Lavoie a retrouvé à Chicoutimi le capitaine Rafaël Harvey-Pinard et Félix Bibeau, deux des pièces maîtresses de la conquête de la Coupe du Président et de la Coupe Memorial des Huskies de Rouyn-Noranda, l'an dernier. Deux conquêtes survenues, rappelons-le, aux mains de Lavoie et des Mooseheads.
À LIRE AUSSI : Repêchage 2020 : Marco Rossi, beaucoup plus qu'un marqueur | Sur le radar : Hendrix Lapierre trépigne d'impatience
« C'est plus le fun de jouer avec eux que contre eux, a rigolé l'espoir des Oilers d'Edmonton. Tout ce qui s'est passé a été oublié. C'est certain qu'on en parle un peu ici et là, mais il n'y a aucune animosité. Ils ont été super gentils et vraiment accueillants. »
Le contraire aurait été plutôt surprenant puisqu'on parle de deux des joueurs les plus respectés dans la LHJMQ et dont les réputations de leaders ne sont plus à faire. Ce n'est pas un hasard si les Saguenéens (37-11-5) les ont de nouveau réunis alors qu'ils aspirent aux grands honneurs.
Échangé tout de suite après sa participation au Championnat mondial junior, où il a remporté la médaille d'or avec la formation canadienne, Lavoie n'a d'ailleurs pas mis de temps à constater leur impact.
« Quand je suis arrivé à Chicoutimi, je n'avais jamais vu une équipe dans laquelle les gars s'aimaient et se tenaient autant que ça, a-t-il fait valoir. Je suis vraiment content de me joindre à ce groupe en compagnie de Dawson (Mercer), Karl (Boudrias) et Patrick (Kyte). On s'est sentis inclus dès le départ. »
Ça se transporte évidemment sur la patinoire. Depuis son arrivée au Saguenay, Lavoie totalise 21 points, dont 11 buts, en 15 matchs et n'est qu'à trois buts de son sommet personnel de 32, établi en 62 rencontres l'an dernier.
À 19 ans et à sa quatrième saison dans le circuit junior québécois, l'attaquant de 6 pieds 4 pouces et 198 livres s'affirme véritablement dans le rôle de franc-tireur, qui lui a toujours collé à la peau. En 45 rencontres au total à Halifax et à Chicoutimi, il a déjà décoché 261 tirs au but - 55 de plus que la saison dernière.
Et avec la qualité de son tir, plus de tirs équivalent automatiquement à plus de buts.
« Je ne dirais pas que c'est plus facile, mais je crois être devenu un meilleur joueur de hockey, a expliqué le no 50. J'ai plus d'expérience, plus de confiance, plus d'opportunités, plus de temps de glace... J'ai plus de chances de marquer; quand je vois le gardien, je tire et ça paye.
« Ce sont tous des petits facteurs qui font en sorte que les statistiques grimpent plus rapidement. »
Mercer se plait aussi
Si Lavoie a renoué avec ses bourreaux du printemps dernier, il a fait vivre la même chose à Mercer - qui a aussi été son coéquipier avec Équipe Canada junior. Les Mooseheads avaient envoyé les Voltigeurs en vacances en six matchs en demi-finale de la Coupe du Président.
Les deux ont enterré la hache de guerre - une médaille d'or du CMJ aide à rétablir les ponts - et ont bien l'intention de travailler ensemble pour aller jusqu'au bout, encore une fois.
Admissible au prochain repêchage de la LNH, Mercer a jusqu'ici enregistré quatre buts et 10 aides en 12 matchs et commence enfin à trouver ses repères. Il faut dire qu'avec le CMJ, le Match des meilleurs espoirs et un déménagement de Drummondville à Chicoutimi, les derniers mois ont été bien chargés pour lui.
« Les choses se placent tranquillement, a-t-il évoqué. Ma vie reprend son cours normal et j'apprends peu à peu à connaître les gars, le système de jeu et les entraîneurs. La chimie est très bonne et nous savons que nous sommes tous là pour une raison. Nous ferons tout en notre possible pour aller jusqu'au bout. »
\Crédit photo: André Émond*