Nathan-MacKinnon

HENDERSON, Nev. - Nathan MacKinnon a l'air d'un homme satisfait à la suite de la conquête de la Coupe Stanley par l'Avalanche du Colorado.

Après neuf saisons dans la LNH, qui ont été parsemées de doutes et de déceptions, le joueur de centre de 27 ans s'est retrouvé au centre de la glace du Amalie Arena de Tampa le 26 juin avec le précieux trophée au bout des bras. Il avait dit à ce moment qu'il pourrait fêter fort durant l'été.
« Je ne sais pas si on peut en gagner une deuxième de suite », avait-il lancé à la blague.
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On verra bien.
Finalement, les célébrations n'ont pas coupé l'appétit de victoires de MacKinnon. Il a encore faim, et il semblait en pleine confiance lors de la Tournée nord-américaine des médias des joueurs de la LNH au Lifeguard Arena d'Henderson, en banlieue de Las Vegas, jeudi.
« Tout le monde me demande si je vais être plus relax dorénavant, si je vais être moins intense, a raconté MacKinnon. Je vais continuer d'être moi-même. Je ne me sens pas différent.
« Ce que je veux dire, c'est que je suis vraiment heureux d'avoir gagné la Coupe. Ça te permet d'arrêter de te demander si tu vas un jour en gagner une. Nous avons eu la réponse à cette question, mais je demeure le même gars. Je ne me sens pas différent.
« Mais j'ai faim pour encore plus, c'est certain. »
Les dernières années ont démontré qu'il est possible pour une équipe de répéter l'exploit rapidement.
Les Blackhawks de Chicago ont remporté la Coupe en 2010, 2013 et 2015. Les Kings de Los Angeles l'ont soulevée en 2012 et 2014. Les Penguins de Pittsburgh ont signé deux conquêtes consécutives en 2016 et 2017, tout comme le Lightning de Tampa Bay en 2020 et 2021.
L'Avalanche est plus que capable d'y parvenir.
Elle a peut-être perdu le gardien Darcy Kuemper, le défenseur Jack Johnson et les attaquants Nicolas Aubé-Kubel, Andre Burakovsky et Nazem Kadri durant la saison morte, mais l'Avalanche a ajouté le gardien Alexandar Georgiev dans une transaction avec les Rangers de New York, en plus de mettre sous contrat l'attaquant Evan Rodrigues. Le reste du redoutable noyau de l'équipe est toujours en place.
« Je crois que nous avons l'équipe pour répéter », a souligné MacKinnon.

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Ce dernier a indiqué qu'il avait recommencé à patiner environ deux semaines après la conquête de l'Avalanche, et qu'il a déjà retrouvé sa routine habituelle de saison. D'ailleurs, il dit se sentir mieux en ce moment qu'à l'habitude lorsque le camp d'entraînement approche.
Ce n'est pas que MacKinnon s'attend à ce que ça devienne facile. Il sait que de répéter sera difficile.
Et c'est un défi qu'il veut absolument relever.
Les joueurs de l'Avalanche ont très bien compris dans le passé qu'un parcours en séries éliminatoires n'a rien d'une marche dans le parc, eux qui se sont inclinés en première ronde en 2018, puis au deuxième tour lors des trois saisons suivantes.
Ils savent maintenant ce qu'ils doivent faire.
« J'ai hâte de faire face à cette adversité, a affirmé MacKinnon. Je pense que tu dois y faire face si tu veux gagner. Je ne dis pas que j'ai la recette parfaite pour gagner, mais tu dois t'attendre à de l'adversité, tu dois t'attendre à connaître de mauvaises journées, à perdre des matchs. Ce sont des choses qui vont se produire éventuellement.
« Comment vas-tu réagir? C'est la question la plus importante. Les 48 ou 44 heures avant la prochaine mise au jeu sont cruciales, et c'est quelque chose que nous avons beaucoup amélioré. Nous laissons nos défaites derrière nous, nous les mettons à la toilette et nous tirons la chasse, nous n'y pensons pas trop parce que c'est inévitable qu'éventuellement, tu vas connaître une mauvaise journée. Si l'autre équipe connaît un bon match et tu perds, la journée suivante, tu dois te réveiller dans un bon état d'esprit. »
Le défenseur Cale Makar a raconté que MacKinnon est celui qui donne le ton lors des pratiques regroupant les joueurs de l'équipe.
« Je pense qu'il est déjà en meilleure forme qu'il ne l'était l'an dernier, a affirmé Makar. C'est incroyable de le voir, et c'est pourquoi il est qui il est. Il pousse les autres gars à atteindre ce niveau. Avoir des gars qui sont capables de pousser les autres gars à être meilleurs chaque jour, c'est quelque chose dont nous sommes fiers à Denver.
« Nous pensons que nous avons encore le nécessaire pour gagner. Nous avons de nouveaux éléments clés qui arrivent, alors il y aura une période de transition, je n'en doute pas. Mais tout le monde apprend rapidement, et nous avons hâte à nouveau. Nous savons que nous avons le talent et la possibilité d'y parvenir, et nous devons en profiter. »
Le chemin vers la prochaine Coupe Stanley s'amorce mercredi avec l'ouverture du camp d'entraînement.
« Nous n'allons pas prendre de congés, a lancé MacKinnon. Il n'est pas question de se dire que nous allons attendre aux séries éliminatoires pour jouer du gros hockey. Dès le premier jour du camp, c'est parti, et il n'y aura pas de passagers.
« Ce qui est merveilleux avec notre équipe, c'est que tout le monde s'attend à ça. C'est à cette hauteur que la barre a été placée. Si tu ne travailles pas fort, tu es un perdant. Tu ne vas pas avoir l'air du gars 'cool' qui réussit à ne pas travailler fort. C'est la culture que nous avons, et même nos séances d'entraînement en ce moment sont à un rythme élevé. Elles sont intenses. C'est très compétitif, et les gars sont frustrés lorsqu'ils commettent une erreur.
« Quand tu gagnes une fois, tu veux absolument le faire encore. »