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ARLINGTON, Va - Alex Ovechkin a eu droit à des questions bien différentes de celles auxquelles il a eu droit lors des 13 dernières années avec les Capitals de Washington.
« Comment va la vie de père? »

« C'est le fun », a répondu Ovechkin, dont l'épouse, Nastya, a donné vie à un garçon, Sergei, le 18 août.
« Tu changes les couches? »
« Oui, pas le choix », a indiqué l'attaquant.
« Même les plus puantes? »
« Oui, ça ne me dérange pas. »
Ce ne sont pas les choses qui ont changé dans sa vie qui manquent pour Ovechkin.

La saison dernière, il a aidé les Capitals à remporter la Coupe Stanley pour la première fois en 43 ans d'existence. Ovechkin a ramené le trophée Conn-Smythe à titre de joueur le plus utile en séries éliminatoires, faisant taire les critiques à son endroit lors des matchs importants. Les célébrations s'en sont suivies, dont une visite de la Coupe Stanley à Moscou le 7 juillet, puis un mois plus tard, l'arrivée de Sergei.
« Je lui ai envoyé un message texte quand il a eu son fils, a indiqué son coéquipier Nicklas Backstrom. Quel été! Deux des choses les plus importantes de sa vie sont arrivées presque au même moment. Il n'y a que du positif à en tirer pour n'importe qui.
« Il a l'air plus heureux qu'il ne l'a jamais été. »
Il ne faudrait toutefois pas mélanger bonheur et satisfaction. Après avoir enfin gagné la Coupe Stanley, et le party qui s'en est suivi, Ovechkin a faim. Il veut répéter.
« Quand tu y goûtes pour la première fois, tu en veux encore plus, a-t-il dit. Tu peux voir que les gars ont plein de souvenirs de ce qu'ils ont fait avec la Coupe et à que la folie s'est emparée de la ville. C'est quelque chose de spécial. Tu ne veux pas que ça arrête, tu veux que ça continue. »
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S'il y avait des interrogations quant au niveau de motivation d'Ovechkin après avoir été sacré champion pour la première fois et après avoir fait la fête pendant plusieurs jours, mais aussi le fait que la saison morte a été courte pour se remettre de tout cela, il est rassurant d'entendre le directeur général Brian MacLellan et l'entraîneur-chef Todd Reirden parler de la forme physique de leur poulain. Ovechkin, qui aura 33 ans le 17 septembre, a passé la deuxième moitié de la saison morte à Miami avec son entraîneur personnel.
« Il a même l'air un peu plus mince que dans le passé », a souligné MacLellan.
Reirden, qui en sera à son premier camp d'entraînement à titre de pilote en chef après le départ de Barry Trotz pour les Islanders de New York, approuve.
« C'est incroyable de voir à quel point il est en forme. C'est quelque chose dont on avait parlé beaucoup durant l'été et je suis vraiment fier de lui et de la forme physique dans laquelle il était pour les tests physiques. »
La forme physique d'Ovechkin a en effet été un important sujet de discussion au début du camp d'entraînement l'an dernier. Il venait de voir sa récolte passer de 50 buts en 2015-2016 à 33 en 2016-2017. Certains se demandaient si ses jours en tant que membre de l'élite des marqueurs de but de la LNH n'étaient pas du passé. Les Capitals avaient mis au défi leur capitaine d'arriver en grande forme.
Il a livré la marchandise en travaillant pour devenir plus mince et plus rapide. Même s'il avait perdu quatre livres lorsqu'il s'est pointé au camp, sa masse musculaire et la force de ses jambes lui ont permis de reprendre la fraction de seconde qu'il semblait avoir perdu.
Il a mené la LNH pour les buts avec 49 en saison régulière pour remporter le trophée Maurice-Richard pour une septième fois, en plus d'inscrire un record d'équipe avec 15 filets en séries éliminatoires. Après avoir raté sa huitième campagne de 50 buts par si peu, Ovechkin a préféré ne pas aborder la possibilité qu'il puisse atteindre ce niveau cette saison. Reirden non plus.
« Je préfère parler de son niveau d'engagement, à quel point il a bien joué en séries et qu'il a été tout un leader, a mentionné Reirden. Ce sont toutes les petites choses qu'il a faites, en plus de marquer de gros buts. La façon dont il a joué et comment il s'est présenté au camp veut dire beaucoup pour moi en matière de leadership et je suis pas mal plus excité par cela que par 50 buts. »
« C'est là un refrain bien différent à propos du Russe. Plutôt que de parler du nombre de buts qu'il marquera, ses entraîneurs et ses coéquipiers encensent son leadership et son travail en défensive lors des séries. Il a bloqué 11 tirs lors des deux dernières rondes, deuxième chez les Capitals derrière les 14 de Jay Beagle.
« C'est dans sa façon de jouer l'an passé, mais aussi à quel point il était relax. C'était fascinant de voir dans le vestiaire la manière dont il se comportait », a dit Backstrom.
« À pareille date l'an dernier, Ovechkin répondait aux questions lui demandant si la fenêtre pour gagner un championnat venait de se fermer pour les Capitals. Il avait répondu, avec beaucoup de confiance : « On ne sera pas mauvais cette année. » Il n'a pas hésité à répéter ces paroles lors du défilé des champions en juin.
Vendredi, les questions portaient sur la possibilité de répéter - et sur les couches. Ovechkin n'a pas hésité à répondre aux deux sujets, surtout que maintenant, les questions portant sur son incapacité à gagner la Coupe Stanley sont derrière lui.
« C'est fini! Vous allez devoir penser à d'autres questions chaque jour, chaque année. »