Pacioretty MW

Max Pacioretty joue son meilleur hockey.
L'attaquant de 30 ans connaît un excellent début de saison à sa deuxième année avec les Golden Knights de Vegas. Il a inscrit plus d'un point dans trois de ses quatre dernières parties et a huit points (deux buts, six passes) en huit matchs cette saison.

Dans la victoire de 5-2 des siens face aux Kings de Los Angeles lundi, Pacioretty a marqué un but en avantage numérique, s'est fait complice d'un des deux buts de Paul Stastny avec un magnifique tir-passe, et a récolté une deuxième mention d'aide sur le but de Mark Stone après avoir bien travaillé le long de la bande.

Le fait d'être en santé et de se sentir plus à son aise semble faire une énorme différence.
« Mon corps est en bien meilleur état qu'à pareille date l'an dernier, disait Pacioretty avant le début de la saison. Maintenant, je dois aller sur la patinoire et donner tout ce que j'ai. »
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L'attaquant américain était sous le choc, mais excité lorsque les Golden Knights ont fait son acquisition dans un échange avec les Canadiens de Montréal le 9 septembre 2018 avant de lui offrir un contrat de quatre ans et 28 millions de dollars.
Il joignait ainsi une équipe qui s'était rendue en finale de la Coupe Stanley lors de sa saison inaugurale en 2017-18, et retrouvait son bon ami Paul Stastny qui avait été son coéquipier avec l'équipe des États-Unis pour les compétitions internationales.
Toutefois, l'adaptation n'a pas été si facile.
Pacioretty avait passé 10 saisons avec les Canadiens de Montréal où il était le capitaine depuis le 18 septembre 2015. Il s'était empreint de tout ce qui vient avec l'uniforme bleu-blanc-rouge : la culture, l'histoire, la pression. Il revenait également d'une décevante saison où il n'avait marqué que 17 buts, ce qui est plutôt décevant pour un joueur qui a marqué plus de 30 buts à cinq reprises au cours de sa carrière. En plus de tout ça, sa femme attendait la venue d'un quatrième enfant. Cet été-là, au lieu de s'entraîner au Connecticut comme il le fait d'habitude, Pacioretty était resté à Montréal.
« En raison des rumeurs d'échange, je suis resté à Montréal pour… », a dit le numéro 67 la voix coupée pour un moment. « Mes valises n'étaient pas faites, mais je me demandais quand c'était pour arriver et surtout, où je me retrouverais. »
L'échange est survenu tout juste avant le camp d'entraînement, ce qui voulait dire que Pacioretty devait se joindre à une nouvelle équipe tout en déménageant sa famille vers une nouvelle ville et une nouvelle vie.

VGK@LAK: Pacioretty marque d'un tir puissant en A.N.

Qui plus est, il ne se joignait pas à n'importe quelle équipe. Il rejoignait un groupe de joueurs qui avaient été délaissés par leur équipe respective et qui avaient bâti des liens solides pour former cette équipe de Las Vegas. Ce groupe avait réussi à surprendre le monde du hockey.
« Cette équipe avait eu tellement de succès. En arrivant ici, je ne voulais pas perturber le cours des choses. Je voulais ajouter mon grain de sel », a mentionné Pacioretty.
« Mais il n'y a rien d'acquis ici et c'est probablement ce qui fait le succès de cette organisation. Ils ne vont pas chercher un joueur en s'assurant de lui ouvrir le chemin vers le succès. Il faut que tu mérites ta place et ton temps ici. Et c'est pourquoi ça peut être difficile d'arriver dans cette équipe.
« C'est bon pour soi-même d'arriver à faire ses preuves et de démontrer à tes coéquipiers que tu as ce que ça prend pour faire partie l'équation. »
Pacioretty a raté 16 matchs la saison dernière en raison de blessures pendant que son compatriote Stastny en a manqué 32. Ça les a retardés dans leur adaptation.
Du moins pour un moment.
Une fois que Vegas a acquis les services de l'attaquant Mark Stone des Sénateurs d'Ottawa le 25 février dernier, le trio formé par Pacioretty, Stastny et Stone est devenu un des meilleurs de la LNH. Pacioretty a terminé la saison avec 40 points (22 buts, 18 passes) en 66 matchs et a ajouté 11 points (cinq buts, six passes) dans la série de sept matchs contre les Sharks de San Jose en première ronde.
Cette fois-ci pendant la saison morte, Pacioretty est retourné au Connecticut et à sa routine.
« J'ai pu passer un été en sachant où j'allais me retrouver, a dit Pacioretty. Ça m'a permis d'établir un horaire pour m'entraîner correctement et je n'avais pas à me soucier d'éléments qui sont hors de mon contrôle de toute façon. »
La différence que ç'a faite était visible au camp d'entraînement et durant les matchs préparatoires.
« Il est simplement plus à l'aise cette année, je pense. Il est plus fort, plus dominant », a conclu Stastny.
« Il est très fort du bas du corps, on peut le voir au gym ou sur la glace. L'explosion que ça lui procure, je n'ai pas vu ça de sa part depuis un bon moment. »
On peut maintenant admirer cette force soir après soir.