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Que nous réserve 2017 ?
Une question existentielle s'il en est une.
Pas sûr que je veux tout savoir tout de suite. Dans le sport, le suspense et l'inconnu ont toujours meilleur goût.

Est-ce que les Blue Jackets de Columbus deviendront les nouveaux rois de la LNH ?
Sais pas, mais ils dérangent et intriguent bien du monde, les Blue Jackets.
Pour bien des observateurs, ils représentent un objet volant non-identifié, une menace qu'on a du mal à évaluer.
Ils n'ont pas de Sidney Crosby, de Carey Price, de Connor McDavid, de Patrick Kane ou encore de Drew Doughty, mais ils gagnent à un rythme qui frise l'indécence.
Il y a encore plein de gens qui sont incapables de nommer six de leurs joueurs, mais tout le monde est obligé d'admettre qu'ils n'ont rien d'une étoile filante.
Ils sont franchement impressionnants.
À Columbus, le port du veston bleu pourrait bien devenir obligatoire avant la fin de l'année.
Mais laissons 2017 nous surprendre, nous émerveiller un peu.
En attendant, je vous propose un survol de mon album 2016, de mes coups de cœur, entre autres choses, de quelques coups durs aussi, bref, le survol d'une année qui, comme toutes les autres, n'est jamais banale.
Pas manchots, les Penguins

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À tout seigneur, tout honneur: les Penguins de Pittsburgh disposent des Sharks de San Jose et ils sont couronnés champions de la Coupe Stanley pour la première fois depuis 2009. Sidney Crosby, gagnant du trophée Conn Smythe, s'impose dans toutes les facettes du jeu, sans exception. Le gardien recrue Matt Murray fait le mur et le trio composé de Phil Kessel, Carl Hagelin et Nick Bonino fait des flammèches tout au long des séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Rarement un trio numéro trois aura apporté pareille contribution dans les séries.
Les jeunes loups

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Le Canada, inspiré par le trio formé de Crosby, Patrice Bergeron et Bard Marchand, qui accumulent 25 points en six matchs, réalise un parcours parfait et remporte la Coupe du monde de hockey 2016. Mais si le Canada atteint la plus haute marche du podium, Équipe Amérique du Nord, composée de joueurs âgés de 23 ans et moins, étonne et devient l'équipe coup de cœur de bien des amateurs. Leur grande rapidité et leur style à haut risque font les délices du public.
Le numéro 9

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Le 10 juin, la planète hockey est plongée dans le deuil: Gordie Howe s'éteint à l'âge de 88 ans. Monsieur Hockey a marqué plusieurs générations. Il n'a jamais été le plus spectaculaire, mais il a toujours produit à un train d'enfer.
Un phénomène de la nature, comme on dit. Son tir du poignet, sa force brute, son habilité à marquer des buts et ses multiples coups de coude font partie de sa légende. Je me souviens encore de l'éternel débat: Qui a été le meilleur ? Gordie Howe ou Maurice Richard ? La réponse classique: Howe était le plus complet, le Rocket le plus spectaculaire. Mais peu importe.
Le numéro 9 des Red Wings de Detroit, à l'exemple du Rocket, aura marqué son sport comme peu d'athlètes l'ont fait.
Onde de choc

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Coup de théâtre: le 29 juin, les Canadiens de Montréal échangent P.K. Subban aux Predators de Nashville contre Shea Weber. Montréal est en état de choc. Certains applaudissent, d'autres crient leur mécontentement. Personne ne reste indifférent. Bien des gens en concluent que les Canadiens ont réalisé un coup fumant, un vol. Peut-être, mais il est encore bien tôt pour tirer des conclusions. Attendons encore un peu avant de soulever le bras du vainqueur. Weber, à ne pas en douter, est un joueur solide, responsable, mais Subban, un ancien gagnant du Norris, n'a rien d'un deux de pique. Bref, on se calme. Et on s'en reparle dans trois ans !
Un triplé
Sur le plan individuel, 2016 est l'affaire de Patrick Kane, des Blackhawks de Chicago. Non seulement il devient le premier joueur de l'histoire des Blackhawks depuis Stan Mikita en 1967-68 à remporter le championnat des marqueurs, mais il est le seul joueur de la LNH à atteindre le cap des 100 points en vertu d'une récolte de 46 buts et 60 mentions d'aide. L'habile ailier a bouclé l'année avec trois trophées: le Art Ross, le Hart et le Ted Lindsay. Dans un monde dominé par les gardiens de but et les défenses, Kane s'est carrément élevé au-dessus de la mêlée.
Comme une télé-réalité

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C'est l'histoire du gars qui emprunte l'autobus pour se rendre à l'aréna. Il arrive en autobus, mais il repart au volant ... d'une Honda Pilot Touring SUV flambant neuve s'il vous plait. Cette histoire, c'est un peu celle de John Scott qui, contre toute attente, est proclamé le joueur par excellence du match des étoiles à Nashville. Scott marque deux buts, lui qui en a réussi seulement cinq en 285 matchs dans la LNH. Par moments, on a l'impression de regarder une télé-réalité. John Scott est sans doute la preuve que les rêves les plus fous sont parfois accessibles.
Numéro deux

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Jaromir Jagr, des Panthers de la Floride, devance Mark Messier au deuxième rang des meilleurs marqueurs de l'histoire de la LNH. Un exploit fabuleux si l'on considère que Jagr a passé trois saisons dans la KHL.
Wow !
Le baptême de feu d'Auston Matthews, des Maple Leafs de Toronto, dans la LNH. Face aux Sénateurs d'Ottawa il a inscrit quatre buts, une première dans l'histoire du circuit. Premier choix du dernier repêchage de la LNH, Matthews est perçu comme le sauveur des Maple Leafs. Le mot est peut-être un peu fort, mais il représente certainement le début d'une ère nouvelle. Il tente de devenir le premier joueur des Maple Leafs depuis Brit Selby en 1965-66 à gagner le trophée Calder, octroyé à la recrue par excellence de la ligue.
La dégringolade
La blessure de Carey Price. Et la dégringolade des Canadiens au classement. Rarement a-t-on vu une équipe piquer du nez aussi rapidement à la suite de la perte de son joueur numéro un.
Là-dessus, bonne et heureuse année !