Contre vents et marées, les Canadiens de Montréal ont survécu à leur traditionnel long périple du temps des Fêtes. Plusieurs croyaient, et j’étais un de ceux-là, que leur saison déraillerait, mais ils sont rentrés à Montréal avec une fiche de ,500 – 3-3-1. Ils ont vaincu de bonnes équipes, comme les Jets de Winnipeg et les Stars de Dallas. Bien joué!
Le retour à la maison a été brutal, avec la gifle au visage de 6-1 que les Sabres de Buffalo leur ont donnée. Mais, comme le dit l’entraîneur Martin St-Louis, l’important c’est la réponse.
St-Louis a dû être comblé par la réponse que ses troupiers lui ont fournie face aux Rangers de New York, deux jours plus tard. Oui, Samuel Montembeault a été fantastique dans la victoire de 4-3 arrachée en fusillade, mais aux dernières nouvelles le gardien de but est membre à part entière d’une équipe.
J’étais présent au Centre Bell samedi. Les prouesses de Montembeault ont évidemment retenu l’attention. Il est en voie de prouver qu’il mérite le titre de gardien numéro 1, chapeau bas à lui pour ça.
Le joueur qui m’a le plus impressionné face aux Rangers a été le défenseur recrue Jayden Struble. L’Américain âgé de 22 ans continue d’impressionner depuis son rappel du Rocket de Laval, en novembre. Le ‘coach’ n’a pas le choix de lui confier plus de tâches, à mesure qu’il avale les matchs.
En le voyant aller samedi, avec sa vitesse et sa fluidité sur patins, Struble me faisait penser au grand K’Andre Miller des Rangers. On parle ici d’athlètes naturels, qui pourraient possiblement exceller dans plusieurs sports. Struble commence à apprivoiser la vitesse de la LNH. Il est fort physiquement et il fait d’excellentes lectures de jeu.
Ce n’est pas vrai que nous connaissons tous les espoirs des Canadiens sur le bout des doigts. L’organisation devait savoir ce qu’elle avait sous la main avec Struble. On lui a permis de se familiariser avec le hockey professionnel dans la Ligue américaine de hockey (LAH). Les blessures ont fourni l’occasion aux dirigeants de mesurer sa progression. La réponse du jeune est éloquente.
Struble a en quelque sorte ravi la chaise d’Arber Xhekaj, pour paraphraser St-Louis. Il ne semble pas prêt de la lui remettre, ni même de la céder à personne.
Le brio de Struble n’est pas étranger au rendement plus solide qu’offre Jordan Harris depuis son retour au jeu. Struble et Harris évoluent ensemble comme aux beaux jours où ils le faisaient au sein les Huskies de l’Université Northeastern.
Le talent regorge à la ligne bleue des Canadiens et, tôt ou tard, ça va jouer du coude. Ceux qui parviendront à créer la plus grande symbiose avec un partenaire obligeront le personnel d’entraîneurs à les garder dans la formation.
Alexis et Jonathan…
Soyons positifs en ce début d'année et soulignons comme il se doit le brio de deux attaquants québécois qui ont été la cible de critiques acerbes ces dernières saisons.
Le premier, Alexis Lafrenière, se met finalement en évidence chez les Rangers. Il a été dominant face aux Canadiens, samedi. C’est tout un joueur de hockey. Il joue de la bonne façon et il s’implique physiquement.
Il a la chance d’évoluer avec des joueurs de premier plan et il fait sa marque dans une équipe de vedettes. Sa production à l’attaque est en hausse et ça ne tardera pas avant qu’elle corresponde aux attentes qu’on avait en lui comme premier choix au repêchage. Il n’est âgé que de 22 ans.