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MONTRÉAL - De la saine compétition à l'interne, les dirigeants des Canadiens de Montréal en voulaient. Eh bien, ils en ont.
Nick Suzuki et Ryan Poehling se renvoient la balle depuis le début du calendrier présaison. Après avoir vu Poehling bien faire dans les Maritimes mercredi, Suzuki s'est dit qu'il devait redresser la barre.
Et c'est ce qu'il a fait de façon admirable dans la victoire de 5-4 du CH contre les Panthers de la Floride, jeudi - sa troisième victoire en autant de sorties.

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Suzuki a amassé deux passes, en plus de réussir un but de toute beauté au cours de la séance des tirs de barrage. Il a de plus terminé la soirée avec une fiche en défense de plus-3.
Ryan, à toi de jouer maintenant…
« Je ne suis pas certain qu'on puisse dire qu'ils sont en train de mélanger les cartes parce que nous avions envisagé la possibilité (qu'ils s'illustrent au camp) », a précisé l'entraîneur Claude Julien quand on lui a posé la question.
« C'est assez évident que ces gars-là cognent à la porte et que nous aurons des décisions difficiles à prendre à la fin du camp », a ajouté Julien.
« J'ai été meilleur qu'à mon premier match, a estimé Suzuki. J'espère poursuivre dans cette voie. Je gagne en aisance et je fais des pas vers l'avant. »
Le courant passe en tout cas entre Jordan Weal et lui, qui sont jumelés depuis l'ouverture du camp. Comme Weal est pratiquement assuré d'un poste dans l'équipe, comme l'a indiqué Julien cette semaine, Suzuki a intérêt à nourrir la complicité naissante.
« C'est agréable de jouer avec lui. Il est très talentueux, a affirmé Suzuki. Nous nous adaptons au jeu de la même manière. J'espère que nous allons demeurer ensemble et marquer d'autres buts. »
« Il affiche une maturité exceptionnelle », l'a encensé à son tour Weal, qui est âgé de 27 ans. « Quel âge a-t-il au juste? 20 ans? Il ne joue pas comme un jeune de 20 ans. On dirait qu'il évolue dans les rangs professionnels depuis déjà quatre ans, ce qui est excellent. Il accomplit bien les détails, c'est impressionnant.
« Ça commence à être très intéressant parce que la cohésion entre nous s'améliore tous les jours. »
Julien en a rajouté une couche.
« Il possède une grande intelligence au jeu, a-t-il mentionné au sujet de Suzuki. Il se passe quelque chose toutes les fois qu'il est sur la patinoire. C'est un de ces joueurs doués. Il joue actuellement avec énormément de confiance, ça se voit. »

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Suzuki a obtenu quatre des 46 lancers des Canadiens. Il a appliqué trois mises en échec et remporté sept des 13 mises au jeu qu'il a disputées - taux de succès de 54 pour cent.
« Le jeu ralentit autour de moi. Je commence à comprendre un truc ou deux, et je m'améliore tous les jours, a-t-il noté. Le rythme est très élevé et je trouve que je tiens bien mon bout avec ces gars-là. J'espère rester avec l'équipe le plus longtemps possible. »
Il se donnera d'excellentes chances de rester s'il continue de gagner en assurance et de marquer des buts comme il en a réussi en fusillade. Il a piégé le gardien Samuel Montembeault, qui s'attendait à une feinte du revers, en soulevant le disque de son côté fort à contre-courant dans la partie supérieure du but.
« La feinte avait déjà fonctionné à quelques reprises, a expliqué Suzuki. Mon idée était faite de la tenter. Je me suis amené du flanc droit avant de revenir vers le centre et j'ai simplement été chanceux. »
« Je suis incapable de faire ça, a réagi le vétéran Brendan Gallagher. C'était quelque chose à voir. C'est un bon joueur. »

Si Suzuki et Poehling continuent de se relancer, un autre jeune devra se mettre en marche avant longtemps. Le Finlandais Jesperi Kotkaniemi n'a rien cassé à son premier match, mercredi. La longueur d'avance qu'il détenait sur les autres espoirs avant le camp, à titre de joueur de la LNH, s'effrite.
Kotkaniemi devra accélérer le rythme fort possiblement dès le prochain match des Canadiens à Ottawa contre les Sénateurs, samedi.
Belzile : mission accomplie
Peu d'amateurs connaissaient Alex Belzile avant cette semaine. L'ailier québécois âgé de 28 ans a vu à ce que ça change en se mettant en évidence dans les deux derniers matchs joués contre les Panthers. Après avoir inscrit le but victorieux mercredi, tout en ajoutant une passe, il a enchaîné avec une autre solide performance, jeudi.
« J'ai commencé le camp rempli de confiance, a-t-il commenté. Rendu à mon âge, j'ai un bon bagage et psychologiquement j'étais prêt. J'attendais cette chance depuis longtemps. Je me sens bien, je ne suis pas impressionné. Je garde la pédale au fond à chacune de mes présences sur la glace et je ne tiens rien pour acquis. Habituellement de bonnes choses arrivent dans ce temps-là. »
Belzile a été plus visible en troisième période, à la suite de la perte de Paul Byron, blessé. Il a provoqué plusieurs attaques en zone ennemie grâce à un échec-avant soutenu.
« L'objectif de notre trio est de créer de l'énergie et c'est ce que nous avons fait en passant beaucoup de temps dans le territoire adverse », a élaboré le patineur natif de Saint-Éloi, dans le Bas-Saint-Laurent, qui s'accroche à l'espoir de jouer dans la LNH. « Ç'a mis la table pour des buts des autres trios. Nous pouvons dire que nous avons rempli notre mandat. »