Malgré les absents, la Finlande veut faire taire ses détracteurs à nouveau

BROSSARD – Aleksander Barkov est prêt à faire tout en son possible pour aider la Finlande à triompher à la Confrontation des 4 nations.

Même effectuer une présence ou deux en défense pour aider une unité éprouvée par les blessures.

« Je ferai tout ce qu’on me dit de faire. Mais blague à part, nous avons encore de très bons défenseurs disponibles », a dit le capitaine de la formation finlandaise après un entraînement optionnel au Complexe sportif CN, lundi.

Barkov a effectué une présence en défense à chacune de ses deux dernières saisons avec les Panthers de la Floride, alors que l’équipe évoluait en infériorité numérique. Il devrait être épargné d’un tel mandat dans l’uniforme de la Finlande, mais son attitude à cet égard illustre bien celle du pays à l’aube d’un tournoi coriace qui l’opposera au Canada, aux États-Unis et à la Suède.

Après quelques mauvaises nouvelles concernant les blessures, l’entraîneur-chef de la Finlande, Antti Pennanen, en a reçu une bonne, lundi. Son attaquant Mikko Rantanen, absent samedi du match entre les Hurricanes de la Caroline et le Club de hockey de l’Utah en raison d’une blessure au bas du corps, sera prêt à temps pour le premier match de la Finlande contre les États-Unis, jeudi au Centre Bell (20 h HE; ESPN, ESPN+, SN, TVAS).

L’effectif en attaque sera probablement maximisé pour le match. C’est en défense, comme l’évoque Barkov, qu’il y aura des absents de taille. Miro Heiskanen (genou), Jani Hakanpaa (genou) et Rasmus Ristolainen (haut du corps) sont tous blessés et ne pourront participer au tournoi. La Finlande a fait appel à Urho Vaakanainen, Henri Jokiharju et Nikolas Matinpalo pour les remplacer. Mais pour alléger le fardeau de ces trois jeunes arrières, tout le groupe devra lever son jeu d’un cran.

« Nous avons perdu Heiskanen. On va se dire les vraies choses : il était notre meilleur défenseur, a dit l’attaquant Sebastian Aho. Il est une grande vedette et comme groupe, nous devrons combler le vide qu’occasionne sa perte. Nous devrons travailler en équipe. »

Pigeant dans un bassin moindre en raison de ses 5,5 millions d’habitants, la Finlande fait figure de négligée en vue de la Confrontation des 4 nations face aux pays plus peuplés que sont le Canada, les États-Unis et la Suède. Mais historiquement, la Finlande a souvent très bien paru sur la scène internationale.

En quatre présences avec des joueurs de la LNH aux Jeux olympiques d’hiver (1998, 2002, 2006, 2010, 2014), la Finlande a remporté quatre médailles (trois de bronze, une d’argent), plus que tout autre pays. Et en trois Coupes du monde, le pays a ajouté une médaille de bronze et une d’argent à sa récolte.

Le Canada, la Suède et les États-Unis seraient donc bien avisés de ne pas prendre la Finlande à la légère aux 4 nations.

« Je ne crois pas qu'ils vont nous sous-estimer, a affirmé l'attaquant Artturi Lehkonen. Tout le monde sait que nous avons perdu quelques joueurs, mais nous avons toujours beaucoup de très bons éléments dans cette équipe. Nous avons quelques-uns des meilleurs joueurs du monde, alors tu ne peux sous-estimer aucune équipe dans ce tournoi. »

Pennanen a maintenu que la Finlande est parvenue à surmonter tous les obstacles auxquelles elle a fait face dans le passé grâce à ses efforts collaboratifs.

« Je pense que c'est l'esprit du hockey finlandais : être une bonne équipe, a expliqué Pennanen. Les joueurs ont déjà une petite histoire comme coéquipiers, ce qui est également une bonne chose. Nous tentons d'être une équipe difficile à affronter, de bien jouer en défensive et de contrôler la rondelle. »

Barkov et Aho ont noté qu'ils avaient déjà joué aux côtés de presque tous les joueurs au sein de formation finlandaise, que ce soit chez l'équipe nationale ou dans la LNH. Aho et Patrik Laine ont créé de la magie comme compagnons de trio pour aider la Finlande à remporter la médaille d'or au Championnat mondial junior 2016 de la FIHG. Aho, Barkov et Laine ont joué au sein du même trio lors de la Coupe du monde 2016.

« C'est sûr que nous sommes le plus petit pays des quatre (au tournoi), a dit Barkov. Nous sommes d'un âge similaire, alors nous avons grandi et évolué dans le même environnement, au sein des mêmes équipes nationales, et nous nous sommes affrontés. À mon arrivée ici, je connaissais déjà chaque personne. Je l'ai déjà rencontrée et j'ai déjà parlé avec elle. Alors, ça va nous aider. »

Et parce que les joueurs ont grandi ensemble et jouaient dans le même système au sein de l'équipe nationale finlandaise, ils savent déjà comment jouer quand ils ont l'occasion de participer à des tournois comme celui-ci.

« Nous tentons d'être un groupe très serré, des gars travaillants qui suivent le plan de match, a dit Aho. C'est peut-être notre avantage sur certaines autres équipes. Je ne sais pas. Nous avons habituellement un bon gardien, et nous sommes évidemment dans une bonne situation à cet égard.

« Alors j'espère que nous offrirons une bonne performance. »

Bien que le Canada et les États-Unis soient les équipes favorites, la Finlande est arrivée à la Confrontation des 4 nations avec l'intention de gagner.

« Nous sommes très confiants, a lancé l'attaquant Anton Lundell. Je sais que les [médias] ne vont pas probablement nous classer premiers, mais ça n'a jamais été un problème pour nous dans le passé. C'est parfois plaisant de tenter de prouver à quel point tu es bon. »