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Les années se suivent et se ressemblent chez les 67's d'Ottawa.
Pour une deuxième saison consécutive, la formation ottavienne semble fin seule au sommet du classement de la Ligue de l'Ontario avec une fiche de 41-8-0. Si la tendance se maintient, la troupe dirigée par André Tourigny pourrait surpasser son total de 106 points de la saison dernière.

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Après s'être inclinés en six matchs face au Storm de Guelph en finale des séries éliminatoires, les 67's ont bien l'intention d'obtenir leur billet pour la Coupe Memorial, cette fois, et ils ont tous les atouts pour le faire.
Ils comptent notamment sur les services du meilleur pointeur de la OHL en Marco Rossi (94 points) et sur le meilleur buteur en Jack Quinn (44 buts) - deux des meilleurs espoirs du circuit ontarien en vue du prochain repêchage de la LNH.
L'entraîneur québécois se retrouve donc en bonne posture pour ajouter d'autres honneurs à son palmarès, lui qui a récemment mis la main sur la médaille d'or du Championnat mondial junior en tant qu'adjoint à l'entraîneur-chef Dale Hunter au sein de la formation canadienne.
Il a d'ailleurs appris récemment qu'il serait à la barre de la prochaine édition d'Équipe Canada junior pour le tournoi qui se tiendra à Edmonton et à Red Deer.
LNH.com a piqué une jasette avec le réputé entraîneur alors que s'entame la dernière portion de la saison régulière dans la Ligue de l'Ontario.
Bonjour André. C'est un peu le même refrain que l'an dernier, mais avec la saison que ton équipe connaît et les longues séquences de victoires, est-ce difficile de s'assurer que les troupes demeurent motivées et concentrées sur la tâche?
Honnêtement non, parce qu'on a vraiment un bon groupe au chapitre de l'attitude. On l'a prouvé également l'an dernier. Je pense que notre approche de tous les jours, c'est de nous concentrer sur les choses que nous pouvons faire de mieux et nous concentrer sur notre jeu et sur les objectifs à long terme que nous nous sommes fixés. On reste dans le moment présent, on reste humbles et on ne tient absolument rien pour acquis. On sait que c'est le fun de se retrouver dans la situation dans laquelle on est, et on l'apprécie grandement.
Tu comptes sur le meilleur pointeur de la Ligue (Marco Rossi), sur le meilleur buteur (Jack Quinn) et sur l'un des meilleurs gardiens (Cedrick Andree). Est-ce un euphémisme de dire que tu as tous les éléments sous la main pour aspirer aux grands honneurs?
C'est drôle parce qu'on a joué un match récemment et j'ai discuté avec l'entraîneur adverse après la rencontre. Ils avaient eu un 5-contre-3 et j'avais envoyé Rossi, Quinn et le défenseur Noel Hoefenmayer - trois de nos meilleurs joueurs. Il m'a dit : « Quand tes meilleurs joueurs sont des guerriers pour écouler les pénalités et qu'ils sont aussi tes meilleurs en défensive, ça explique pourquoi vous connaissez autant de succès. » C'est exactement ça. Il n'y a pas de doute que c'est la clé pour nous.

Malgré une saison similaire l'an dernier, vous n'avez pas réussi à triompher en séries. Comment pouvez-vous vous servir de cette expérience pour franchir une étape de plus cette saison?
Je vois ça très positivement. Nos gars savent à quoi s'attendre et ils savent à quel point la route sera difficile. L'an passé, les gens ont dit que nous n'avons pas vécu d'adversité en séries, mais ils oublient que nous avons gagné des matchs en prolongation, que nous avons dû effectuer des remontées et que nous avons aussi composé avec des blessures à certains de nos joueurs.
C'en est de l'adversité et c'est ça, les séries éliminatoires. Les joueurs qui ont eu la chance de passer à travers ça savent à quel point tous les détails peuvent faire la différence et à quel point c'est difficile d'être constant en séries. Je suis convaincu que ça va nous servir cette année.
Tu as récemment été nommé entraîneur-chef de la formation canadienne des moins de 20 ans en vue du prochain Mondial junior après quatre présences en tant qu'adjoint. Comment as-tu réagi quand tu as obtenu la confirmation de Hockey Canada?
C'est un honneur incroyable et ça va être un beau défi. Les gens qui suivent le CMJ et qui sont passionnés par le tournoi ne réalisent pas toujours à quel point c'est compétitif. On sait déjà qu'il y a au moins un pays entre le Canada, les États-Unis, la Suède, la Finlande et la Russie qui va perdre en quarts de finale. Il n'y a pas plus que quatre équipes qui vont se rendre en demi-finale, je peux te le jurer (rires).
C'est assez incroyable quand tu penses à ça. C'est un tournoi très relevé et c'est un défi qui m'allume. De faire partie du personnel d'entraîneurs d'une équipe nationale, c'est extraordinaire, et de le faire dans le sport national, c'est encore plus spécial. Tu ne peux pas tenir ça pour acquis et c'est important d'apprécier la chance que tu as dans la vie.
Finalement, on a beaucoup parlé de la pression du tournoi présenté en sol canadien pour expliquer l'élimination du Canada en quarts de finale en 2019 à Vancouver, est-ce que c'est quelque chose que tu anticipes pour le CMJ à Edmonton?
Le fait de jouer devant tes partisans, ta foule et tes amis, ça n'ajoute pas à la pression, mais à la magie du moment et à l'émotion. Des emplois d'entraîneur qui viennent sans pression, je n'en connais pas. Si tu en connais un, dis-le-moi parce que je ne suis pas au courant (rires). Quand tu gagnes ta vie dans le hockey, tu as automatiquement de la pression; que ce soit la pression de gagner ou de développer des joueurs.
C'est le travail qu'on a choisi et ça vient avec. Il faut que t'aimes ça et que ce soit le carburant qui t'incite à te surpasser. Le fait que le tournoi soit au Canada, ça suscite encore plus d'intérêt et de passion de la part des partisans. Ça va être encore plus le fun.