Ryan Johansen, Alex Pietrangelo

ST. LOUIS - Au rythme où vont les choses, les Predators de Nashville sont peut-être finalement l'équipe que plusieurs voyaient en eux.
Ils devaient simplement le réaliser.

Les Predators sont la seule équipe à ne pas avoir perdu au cours des présentes séries éliminatoires de la Coupe Stanley. Ils ont balayé les Blackhawks de Chicago et ont gagné 4-3 lors du premier match de la deuxième ronde face aux Blues de St. Louis, mercredi.
Le match no 2 aura lieu au Scottrade Center vendredi (20h HE; TVA Sports, CBC, NBCSN).
C'est la première fois de la campagne que Nashville remporte cinq matchs de suite, et cela survient à un moment parfait pour une équipe que plusieurs voyaient connaître ce genre de succès dès le début, mais qui a eu de la difficulté à atteindre ce niveau d'excellence.
Le résultat de ça, c'est que les Predators ont amorcé les séries éliminatoires en deuxième place de quatrième as, mais essayez de convaincre les Blackhawks que c'est cette position qu'ils méritaient.
Nashville ne ressemble certainement pas à une équipe de huitième place et ne joue pas non plus de cette manière.
« Nous sommes heureux de notre jeu, nous sommes en confiance, a déclaré le défenseur Ryan Ellis, jeudi. La ligue est tellement serrée, vous pouvez gagner à chaque soir. Nous savions que nous n'avions qu'à entrer en séries et que nous allions être dangereux. Nous avons prouvé notre valeur jusqu'à maintenant, mais nous devons faire les bonnes choses; nous devons nous regrouper aujourd'hui, regarder des vidéos, voir ce que nous pouvons améliorer et apprendre de ça. »
L'amélioration des Predators s'est amorcée dès le début de la saison au mois d'octobre. Les attentes étaient très élevées et l'équipe n'a pas su les respecter.
La transaction estivale avec les Canadiens de Montréal qui a amené le défenseur P.K. Subban à Nashville en retour de Shea Weber a créé une attention sans précédent autour des Predators. Avec Subban, Ellis et Roman Josi, l'équipe allait compter sur la défensive la plus mobile, offensive et dangereuse de la LNH.
Au lieu de ça, les Predators ont maintenu une fiche de 2-5-1 au mois d'octobre alors qu'ils avaient de la difficulté à s'adapter au changement.
« Nous amorçons la saison, nous sommes supposés être une équipe incroyable et nous commençons du mauvais pied, a raconté Ellis. Nous avons commencé à nous améliorer et ensuite quelques blessures nous ont fait mal. Nous avons bataillé toute la saison et des jeunes ont levé leur jeu d'un cran. Mais au final, c'est l'adversité qui vous rend plus fort. Nous avons fait face à beaucoup d'adversité. »
L'entraîneur Peter Laviolette a rappelé à ses joueurs tout au long de la saison qu'il était important de se concentrer sur la tâche et sur le travail requis pour y arriver. Mais il y a eu un point tournant : il est survenu le 13 mars lorsque les Jets de Winnipeg étaient de passage au Bridgestone Arena.
Les Predators ont gagné ce match 5-4 en prolongation. Mais il était clair pour Laviolette que quelque chose clochait, que son équipe devait repartir à zéro.
« Nous n'avons pas bien joué, ni bien exécuté, a indiqué Laviolette. Nous ne pensions pas au système, nous ne pensions pas à laisser un gars en haut de territoire, nous ne pensions pas à nos décisions avec la rondelle. Nous avons simplement essayé de resserrer les choses à partir de ce moment. Mais je me souviens que nous savions que c'était inacceptable, que nous en laissions trop à notre gardien. Nous avons travaillé fort pour resserrer les choses. »
Après la victoire contre les Jets, les Predators accordaient en moyenne 2,78 buts par match. À leurs 13 derniers affrontements, ils ont allloué 28 buts, soit 2,15 par match.
En cinq matchs de série, ils ont accordé six buts.
Les Predators sont bâtis sur du talent offensif et c'est en grande partie pourquoi plusieurs croient qu'ils peuvent mettre la main sur la Coupe Stanley. Mais la défensive a dû mettre son grain de sel pour y arriver, et elle le fait au moment le plus important de l'année.
« Je crois que nous avons très bien terminé la saison, a déclaré le joueur de centre Mike Fisher. Nous croyons dans ce vestiaire que nous allons continuer à nous améliorer pendant les séries. Nous croyons en notre groupe. »
Ce sentiment s'est accentué tout au long d'une difficile saison régulière marquée par les hauts et les bas, les blessures et les ajustements, l'amélioration et l'apprentissage.
Les Predators semblent être parvenus où tout le monde les voyaient. Ils ont simplement emprunté un chemin plus ardu pour s'y rendre.