Mark Messier 5.20

Mark Messier fait partie des nombreuses personnes qui ont regardé la série documentaire d'ESPN La dernière danse (The Last Dance), qui suit Michael Jordan et les Bulls de Chicago durant leur parcours jusqu'à un troisième championnat de la NBA consécutif, un sixième en huit saisons, en 1998.

Messier n'a pas visionné la série simplement parce qu'il a soif de contenu sportif - comme de nombreux partisans - après que la LNH et plusieurs autres ligues eurent interrompu leurs activités en raison des inquiétudes entourant le coronavirus. Le sextuple gagnant de la Coupe Stanley était en vedette dans The Boys on the Bus, un documentaire qui suit les Oilers d'Edmonton durant la saison 1986-87 et dont Andy Thompson, le producteur délégué de La dernière danse, a dit s'être inspiré.

« J'ai adoré la série et j'ai été heureux d'entendre que Thompson s'était inspiré de la série The Boys on the Bus, qui a été la première à donner un véritable aperçu des coulisses du monde du sport, a dit Messier. En ce sens, il y a quelques similarités entre les deux séries. J'ai adoré la série et j'ai trouvé qu'ils ont fait du bon travail. »

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L'un des 10 épisodes de La dernière danse montre le leadership de Jordan, mais aussi le fait qu'il n'était pas très tendre à l'égard de ses coéquipiers en tentant de les pousser à tout faire pour gagner. Messier, le seul joueur de la LNH à avoir été le capitaine de deux équipes différentes ayant gagné la Coupe Stanley (Oilers en 1990; Rangers en 1994), sait ce que c'est d'être un leader. Il sait également qu'il y a plus d'une façon d'approcher ce rôle.

Le trophée Mark Messier est remis chaque saison depuis 2006-07 au joueur qui démontre des qualités de leadership au sein de son équipe, tant sur la glace qu'à l'extérieur de celle-ci, durant la saison régulière.

« Il y a plusieurs styles de leadership, et c'est ce que Michael a utilisé pour se dépasser de plusieurs façons différentes », a expliqué Messier, qui n'a jamais rencontré Jordan. « Non seulement il se mettait beaucoup de pression sur les épaules pour bien faire, mais il en mettait aussi sur les épaules des joueurs autour de lui afin que ceux-ci maximisent leur talent. »

Messier a discuté avec NHL.com depuis son domicile de la Caroline du Sud, là où l'homme de 59 ans est en confinement avec sa famille tout en contribuant au lancement en ligne de Honeycomb, la compagnie d'entraînement qu'il a cofondée.

Voici cinq questions avec… Mark Messier :

La LNH a annoncé son plan de reprise de la saison, la semaine dernière, et espère reprendre ses activités cet été. Crois-tu que ce sera difficile pour les joueurs de revenir au jeu après une si longue pause?

« Je ne pense pas que ce sera un problème, surtout pour les jeunes joueurs. Ce sera peut-être un peu plus difficile pour les plus âgés, mais ces gars-là sont bien entraînés. Ils prennent peut-être congé durant l'été, mais ils sont en bonne condition physique. Demeurer en forme est un travail qui se fait 12 mois par année désormais. Ils vont leur donner assez de temps pour sauter sur la glace et s'entraîner, et la mémoire musculaire revient très rapidement. Je ne m'attends donc pas à ce que ce soit un problème. »

Les Rangers étaient sur une belle lancée lorsque la saison a été mise en pause le 12 mars, conservant un dossier de 14-7-1 à leurs 22 derniers matchs. Qu'as-tu pensé de leur saison?

« J'ai adoré suivre les Rangers cette année. Ils étaient tellement plaisants à regarder jouer. Ça fait longtemps que je n'ai pas vu un joueur comme (l'attaquant Artemi) Panarin. Il ne joue pas de manière égoïste, il est passionné, talentueux et il possède beaucoup de charisme. Quand je pense aux grands joueurs avec qui j'ai joué, je peux dire qu'ils ont rendu meilleurs les autres autour d'eux. Non seulement a-t-il fait ça avec ses coéquipiers, mais il a tiré toute l'équipe vers le haut et lui a permis de franchir une autre étape. C'est le signe qu'il est une véritable supervedette.

« Puis, il y a les jeunes qui offraient de très bonnes performances. Il y a le nouveau gardien (Igor Shesterkin) et (le joueur de centre) Mika Zibanejad, qui semble avoir lancé sa carrière depuis qu'il est débarqué à New York. Ils étaient bien dirigés. J'adore l'entraîneur (David Quinn). Il s'assure que les joueurs demeurent responsables, mais il est juste et il s'exprime bien en conférence de presse. »

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Est-ce que la reconstruction des Rangers est déjà terminée après qu'ils eurent raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley au cours des deux dernières saisons?

« La reconstruction se termine seulement lorsque tu gagnes (rires). C'est la dure réalité de notre sport. Tu n'as jamais terminé jusqu'à ce que tu sois champion. Et même quand tu gagnes, tu rebâtis pour l'année suivante pour tenter de répéter l'exploit. Le mot reconstruction est donc sous-estimé ou trop utilisé, dépendamment de la façon dont tu vois les choses. Mais les équipes essaient constamment de bâtir pour s'améliorer le plus possible. »

Les Oilers ont également fait des progrès à leur première saison sous les ordres de l'entraîneur Dave Tippett. Que penses-tu de la direction dans laquelle ils s'en vont?

« Même chose. C'est exceptionnel. (L'attaquant Connor) McDavid et les joueurs plus jeunes gagnent en expérience dans la Ligue. J'ai toujours dit que c'était différent d'atteindre la LNH et de jouer dans la LNH. Rester dans la LNH est complètement différent également. Mais le véritable test survient quand tu as accompli ces trois étapes et que tu tentes de gagner. Le contexte change complètement avec ce que tu dois faire pour devenir un gagnant dans la Ligue. »

« Je pense que nous voyons plusieurs bons jeunes joueurs qui sont dans la Ligue depuis quatre ou cinq ans et qui commencent à réaliser que gagner en séries est complètement différent que gagner en saison régulière. »

L'attaquant des Oilers Leon Draisaitl a été le meneur de la Ligue avec un sommet personnel de 110 points (43 buts, 67 passes) en 71 matchs. Qu'as-tu pensé de sa saison?

« Il est un joueur de hockey exceptionnel. Voilà un autre joueur qui peut élever son jeu d'un cran lorsque c'est nécessaire. Il est capable de rendre les autres autour de lui meilleurs et sa vision du jeu est digne de l'élite. Encore une fois, il est un autre exemple d'un joueur qui réalise que pour gagner, ton jeu doit évoluer et être axé sur la volonté de gagner. »

NHL.com a publié la série Qui l'a le mieux porté afin de déterminer qui est le meilleur joueur pour chaque numéro à avoir été porté. Tu as porté le numéro 11 durant ta carrière. Quelle était la signification de ce numéro pour toi? Ton père, Doug, l'a porté également, n'est-ce pas?

« Oui, mon père a joué dans les rangs semi-professionnels. Il a joué à Portland (Ligue de hockey de l'Ouest). Je me rappelle vaguement qu'il allait à ses entraînements lorsqu'il était jeune et que je m'asseyais derrière le but lors de ses matchs. Il portait toujours le numéro 11. C'est donc devenu le numéro que j'espérais avoir moi aussi. À ma première année avec Cincinnati (Association mondiale de hockey, 1978-79), j'avais le 27, et en débarquant à Edmonton en tant que choix de troisième ronde (48e au total, Repêchage 1979 de la LNH), je n'avais pas beaucoup d'influence. Mais pour une raison inconnue, le 11 était disponible.

« À cette époque, tu ne demandais pas à avoir un numéro en particulier. On te donnait un chandail, et tu étais simplement heureux d'en avoir un. J'ai simplement été chanceux que le gérant de l'équipement connaisse un peu mon histoire et qu'il m'ait donné ce numéro. »