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SAN JOSE -- Pour la première fois depuis qu'il a été blessé lors du septième match de la série de première ronde face aux Golden Knights de Vegas, Joe Pavelski est apparu à la foule du SAP Center, samedi.
Il restait 12:29 à jouer en troisième période du match no 5 face à L'Avalanche du Colorado quand le capitaine des Sharks a fait son apparition aux abords de la patinoire, sous les chauds applaudissements des partisans. Des partisans qui semblaient soulagés de le voir en bien meilleur état que lorsqu'il avait maladroitement chuté sur la glace avant de se diriger vers le vestiaire alors que son coéquipier Joe Thornton couvrait sa tête sanglante avec une serviette.

On connaît le reste de l'histoire. Les Sharks ont ensuite effacé un déficit de 3-0 avant d'éliminer les Golden Knights avec une victoire de 5-4 en prolongation ce soir-là.
Et maintenant, le voici pendant une pause publicitaire, portant un costume et agitant une serviette de ralliement avec un immense sourire.
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« Personne ne savait qu'il allait faire ça, a confié le joueur de centre Logan Couture. C'est la plus bruyante foule que j'ai déjà entendue dans cet aréna. Ç'a ressemblé au match no 7 contre Vegas, le bruit. C'était un moment très cool. J'ai eu la chair de poule.
« Thornton l'a dit avant la série, nous voulons jouer le plus longtemps possible afin de lui donner une chance de jouer, et c'est ce que nous tentons de faire. »
Les Sharks ont défait l'Avalanche du Colorado 2-1 samedi pour prendre une avance de 3-2 dans leur série quatre de sept. Le match no 6 aura lieu au Pepsi Center de Denver lundi (22 h (H.E.); TVAS, NBCSN, CBC, SN).
Ils se sont rapprochés à une victoire d'une place en finale de l'Association de l'Ouest sans leur capitaine, un pilier du premier trio et du jeu de puissance qui a mené l'équipe avec 38 buts en saison régulière. Il se sent mieux, lui qui vient de recommencer à patiner, et l'entraîneur Peter DeBoer a indiqué que Pavelski s'approche d'un retour.
« Ce genre d'ovation te donne des frissons, a dit DeBoer. Je pense que notre personnel d'entraîneurs lui accordera la même ovation au moment où nous apprendrons qu'il est en mesure de revenir au jeu. »
Cette série est très serrée, et les Sharks semblaient être en panne sèche lors de la défaite de 3-0 dans le quatrième match. Le manque d'attaque a mis en évidence l'absence de Pavelski.
Mais si les Sharks jouent de la même façon qu'ils ont joué samedi, ils pourront non seulement éliminer l'Avalanche, mais ils pourraient également remporter la Coupe Stanley dans ce qui s'avère un tournoi printanier complètement imprévisible.
« Je pense qu'au cours du match no 4, nous avons été engagés par intermittence, nous avons parfois joué avec intensité et gagné des batailles, a mentionné DeBoer. Ce soir, je crois que nous avons obtenu cet engagement de tout le monde pendant toutes les 60 minutes. »
L'attaquant Tomas Hertl, qui a inscrit six buts lors de la série de sept matchs contre Vegas avant d'être blanchi lors des quatre premiers affrontements de l'actuelle série, a marqué les deux buts pour San Jose. Le premier est survenu en avantage numérique, où les Sharks avaient enregistré un taux d'efficacité de 1-en-10 lors des quatre premiers matchs. Le but de Hertl a également mis un terme à la disette des Sharks qui durait depuis 100 minutes.

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« C'est notre meilleure performance en avantage numérique depuis le début de la série, et nous croyions qu'une rondelle allait enfin trouver le fond du filet », a dit Couture, qui a récolté une mention d'aide sur le but et qui revendique 13 points (neuf buts), menant tous les joueurs dans les séries éliminatoires de la Coupe Stanley, à égalité avec l'attaquant des Bruins de Boston Brad Marchand et les attaquants de l'Avalanche Nathan MacKinnon et Mikko Rantanen. « Ç'a fait du bien d'obtenir ce but-là. »
Les Sharks, surtout les défenseurs Brent Burns et Marc-Édouard Vlasic, ont muselé MacKinnon samedi. Avant le match, MacKinnon avait inscrit au moins un point dans huit rencontres consécutives (six buts, sept passes), incluant cinq points (trois buts) lors des quatre premiers duels de la série. Mais peu importe où il allait samedi, quelqu'un se trouvait entre lui et le but. Il a vu sa séquence de matchs avec un point prendre fin et n'a dirigé qu'un seul tir vers le filet.
« Si tu donnes du temps et de l'espace à un tel joueur, il va créer des chances, a expliqué Vlasic. Alors, si tu te mets vite dans son passage, il ne pourra pas faire ce qu'il veut.
« Nous l'avons bien fait, et nous avons passé plus de temps en territoire [offensif] que nous l'avons fait dans le dernier match. Plus on passe de temps dans leur bout de la patinoire et moins de temps ils possèdent la rondelle. Je crois que ç'a fait une grande différence. »
Les Sharks ont dominé l'Avalanche 39-22 au chapitre des tirs. Quand ils ont cédé de bonnes chances de marquer, le gardien Martin Jones a encore une fois relevé le défi. Lors des quatre premiers matchs de la première ronde, Jones a affiché un pourcentage d'arrêts de ,838. Pendant les huit parties depuis, il présente un taux d'efficacité de ,936.
Le défenseur Erik Karlsson semblait patiner sans peine pour la première fois dans les séries après avoir raté 27 des 33 derniers matchs de la saison régulière en raison de blessures à l'aine. Il a récolté l'autre passe sur le but en avantage numérique, sa 11e mention d'aide en 12 rencontres.
« Il va de mieux en mieux, a commenté DeBoer. Et ce, au moment opportun, parce qu'en raison du vide laissé par l'absence de [Pavelski], nous avions besoin d'un Erik Karlsson en santé. »
Si les Sharks parviennent de jouer de cette façon sans Pavelski, qu'est-ce que ce sera lorsqu'il sera de retour. Et si les Sharks décident de jouer à leur plein potentiel, les chaudes ovations des partisans risquent de se faire nombreuses d'ici à la fin des séries éliminatoires.