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Juste avant de troquer les bâtons de hockey pour les bâtons de golf, certains des meilleurs espoirs en vue du prochain repêchage auront une toute dernière occasion de montrer ce dont ils sont capables avant le repêchage qui approche à grands pas.

Les attaquants québécois Nathan Légaré, du Drakkar de Baie-Comeau, Jakob Pelletier, des Wildcats de Moncton, et Samuel Poulin, du Phoenix de Sherbrooke, sont du nombre de la vingtaine de joueurs qui ont reçu l'appel de Hockey Canada pour rejoindre la formation nationale des moins de 18 ans en vue du Championnat mondial, qui s'amorce jeudi en Suède.
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Une invitation encourageante qui vient par le fait même mettre un peu de baume sur leur élimination des séries éliminatoires de la Coupe du Président dans la LHJMQ.
« Ç'a été vraiment difficile de perdre en sept matchs contre les Wildcats en première ronde, mais le fait de partir tout de suite dans une nouvelle équipe, ça fait un peu oublier ce qui s'est passé, a commenté Légaré. Mais je mentirais en disant que ça ne me fait pas mal au cœur quand je vois les équipes qui jouent encore au Québec.
« Pour le Championnat mondial, il va falloir que je me concentre sur Équipe Canada et que j'oublie le Drakkar. »
Auteur de 45 points et 42 aides en 68 matchs cette saison, Légaré en sera à sa première expérience avec l'équipe des moins de 18 ans. Contrairement à Pelletier et à Poulin, ses services n'avaient pas été retenus pour le tournoi Ivan-Hlinka en août - un tournoi d'ailleurs remporté par le Canada.
Classé au 54e rang sur la liste des meilleurs espoirs nord-américains du Bureau central de dépistage de la LNH, le patineur originaire de Saint-Eustache s'est vu confier le poste d'assistant au capitaine Peyton Krebs (no 10) en compagnie de Dylan Cozens (no 5) - deux espoirs très prisés.
« C'est sûr que c'est une belle marque de reconnaissance des entraîneurs, a déclaré Légaré. Nous avons un très bon groupe de leaders. Cozens est très bon dans le vestiaire et Krebs montre l'exemple sur la patinoire. C'est de cette manière que nous allons guider l'équipe. »
Si la formation canadienne sort souvent gagnante du tournoi Hlinka-Gretzky au mois d'août, puisqu'elle compte sur tous ses meilleurs éléments, le refrain est différent au Championnat mondial sanctionné par la Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG).
Le Canada n'a décroché l'or qu'à trois occasions à ce tournoi - en 2003, 2008 et 2013 - et n'est pas monté sur le podium depuis 2015. La tâche risque d'être difficile encore cette année.
« Les équipes qui sont là ont toute une formation complète alors qu'il nous manque des joueurs en raison des séries de la LCH, a expliqué Pelletier, 27e sur la liste finale. Rendu là, peu importe les formations sur papier, ça se joue sur la patinoire.
« Je ne pense pas qu'on soit les favoris, mais si on joue à la manière d'Équipe Canada, les bonnes choses peuvent se produire. […] Je suis ici pour une seule raison et c'est pour gagner. »
Le défi américain
Les États-Unis ont gagné 16 médailles, dont 10 d'or, à ce tournoi et la logique veut qu'ils repartent de la Suède avec les grands honneurs. Les Américains aligneront à quelques exceptions près la formation du programme de développement américain, qui compte notamment sur l'attaquant Jack Hughes.
Outre le potentiel premier choix du prochain encan de la LNH, l'équipe américaine alignera aussi cinq autres joueurs susceptibles d'être repêchés au premier tour en juin prochain; les attaquants Trevor Zegras (no 6), Cole Caufield (no 8), Matthew Boldy (no 9), le défenseur Cameron York (no 12) et le gardien Spencer Knight (no 1 - gardiens).
Le Canada n'est pas dans le même groupe que les États-Unis, mais leur chemin pourrait se croiser au cours de la ronde éliminatoire.
« Ça ne m'impressionne pas tant que ça, a indiqué Légaré. Ils ont de bons joueurs, mais je suis vraiment confiant avec les moyens que nous avons. Nous avons travaillé fort pour établir un plan de match qui va nous permettre de ramener la médaille au pays. »