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À l'approche du repêchage 2018 de la LNH, LNH.com vous propose de renouer avec les profils des meilleurs espoirs qui ont été publiés tout au long de la saison.
Barrett Hayton ne fait pas que jouer au hockey, il étudie et comprend le hockey.
Brillant étudiant, l'un des meilleurs chez les Greyhounds de Sault Ste. Marie, le joueur de centre se démarque d'ailleurs par son intelligence sur la patinoire. C'est ce qui fait déjà de lui un joueur très complet capable de s'adapter à n'importe quelle situation - qu'elle soit offensive ou défensive.
Ce n'est pas un hasard si on le compare souvent au centre des Bruins de Boston, Patrice Bergeron.

« C'est un joueur sur lequel je prends exemple et duquel j'essaie de m'inspirer dans certains aspects de mon jeu, a déclaré Hayton. ...] Je me décrirais comme un joueur complet sur 200 pieds doté d'un flair offensif. J'aime réaliser des jeux et j'utilise mon intelligence et mes habiletés avec la rondelle pour créer des occasions. »
**À LIRE: [Oliver Wahlstrom, de star du web à espoir de premier plan
| Victor Mete](https://www.nhl.com/fr/news/repechage-2018-evan-bouchard-a-su-trouver-son-chemin-sans-victor-mete/c-295724284)
Hayton n'a cependant pas encore autant de responsabilités que peut en avoir le vétéran québécois avec les Bruins. Évoluant au sein d'une formation plus que dominante qui a présenté une remarquable fiche de 55-7-6 et un effarant différentiel de plus-131, il est utilisé dans un rôle de soutien étant donné son jeune âge.
Derrière des joueurs établis comme Boris Katchouk (no 44, 2016 - TBL), Taylor Raddysh (no 58, 2016 - TBL) et Morgan Frost (no 27, 2017 - PHI), Hayton attend patiemment son tour tout en apprenant.
« C'est bien pour ces jeunes joueurs d'être en mesure de s'appuyer sur des joueurs talentueux qui savent ce que représente l'année de repêchage, a expliqué son entraîneur Drew Bannister. Le fait d'être bien soutenu, de ne pas être le centre d'attention d'une équipe et de ne pas être surutilisé, ça contribue grandement à leur succès.
« Barrett a fait lui-même ses preuves, notamment au Championnat mondial des moins de 18 ans où il a prouvé sans aucun doute qu'il est l'un des meilleurs de sa cuvée, mais nous le plaçons dans une situation où il peut connaître du succès et je pense que c'est important pour ces jeunes joueurs. »
La recette semble effectivement bien fonctionner. En 63 rencontres, le patineur de 6 pieds 1 pouce et 191 livres a récolté 60 points, dont 21 buts, en plus de maintenir un différentiel de plus-24.
Considéré comme le neuvième meilleur espoir en Amérique du Nord par le Bureau central de recrutement de la LNH, Hayton a non seulement brillé défensivement, mais il a aussi profité de la participation de Katchouk et de Raddysh au Championnat mondial junior (CMJ) pour démontrer son efficacité offensive.
Promu à l'aile sur un trio pivoté par Frost, le jeune homme a récolté 10 points, dont quatre buts, en six rencontres en l'absence des deux gros canons de la formation.
« C'est certain que j'ai obtenu un rôle plus important pendant qu'ils étaient au CMJ et j'ai essayé d'utiliser cette occasion non pas pour combler leur absence, mais pour adapter ma mentalité », a-t-il fait valoir.
Au-delà de sa production améliorée, Hayton a aussi saisi sa chance d'impressionner par sa capacité d'adaptation en faisant rapidement la transition du centre à l'aile, lui qui avait quand même déjà été utilisé à cette position au début de sa carrière junior.
« Ça en dit beaucoup sur son intelligence, a fait valoir Bannister. Il étudie très bien le jeu et il ne se concentre pas seulement sur sa position, mais aussi sur celle de ses coéquipiers. Il comprend que chaque joueur est dans une position interchangeable. Peu importe s'il est au centre ou à l'aile, il lit très bien le jeu et connaît les responsabilités de chacun. »
Mentalité de gagnant**
À l'aube du début des séries éliminatoires dans la Ligue de l'Ontario, les Greyhounds étaient évidemment considérés comme étant largement favoris, eux qui ont conclu la campagne avec une priorité de 23 points sur leurs plus proches poursuivants. Ils ont cependant baissé pavillon en six matchs en finale face aux Bulldogs d'Hamilton.
Reste qu'en deux saisons avec les Greyhounds, Hayton n'a encaissé la défaite qu'à 33 occasions (103-23-10) en saison régulière. Difficile de trouver un meilleur moyen d'inculquer à un jeune joueur une mentalité de gagnant.
« Quand les équipes de la LNH évaluent un joueur, elles veulent voir d'où il vient, a dit Bannister. Je crois que Barrett a grandi dans une culture où la défaite est l'exception. Dans un avenir rapproché, il fera partie de notre groupe de leadership et notre culture d'équipe est entre bonnes mains avec des joueurs comme Barrett. »