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EDMONTON- Quelques jours avant de donner ses premiers coups de patin dans l'uniforme des Saguenéens de Chicoutimi, Théo Rochette aura la lourde tâche de tenter de mener la formation suisse des moins de 18 ans à la victoire à la Coupe Hlinka-Gretzky.
Le défi s'annonce plutôt ardu puisque les meilleurs éléments de l'équipe - dont fait partie Rochette - sont des joueurs nés en 2002, qui n'ont donc que 16 ans.

Auteur de 10 buts et de 24 aides en 43 matchs avec l'équipe des moins de 20 ans de Lausanne l'an dernier, l'attaquant suisse d'origine québécoise risque de se voir confier beaucoup de responsabilités offensives, mais il s'agira en même temps pour lui d'une première expérience à ce niveau.
« Je ne m'attends pas à ce qu'il domine ici, il est encore jeune et nous n'avons pas une équipe aussi forte que les autres pays, a admis l'entraîneur Thierry Paterlini. Ce sera difficile pour lui de mener cette équipe dès maintenant, nous devons lui laisser le temps.
« Ce sera la première fois qu'il jouera chez les moins de 18 ans et nous devons respecter ça. Mais c'est certain qu'avec des jeunes comme Théo, l'avenir semble radieux. »
Déjà courtisé par Hockey Canada en raison de sa double citoyenneté - il est né en Suisse d'un père québécois et d'une mère suisse - le septième choix du dernier encan de la LHJMQ préfère pour l'instant porter les couleurs de son pays de naissance.
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Le parcours sera sans doute moins couronné de succès que s'il avait joué avec le Canada, mais l'expérience n'en sera pas moins formatrice, surtout qu'il agira comme capitaine en alternance avec un autre coéquipier.
« C'est une expérience incroyable, a lancé Rochette après l'entraînement des siens au Rogers Place, le domicile des Oilers d'Edmonton. Quand tu joues dans des petits arénas en Suisse, tu n'as pas l'habitude. Il va y avoir beaucoup de monde, c'est quelque chose d'unique et il faut en profiter.
« Nous aimons tous faire ça, nous voulons tous devenir des hockeyeurs professionnels alors il faut en prendre l'habitude. »
Le jour où il fera le saut chez les professionnels est encore loin puisqu'il n'est admissible au repêchage de la LNH qu'en 2020, mais son nom circule déjà lorsqu'on évoque les meilleurs espoirs de cette cuvée. En Suisse, il est aussi considéré comme l'un des plus beaux espoirs du pays.
« Honnêtement, je ne regarde pas trop ça », a dit le centre de 5 pieds 10 pouces et 150 livres. « Je ne me mets pas de pression, je veux seulement avoir du plaisir et tout le reste va venir naturellement. Ça reste du hockey, un sport où tu dois t'amuser. »
Retour au Québec
Quand il a appris à la dernière minute que la LHJMQ avait accepté d'ajouter son nom à la liste des joueurs admissibles au dernier encan québécois, Rochette n'a pas hésité une seconde avant de faire le choix de revenir au pays pour son stage junior.
« Je pense que c'est la porte pour la LNH, a-t-il expliqué. C'est le meilleur calibre junior au monde, il y a plus de recruteurs et c'est du meilleur hockey. En plus, je peux m'habituer aux petites glaces. Je pense que la plupart des jeunes de mon âge auraient pris la même décision. Je suis content. »
Même s'il est revenu au Québec de façon permanente durant quatre ans au cours de sa jeunesse et qu'il revenait à Donnacona chaque été, Rochette est conscient que le passage aux patinoires de dimensions nord-américaines représentera pour lui une adaptation après cinq ans à jouer avec Lausanne.
La bonne nouvelle, c'est que les Saguenéens évoluent sur une patinoire de dimension olympique à domicile, ce qui lui permettra d'exploiter toutes ses forces.
« Je ne le savais même pas (quand ils m'ont repêché), a-t-il commenté avec le sourire. Quand je l'ai appris, j'étais vraiment content. C'est certain que ça va m'aider au début. »
\Crédit photo: Vincent Éthier/LHJMQ*