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MONTRÉAL- Si on avait dit à Jack Campbell, il y a trois ans à peine, qu'il signerait le premier jeu blanc de sa carrière dans un match d'ouverture au Centre Bell face aux Canadiens de Montréal, il aurait été le premier à éclater de rire.

Coincé derrière Antti Niemi et Kari Lehtonen à Dallas, le choix de première ronde des Stars en 2010 (no 11) s'est retrouvé chez les Steelheads de l'Idaho, dans la ECHL. Après avoir disputé un match dans la LNH en 2013-14 et avoir été d'office pour 35 matchs dans la Ligue américaine l'année suivante, la chute était brutale.
Mais c'est là qu'il a retrouvé le plaisir de jouer.
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« Tu dois toujours croire en toi », a rappelé le gardien des Kings de Los Angeles après avoir repoussé les 40 tirs dirigés vers lui. « Il y a eu beaucoup de creux dans ma carrière. Ce passage avec les Steelheads a vraiment changé les choses pour moi. Neil Graham, mon entraîneur là-bas, il m'a redonné goût au hockey. »
En 20 matchs avec les Steelheads en 2015-16, il a maintenu une moyenne de buts alloués de 1,68, un taux d'efficacité de ,944 en plus de signer quatre blanchissages. Ce fut assez pour convaincre les Kings de tenter leur chance avec lui en faisant son acquisition en retour du défenseur Nick Ebert au repêchage de 2016.
Ce coup de dés pourrait leur rapporter gros. Même s'il a déjà 26 ans, les Kings voient en lui le successeur de Jonathan Quick. Et la blessure du vétéran gardien leur permet maintenant de jeter un coup d'oeil sur ce que l'avenir leur réserve.
Campbell - « Soupy » pour les intimes - a disputé cinq matchs à la fin de la dernière saison et en a déjà joué trois depuis le début de la campagne. Avec le jeu blanc qu'il a signé jeudi, il a abaissé sa moyenne à 1,35 et augmenté son taux d'efficacité à ,966.
« J'essaie simplement de gagner des matchs en ce moment, a-t-il dit. Mon objectif est d'être numéro 1 un jour. J'aborde les choses un jour à la fois. J'ai appris beaucoup au cours des années. J'ai connu beaucoup de bas alors je savoure les beaux moments que je vis ici. »
Avec tout le travail qu'il a abattu au cours des dernières années, il fait bien d'en profiter. Quick devrait revenir d'ici quelques semaines lorsqu'il aura soigné sa blessure au bas du corps, mais si Campbell poursuit sur cette lancée, il pourrait initier la transition à Los Angeles.

« Jack joue bien et il donne confiance à notre équipe », a vanté l'entraîneur John Stevens. « Il a une bonne attitude et d'excellentes habitudes de travail. Durant toutes ces années, il a travaillé pour s'améliorer. Si tu travailles aussi fort, tu vas devenir meilleur. Il a tout fait pour être prêt lorsque l'occasion se présenterait. »
Quick a sans doute encore du bon hockey à offrir, mais il aura 33 ans avant la fin de la saison et les blessures se font de plus en plus fréquentes. Campbell est loin d'avoir gagné son poste, mais s'il peut faire germer l'idée d'une transition dans la tête de son entraîneur et de l'état-major de l'organisation, ce sera ça de gagné.
« Nous avons un excellent numéro 1 en Jonathan Quick, s'est-il limité à dire. Je suis tellement gâté de pouvoir apprendre de lui chaque jour. Il est en grande partie responsable de mes succès. Il m'a tellement aidé, je ne trouve même pas les mots pour décrire à quel point. Je vais continuer à travailler fort et à m'inspirer de lui. »
Le jour où l'élève surpassera le maître n'est cependant peut-être plus si loin.