VANCOUVER – Rick Tocchet réclame une meilleure préparation de son attaquant vedette Elias Pettersson, dont les blessures et la baisse de régime ont contribué à l’exclusion des Canucks de Vancouver des séries éliminatoires.
Pettersson a raté les 12 derniers matchs de la saison en raison d’une blessure au muscle oblique. Il a mis fin à sa campagne avec un total de 45 points (15 buts, 30 aides) et un différentiel de -10 en 64 matchs. Il s’agissait de la pire saison de la carrière de l’attaquant de 26 ans, et la première de son contrat de huit ans et 92,8 M$ (11,6 M$/saison) qu’il a paraphé le 2 mars 2024.
« Il doit être mieux préparé, a déclaré Tocchet lors du bilan de saison des Canucks vendredi. Ce n’est pas un secret. Si vous voulez être un bon joueur, vous devez vous préparer, être pratiquement obsédé par votre préparation… Il doit mieux s’entraîner. Il apprend encore et s’améliorera-t-il? Je crois que oui, réellement. Je compte sur lui pour comprendre ce que je lui ai dit, puis élaborer un nouveau plan pour les quatre prochains mois. Je ne crois pas qu’il puisse garder la même routine d’entraînement. Il doit la changer. »
Pettersson a expliqué qu’une tendinite à un genou l’avait ralenti dans sa préparation l’été dernier. Le directeur général des Canucks, Patrik Allvin, a récemment indiqué en entrevue au réseau Sportsnet que l’attaquant allait rester plus longtemps à Vancouver cet été avant de rentrer en Suède.
La vitesse de Pettersson a ralenti dans les deux dernières années selon NHL Edge, en plus d’atteindre beaucoup moins souvent les 32 km/h (20 mi/h).
Interrogé à ce sujet vendredi, le Suédois est demeuré sans réponse. Il a toutefois concédé qu’il devait se renforcir.
« Je n’ai pas une grande force physique naturellement… Mes parents ne m’ont pas donné la meilleure génétique, a-t-il lancé. Je vais profiter du mois de plus que j’ai pour m’entraîner afin d’arriver prêt la saison prochaine. Je ne suis pas parfait. J’essaie de l’être, mais j’ai fait face à beaucoup d’adversité cette année. Je crois que je peux grandir de ça. »
Par adversité, Pettersson fait probablement référence, notamment, à une dispute avec son ancien coéquipier J.T. Miller qui était devenue « inconfortable » pour le reste de l’équipe. Miller a été échangé aux Rangers de New York le 31 janvier et combler son absence sera l’une des priorités d’Allvin cet été.
« La position de centre est vitale dans la LNH pour connaître du succès, et c’est à cet égard que nous devons nous améliorer, que ce soit par des échanges, via le marché des joueurs autonomes ou encore le repêchage. Tu ne peux pas simplement en prendre un dans la rue. Ce sera difficile à trouver. »
Vancouver pourrait également devoir remplacer deux de ses trois meilleurs marqueurs. Brock Boeser et Pius Suter, auteurs de 25 buts chacun cette saison, pourraient devenir joueurs autonomes sans compensation le 1er juillet. Idem pour le défenseur Derek Forbort.
Thatcher Demko écoulera quant à lui la dernière année de son contrat à compter de l’automne. Le principal intéressé a réitéré son désir de demeurer à Vancouver à long terme.
Et pour ce qui est de Tocchet, qui a encore une année d’option à son contrat, l’été servira de moment de réflexion.
« Je n’ai pas eu le temps de respirer cette année, a-t-il dit. Je n’ai pas pensé à moi. Je sais que certains ne me croient probablement pas… mais je dois respirer et penser aux derniers mois. Du côté de la direction comme du mien, il faudra réfléchir. »