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WINNIPEG-- Les Jets de Winnipeg ne manquent pas de grandes vedettes dans leur alignement à l'aube des séries éliminatoires de la Coupe Stanley 2019.
Ils ont Patrik Laine, le deuxième choix au total du repêchage 2016 de la LNH. Les attaquants Blake Wheeler et Mark Scheifele ont représenté l'équipe au Match des étoiles Honda 2019 de la LNH, et le défenseur Dustin Byfuglien, qui a remporté la Coupe Stanley avec les Blackhawks de Chicago en 2010, est toujours capable de faire sentir sa présence.

Or, afin qu'une équipe connaisse du succès dans les séries, elle a besoin d'une contribution des joueurs qui volent sous le radar. L'attaquant Kyle Connor, qui a inscrit 34 buts cette saison, est ce genre de joueur pour Winnipeg, qui affrontera les Blues de St. Louis lors du match no 1 de leur série de première ronde dans l'Association de l'Ouest mercredi au Bell MTS Place (20 h (H.E.); TVAS3, SN, NHLN, FS-MW).
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« Est-il notre arme secrète? », s'est demandé l'attaquant des Jets Andrew Copp. « Nous avons un joueur qui a été sélectionné deuxième au repêchage, et beaucoup de joueurs qui attirent l'attention, comme Scheifele, Wheeler et Byfuglien.
« [Connor] fait partie de ce groupe en raison de son importance pour notre équipe. »
Important? Oui. Exubérant? Pas du tout.
La meilleure façon de décrire l'attaquant de 22 ans est méthodique sur la glace et tranquille en dehors.
« Il est plutôt calme et son jeu est tellement stable, a affirmé Copp. Il ne triche pas pour obtenir des points. Il possède de bons instincts offensifs, il comprend son rôle et il est un joueur fantastique. »
L'attaquant Brandon Tanev a indiqué que le calme de Connor est un bénéfice pour l'équipe.
« Il est quelqu'un de humble et tranquille, et ça se manifeste sur la glace, a expliqué Tanev. Il a la capacité de ralentir le jeu et de profiter de la situation. Nous avons vu à quel point il peut mettre la rondelle dans le filet et il peut prendre le contrôle du match quand il possède la rondelle en zone offensive.
« Il est un joueur extrêmement dynamique et j'espère qu'il va continuer de l'être pour nous dans les séries. »

NSH@WPG: Connor marque son 30e but de belle façon

L'approche prudente et le sang-froid de Connor ne sont rien de nouveau.
« Il a toujours été comme ça », a affirmé Brian Wiseman, entraîneur adjoint à l'Université du Michigan, où Connor a disputé une saison dans la NCAA en 2015-16, menant tout le pays avec 71 points (35 buts) en 38 rencontres. « Il n'y a pas de hauts ou de bas émotionnels dans son jeu ou dans son attitude. C'est indubitablement ce qui lui permet d'avoir du succès, il est inébranlable.
« Il travaillait fort sur son jeu et il était si modeste à propos de lui-même et de ses succès. Son humilité est très rafraîchissante. »
Le 17e choix au total du repêchage 2015 de la LNH a toujours un marqueur redoutable, mais puisque Connor est plus petit que la majorité des attaquants de la LNH (6 pieds 1 pouce, 182 livres), il devait tirer profit de ses mains et de son coup de patin afin d'avoir du succès contre des joueurs plus lourds et plus rapides que ceux qu'il avait déjà affrontés.
Ça ne s'est pas produit immédiatement.
Après sa seule saison de hockey universitaire, il a paraphé un contrat avec les Jets le 11 avril 2016. Mais avant de jouer un seul match professionnel, il a représenté les États-Unis au Championnat du monde 2016 de la FIHG contre l'une de ses idoles d'enfance, l'attaquant russe des Red Wings de Detroit Pavel Datsyuk.
« J'ai grandi au Michigan, alors c'était très cool, a dit Connor. Quand tu deviens un pro, tu admires tous ces joueurs, et tu continues de le faire par la suite. Quand tu es jeune, tu les regardes, comme tout le monde. Mais après un certain temps, c'est ton boulot et tu veux jouer le mieux possible. Tu n'y réfléchis plus. »
Connor a partagé son temps lors de sa première saison professionnelle entre les Jets (deux buts, trois passes en 20 matchs) et Manitoba dans la Ligue américaine de hockey (25 buts, 19 aides en 52 parties).
Trouver le moyen de se transformer d'espoir prometteur en contributeur constant au sein d'un trio avec Wheeler et Scheifele représente l'accomplissement le plus impressionnant de Connor jusqu'ici, a affirmé l'entraîneur des Jets Paul Maurice.
Bien que ce soit rare qu'on puisse identifier un seul moment ou un seul match qui déclenche une telle transformation, Maurice a pointé sans hésiter un match de la saison dernière, le 4 mars 2018 contre les Hurricanes de la Caroline.
Connor n'a inscrit aucun point dans ce match-là, mais il était « un vrai pro à la Blake Wheeler », selon Maurice. La manière dont Connor pourchassait sans relâche la rondelle et son échec-avant ont permis aux Jets d'établir leur style de jeu optimal.
« À mon avis, ce fut le tournant, le moment où il a commencé à comprendre, "Si je vais jouer ainsi, les points viendront", a dit Maurice. Depuis ce match, il est un joueur dynamique, il n'est plus le "kid" dans le trio.
« Je ne crois pas que j'ai déjà vu un autre joueur connaître un développement aussi accéléré du camp d'entraînement à la fin des séries que lui. »

Le chemin qui a mené Connor à un poste sur le premier trio d'une équipe de la LNH ne s'est pas présenté à lui par hasard.
« Il l'a défriché, a imagé Maurice. Il l'a fait en passant du temps à regarder des vidéos et à effectuer des des exercices spéciaux au camp d'entraînement. Et plus important encore, il a décidé qu'il allait ajouter cet élément à son jeu. »
Connor a admis qu'il s'est ajusté plutôt rapidement à la prise de conscience que son rêve d'enfance -- jouer dans la LNH -- était désormais son emploi à temps plein.
« Tu décroches enfin ce poste, et c'est là où le travail commence, a-t-il soulevé. Il faut commencer à mettre le temps et l'effort, et donc après les premiers matchs, je me concentrais seulement sur mon jeu. Au premier camp d'entraînement, c'était intimidant d'entrer dans ce vestiaire. Mais après quelques matchs, tu réalises que ce sont des gars normaux. »
Les adversaires qui qualifient Connor de « gars normal » le font à leurs propres risques.