sept joueurs chaumont

EDMONTON – Pour une première fois depuis 2019 entre les Blues de St. Louis et les Bruins de Boston, une finale de la Coupe Stanley se gagnera lors d’un septième match. Les Oilers d’Edmonton rêveront d’un scénario identique à celui des Blues, soit de triompher en territoire ennemi.

Les Oilers ont déjà écrit l’histoire. Ils ont survécu à l’élimination trois fois dans cette finale contre les Panthers de la Floride. Ils ont réalisé un exploit vieux de 79 ans en forçant un septième match en grande finale après un échec dans les trois premières rencontres. Les Red Wings de Detroit l’avaient aussi fait en 1945, mais ils avaient finalement perdu le match décisif face aux Maple Leafs de Toronto.

On l’a déjà écrit. La seule équipe qui a gagné une finale après trois revers lors des trois premiers matchs est les Maple Leafs de Toronto. Ça remonte à 1942 lors de la finale contre les Red Wings.

Le LNH.com braque les projecteurs sept joueurs qui pourraient jouer un rôle clé lors de ce septième match :

1 – Connor McDavid

Statistiques en séries: 42 points (8 buts, 34 passes) en 24 matchs
Statistiques en finale : 11 points (3 buts, 8 passes) en 6 matchs

Le scénario hollywoodien serait de voir McDavid recevoir la Coupe Stanley des mains du commissaire Gary Bettman. Il a aussi de grandes chances de graver son nom sur le trophée Conn-Smythe, gagne ou perd. Mais s’il y a un joueur qui peut dicter le sort d’un match ultime en finale, c’est lui.

McDavid a transporté son équipe sur ses épaules lors des deux premiers matchs où ils ont fait face à l’élimination contre les Panthers. Il a déjà écrit son nom au sein d’un groupe prestigieux en obtenant plus de 40 points lors du même parcours éliminatoire, retrouvant Wayne Gretzky (trois fois) et Mario Lemieux.

On le sent en mission depuis le quatrième match. Le capitaine des Oilers voudra terminer son œuvre en beauté.

2 – Aleksander Barkov

Statistiques en séries: 22 points (8 buts, 14 passes) en 23 matchs
Statistiques en finale : 5 points (2 buts, 3 passes) en 6 matchs

Barkov sautera sur la glace dès que le numéro 97 s’y retrouvera. Paul Maurice profitera de l’avantage du dernier changement pour garder le Finlandais dans l’ombrage du Canadien. Sur le plan offensif, le capitaine des Panthers peut aussi changer le cours d’un match.

Pour s’illustrer dans cette rencontre décisive, Barkov aura besoin du réveil de son ailier droit, Sam Reinhart. Pour un joueur qui a marqué 56 buts et amassé 97 points cette saison, Reinhart est beaucoup trop discret dans cette finale. Il n’a pas obtenu de point à ses trois derniers matchs et dans quatre des six sorties face aux Oilers.

Barkov a gardé Reinhart sur le flanc droit depuis le début de la finale, mais il a jonglé entre Carter Verhaeghe et Evan Rodrigues à l’aile gauche. Maurice doit dénicher la bonne combinaison.

3 – Leon Draisaitl

Statistiques en séries: 31 points (10 buts, 21 passes) en 24 matchs
Statistiques en finale : 3 points (0 but, 3 passes) en 6 matchs

Draisaitl n’a pas des chiffres magiques en finale. Mais qui a réalisé le gros jeu sur le premier but du match dans la victoire de 5-1 vendredi soir au Rogers Place ? C’est Draisaitl avec une passe parfaite pour Warren Foegele.

Si les Panthers se concentrent trop à freiner McDavid, Draisaitl a le talent pour sortir une prestation incroyable. Il a souvent critiqué son jeu depuis le début de cette finale. Il ne peut rêver d’une plus grande scène pour débloquer.

4 – Sergei Bobrovsky

Statistiques en séries: 15 victoires, 8 revers, 2 blanchissages, 2,38 et ,903
Statistiques en finale : 3 victoires, 3 revers, 1 blanchissage, 2,98 et ,889

Il y a deux Sergei Bobrovsky dans cette finale. Celui des trois premiers matchs qui bloquait toutes les rondelles et qui rentrait dans la tête des attaquants des Oilers. Mais il y a aussi celui des trois derniers matchs qui a perdu sa cape d’invincibilité.

Bobrovsky a donné 12 buts sur 58 tirs à ses trois dernières sorties. Le numéro 72 a une moyenne de 5,06 et un taux d’efficacité de ,793. Avant de rentrer dans l’avion pour un vol entre Edmonton et Montréal, Patrick Lalime, analyste sur les ondes de TVA Sports et ancien gardien des Sénateurs d’Ottawa, revisitait dans sa tête les derniers buts contre ‘Bob’. Les gardiens ont toujours une mémoire d’éléphant.

« Des douze buts, il y a un but seulement où il paraît très mal, a dit Lalime. C’est celui de McDavid avec un tir bas dans un angle difficile lors du cinquième match. Les Panthers doivent l’aider, ils doivent mieux resserrer leur jeu. »

5 – Stuart Skinner

Statistiques en séries: 14 victoires, 8 revers, 1 blanchissage, 2,46 et ,901
Statistiques en finale : 3 victoires, 3 revers, 0 blanchissage, 2,38 et ,909

Skinner a la chance de passer pour le JoJo Savard des temps modernes. Après le troisième match, il avait prédit que si une équipe pouvait revenir d’un retard de 0-3 dans une finale, c’était bien les Oilers d’Edmonton.

Le gardien originaire d’Edmonton n’a pas juste parlé, il a aussi joué comme un digne numéro un. Il a le don d’élever son jeu quand les Oilers se retrouvent dans une situation critique. Depuis le début des séries, Skinner a un dossier de dix victoires et aucune défaite avec une moyenne de 1,50 et un taux d’efficacité de ,940 lors des matchs quatre, cinq, six ou sept d’une série.

Skinner a le sourire dans le visage et il donne le sentiment de s’amuser devant son filet. On peut même le voir chanter ou danser entre les sifflets. On le sent moins nerveux que Bobrovsky. Mais ça peut toujours basculer rapidement. Un mauvais but dans les premières minutes et la belle confiance pourrait s’effriter.

6 – Matthew Tkachuk

Statistiques en séries: 22 points (6 buts, 16 passes) en 23 matchs
Statistiques en finale : 3 points (1 but, 2 passes) en 6 matchs

Tkachuk était le meilleur joueur des Panthers sur la glace lors du cinquième match. Pour la rencontre suivante, l’Américain était invisible. Les Panthers ont besoin de lui. Ils ont besoin de son énergie, de sa robustesse et de son flair offensif.

Il n’a pas le droit de s’endormir comme il l’a fait dans le revers de 5-1. Dans cette finale, Tkachuk n’a pas écrit son nom sur la feuille de pointage dans quatre matchs sur six. À cinq contre cinq, le numéro 19 doit être plus combatif et hargneux. Il est à son sommet quand il se fait aller la trappe et quand il a le nez dans les mêlées après les sifflets.

En supériorité numérique, Tkachuk aura aussi son mot à dire. Les Panthers n’ont marqué qu’un but en 19 occasions (5,3 pour cent) dans cette finale. Il pourrait se placer devant le filet de Skinner et rediriger un tir de la pointe pour marquer.

7 – Evan Bouchard

Statistiques en séries: 32 points (6 buts, 26 passes) en 24 matchs
Statistiques en finale : 5 points (0 but, 5 passes) en 6 matchs

À l’image de McDavid, Bouchard a redéfini la logique sur le plan offensif depuis le début des séries. Paul Coffey, Brian Leetch, Al MacInnis et Bouchard. Voici les noms des quatre défenseurs de l’histoire de la LNH qui ont amassé 30 points ou plus lors d’un même parcours éliminatoire. Coffey (1985, Oilers), Leetch (1994, Rangers de New York) et MacInnis (1989, Flames de Calgary) avaient tous gagné la Coupe Stanley. Bouchard voudrait bien suivre leurs traces.

Utilisé à la droite de Mattias Ekholm, Bouchard relance rapidement l’attaque et il n’hésite pas à foncer en territoire ennemi. En avantage numérique, l’Ontarien a un boulet de la ligne bleue. La Bouch Bomb sera une arme dangereuse dans cette rencontre ultime.