t-il repris sérieusement. C'est satisfaisant d'avoir réussi à me faire un nom. Les critères associés au trophée Selke, c'est le joueur que j'ai toujours voulu devenir, un joueur efficace dans les deux sens, bon en attaque et fiable en défense. »
Danault a repoussé les limites de son potentiel à sa quatrième saison dans la ligue, avec une récolte de 53 points (12-41), en plus d'afficher un différentiel en défense de plus-17.
« Depuis mon arrivée à Montréal en 2016, j'aspire à être dans le moule de Patrice Bergeron (des Bruins de Boston). Je ne suis pas Patrice Bergeron, mais je veux suivre ses traces. D'être septième pour le trophée Selke cette année, c'est une bonne tape dans le dos. »
Danault estime qu'il peut encore faire mieux, lui qui n'est âgé que de 26 ans.
« Je n'ai pas eu beaucoup de temps de jeu en supériorité numérique, la saison dernière. Ce sont des responsabilités que je suis prêt à assumer », a-t-il répondu quand on lui a demandé ce qu'il pouvait faire de mieux afin d'augmenter sa cote.
« Encore une fois, je vais laisser Claude (l'entraîneur Julien) gérer ces choses-là, a-t-il renchéri. Il veut que ma progression se fasse graduellement. Il a dirigé Patrice Bergeron à Boston. Il a su comment le préparer à devenir le joueur qu'il est, sans enlever aucun mérite à Patrice. Moi, je connais mon potentiel. »
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Vie remplie
Danault mord dans la vie à pleines dents depuis un an. À la même période l'an dernier, il était à la recherche d'une entente contractuelle avec le Tricolore et il mettait la touche finale aux préparatifs de son mariage avec Marie-Pierre Fortin. Il a rapidement obtenu un contrat de 9,25 millions$ pour trois ans et, avant la fin de la saison, il allait être papa d'un garçon.
« Ç'a été une grosse année pour Marie-Pierre et moi, avec également l'achat d'une maison, a-t-il ajouté. Une année mémorable sur le plan personnel, mais elle n'a pas été fatiguante. J'ai un long été pour m'en remettre. »
Un été trop long à son goût. Il souhaite maintenant que les prochaines saisons des Canadiens s'étirent bien au-delà du mois d'avril. Il envisage en tout cas l'avenir avec énormément d'optimisme.
« Il y a de bons jeunes qui s'en viennent, c'est emballant à voir. L'avenir de l'équipe est assurément prometteur. »
Danault n'est toutefois pas prêt à leur céder sa place de joueur de centre d'un des principaux trios.
« Je me vois encore à mon poste, je ne vais pas me tasser », s'est-il raidi en parlant de la relève qui cogne à la porte de la LNH. « Je me vois comme un bon vétéran pour les jeunes. Je serai le joueur de centre le plus âgé, en excluant Nate Thompson. Je veux être un guide pour eux, tant sur la glace qu'à l'extérieur, tout en continuant de m'acquitter de mes tâches. C'est un beau défi. »
Danault n'a pas manqué de souligner l'intérêt marqué que les joueurs autonomes, comme le joueur de centre Matt Duchene qui a fait une visite en ville cette semaine, portent à l'endroit de l'équipe.
« Ça montre l'énergie positive qu'il y a dans notre groupe, a-t-il estimé. La 'vibe' est bonne à Montréal et les joueurs s'intéressent à l'équipe. C'est normal avec la bonne saison que nous avons connue. C'est emballant de jouer à Montréal et les joueurs autonomes ont envie de venir. Je laisse cependant le soin à Marc (Bergevin, le directeur général) de prendre les décisions qu'il juge nécessaires. »
Pour la troisième année, les profits du tournoi caritatif seront versés à des organismes de la région de Victoriaville, dont le Centre de Stimulation l'Envol et la Fondation Jasmin Roy (Équipe étoile de Marie-Pierre et Phillip) ainsi qu'à d'autres œuvres charitables. Plus de 92 000 $ CAN ont été amassés au cours des deux premières éditions.