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BELLEVILLE, Ontario - En l'espace d'un an, bien des choses ont changé dans la vie de Cale Fleury. Il a signé son premier contrat professionnel, a donné ses premiers coups de patin dans la Ligue américaine de hockey (LAH), mais surtout, il est devenu un espoir bien en vue dans l'organisation des Canadiens de Montréal.

Pas parce que le défenseur a affiché des statistiques incroyables avec le club-école - il a amassé neuf buts et 14 aides en 60 rencontres - mais parce qu'il s'est attardé aux petits détails sur lesquels insiste souvent l'entraîneur Joël Bouchard.
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« Je peux vous dire qu'il n'est pas le même individu qu'il y a 365 jours, a lancé le pilote. Il est devenu un professionnel, il a amélioré sa condition physique et la manière dont il se comporte sur la patinoire et hors de la glace. Ce n'était pas un mauvais kid, c'est juste qu'il était jeune.
« Il a fait tout ce qu'on lui a demandé, il écoutait quand on parlait. C'est sa plus grande qualité, il absorbe, il écoute, il veut et il est facile à diriger. »
C'est fort possiblement la raison pour laquelle il a conclu la saison en jouant régulièrement sur les deux premières paires du Rocket de Laval, alors que Bouchard et ses adjoints hésitaient à le garder avec l'équipe au terme du camp d'entraînement, l'an dernier.
Ça ne veut pas dire que tout a été facile et que l'adaptation au hockey professionnel s'est faite sans embuche. Cette première saison lui a permis d'avancer à tâtons, de faire des erreurs et de prendre des notes sur ce qu'il devait modifier dans son approche pour connaître du succès à l'autre niveau.
Il a perdu du poids - du gras de bébé en grande partie - et a travaillé sur son coup de patin pour arriver en grande forme à ce camp, où il espère causer une surprise.
« Je dois travailler sur ma constance », a reconnu le choix de troisième ronde (87e au total) au Repêchage 2017 de la LNH. « C'est l'une des choses les plus importantes, il faut donner le même effort chaque jour. J'ai intégré cet aspect à mon entraînement estival et je vais tenter de poursuivre dans la même veine cette saison.
« C'est une bonne marche entre le junior et les professionnels. Les gars sont plus gros et plus rapides, et tu as beaucoup moins de temps pour prendre une décision avec la rondelle. »
Est-ce que cette progression signifie qu'il est prêt pour la LNH? Probablement pas. À 20 ans, l'arrière droitier a encore des croûtes à manger pour obtenir un poste régulier avec le Tricolore. Reste qu'en compagnie de Josh Brook et de Noah Juulsen, il s'invite peu à peu dans les discussions concernant le flanc droit de la défense.
« Mon objectif ultime est de jouer dans la LNH, donc c'est sûr que c'est mon but, a-t-il admis. Mais quand je jouerai dans la LNH, je veux être en mesure d'y rester. Je veux être prêt pour ça. Je ne veux pas être un gars qui fait la navette entre Laval et Montréal pendant quelques saisons. »
Fleury sait qu'il n'est pas encore assez bon. Bouchard le répète chaque jour, dans le vestiaire et devant les médias. Il l'a même lancé sans détour lors de son bilan de fin de saison en affirmant qu'aucun de ses joueurs n'était prêt à faire le grand saut.
« Il dit ça parce que nous devons tous nous améliorer ensemble, a mentionné Fleury. L'écart est énorme entre les deux ligues. Nous ne sommes pas encore là. Personne n'a été rappelé l'an dernier, donc l'objectif est de s'améliorer continuellement. Il ne faut pas s'enfler la tête. »
Bouchard est le bon homme pour empêcher que ça se produise.
« Je lui lance des fleurs en ce moment, mais je vais être dur avec lui comme l'an dernier », a-t-il tenu à rappeler.