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BROSSARD- Quand les Canadiens de Montréal ont fait l'acquisition de Nick Suzuki en envoyant le capitaine Max Pacioretty aux Golden Knights de Vegas, l'impression générale était qu'ils venaient de mettre la main sur un joueur très talentueux, mais surtout unidimensionnel.

Ça ne lui aura pris que neuf matchs pour prouver qu'il est capable de bien plus. L'attaquant a été utilisé autant sur le deuxième trio que sur le quatrième, en plus d'obtenir beaucoup de temps de jeu sur l'avantage numérique et un peu de minutes en infériorité, cette fin de semaine.
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Tout cela en jouant au centre et à l'aile. À 20 ans seulement, c'est ce qu'on appelle un dépanneur de luxe.
« C'est bien parce que je sais que je vais obtenir du temps de jeu d'une manière ou d'une autre », a déclaré Suzuki après l'entraînement du Tricolore, mardi, à deux jours du duel face aux Sharks de San Jose au Centre Bell (19 h HE; RDS, TSN2, NBCSCA, NHL.TV).
« Que ce soit en avantage numérique ou en désavantage, j'essaie simplement de demeurer concentré et de profiter de chaque occasion qu'on me donne. »
Signe que Claude Julien continue de se servir de son couteau suisse à bon escient, Suzuki était de retour aux côtés de Max Domi et d'Artturi Lehkonen sur le deuxième trio après avoir passé quelques matchs sur la quatrième unité - mais surtout après avoir inscrit deux buts à ses trois dernières rencontres.
Même si son utilisation change pratiquement tous les matchs - même au courant d'une même rencontre - Suzuki n'a pas l'air de s'en faire plus qu'il faut.
« Ce n'est pas très différent de ce que j'ai connu, a-t-il expliqué. Je savais qu'en arrivant ici à un jeune âge, ils feraient des essais pour me trouver une place dans la formation. Oui, il y a eu plusieurs changements de trios, mais tout le monde se sent à l'aise de jouer l'un avec l'autre.
« Ça fait partie du hockey et je dois seulement m'habituer à ça. »
Ce n'est pas nécessairement la réalité qu'il a connue à ses dernières saisons dans les rangs juniors parce qu'il a toujours été le moteur offensif de son équipe, mais on a déjà vu pire comme situation. Après tout, il joue dans la LNH et il voit bien qu'il est en train de gagner des points aux yeux de son nouvel entraîneur.
Malgré que le numéro 14 n'avait à peu près pas vu d'action à court d'un homme avant la fin de semaine, Julien lui a fait confiance lorsqu'est venu le temps de trouver un remplaçant à Joel Armia quand ce dernier s'est blessé, samedi face aux Blues.

MTL@STL: Suzuki trouve la lucarne sur réception

Il a aussi répété l'expérience contre le Wild, dimanche, alors qu'il était encore privé des services du gros patineur finlandais.
« Suzuki a vraiment une bonne tête de hockey », a déclaré le pilote après la victoire de 5-2 face aux Blues, samedi. « Il est très intelligent et il est aux aguets sur la glace. Quand tu as de telles qualités, c'est un cadeau pour un joueur de hockey. Il se positionne bien, il fait du bon travail. Éventuellement, nous verrons un jour un joueur très complet en lui. »
Gallagher, un passeur?
La saison est encore jeune et il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, mais il est rare de voir Brendan Gallagher afficher plus de mentions d'aide que de buts. À l'aube du 10e affrontement de la saison, le petit attaquant totalise quatre buts et cinq aides, lui qui a récolté 33 buts et 19 passes la saison dernière.
Il a d'ailleurs atteint le plateau des 300 points en 497 matchs en carrière grâce à une aide sur le deuxième but de Phillip Danault, dimanche.
« Je veux seulement produire, peu importe qui marque le but, a-t-il dit en riant. C'est certain que tu veux aider l'équipe à marquer et je suis aussi excité quand Phil ou Tomas (Tatar) marquent. C'est tellement facile de jouer avec eux. Ce sont des fabricants de jeux et ils me trouvent toujours. C'est probablement pour ça que j'ai habituellement plus de buts. »
Et ne vous en faites pas, au rythme où il envoie les rondelles au filet - 33 tirs jusqu'ici - sa production finira bien par revenir à la normale.