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QUÉBEC- Jonathan Huberdeau a confiance que les Panthers de la Floride vont quitter les blocs de départ plus rapidement cette saison.
Le talentueux attaquant estime que ses coéquipiers et lui auront l'avantage de bien connaître les stratégies de l'entraîneur Bob Boughner, qui en sera à sa deuxième saison à la barre de l'équipe.

Les Panthers ont été la meilleure équipe de la LNH après la pause du Match des étoiles, la saison dernière, grâce à une mirobolante récolte de 52 points sur une possibilité de 70 dans leurs 35 derniers matchs - fiche de 25-8-2. Ils sont tout de même tombés à court d'une participation en séries, d'un maigre point.
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Si seulement ils étaient partis à point, comme dans la fable « Le lièvre et la tortue » de La Fontaine. Ils ne se seraient pas essoufflés au sprint pour rien.
Huberdeau reconnaît que l'adaptation à un nouvel entraîneur et à une nouvelle façon de faire est en partie l'explication au lent début de saison de l'équipe - 12-16-5 dans ses 33 premiers matchs.
« Ça (l'adaptation) a été plus long que prévu », affirme le patineur natif de Saint-Jérôme, qui a été de passage à Québec la semaine dernière afin de participer au Pro-Am Gagné-Bergeron, un match de hockey caritatif impliquant des joueurs de la LNH et des amateurs, et au « Boot Camp », un tournoi de remise en forme regroupant 60 professionnels.
« Nous ne faisions pas les détails correctement en début de saison. Après Noël, chacun connaissait mieux ses tâches et nous avons vu la valeur réelle de l'équipe. L'entraîneur a fait de l'excellent travail. Nous savons maintenant à quoi nous en tenir avant de nous présenter au camp d'entraînement.
« Il nous faut aller chercher plus de points en début de saison. »
Huberdeau digère fort mal l'exclusion des Panthers des séries éliminatoires au cours des deux dernières saisons.

« C'est inacceptable », laisse tomber le choix de premier tour des Panthers en 2011 - le troisième espoir réclamé au total. « Je n'ai participé aux séries qu'à une seule reprise depuis que je suis dans la LNH et nous avons perdu en première ronde. »
Les Panthers ont fait un pas de recul comme organisation après avoir pris part aux séries en 2016. On les voyait pourtant poursuivre sur leur belle lancée, avec plusieurs jeunes vedettes montantes comme Aleksander Barkov, Vincent Trocheck, Aaron Ekblad et Huberdeau.
Le congédiement de l'entraîneur Gerard Gallant, le 28 novembre 2016, ainsi que les départs des attaquants Jonathan Marchessault et Reilly Smith au repêchage d'expansion ont fait mal. D'autant plus mal que Gallant, Marchessault et Smith ont connu un succès colossal chez les Golden Knights de Vegas, la saison dernière.
Un peu plus et les Golden Knights remportaient la Coupe Stanley à leur toute première saison.
On a demandé à Huberdeau s'il a eu un pincement au cœur en voyant Gallant diriger les Golden Knights de main de maître.
« Le pincement au cœur, je l'ai eu quand les Panthers l'ont congédié », a-t-il répondu du tac au tac.
« Gerard n'est plus mon entraîneur, mais il demeure mon ami, a-t-il élaboré. Il m'a 'coaché' dans les rangs juniors (trois ans) et dans la Ligue nationale (une saison). Il est un des meilleurs entraîneurs que j'ai eus. Ça s'est mal fini pour lui en Floride, mais j'étais content de le voir connaître du succès à Vegas comme pour mes deux anciens coéquipiers. J'espérais qu'ils gagnent la Coupe. »
Huberdeau ne veut pas lancer la pierre aux dirigeants des Panthers pour les décisions qui ont mal tourné, même s'il dit qu'il savait que son ami Marchessault continuerait sur la lancée de la saison de son éclosion. Il tourne plutôt le regard vers l'avenir. Il se réjouit entre autres de l'arrivée en renfort de l'attaquant Mike Hoffman des Sénateurs d'Ottawa.
« J'ai joué avec Mike dans les rangs juniors à ma première saison à Saint-Jean, a-t-il évoqué. C'est un joueur explosif qui possède un bon lancer. Il va nous aider, c'est sûr. J'estime qu'avec le noyau déjà en place, nous pouvons espérer faire mieux que la saison dernière. Ce sera important de bien commencer la saison. »
À sa septième saison chez les Panthers et rendu à l'âge de 25 ans, Huberdeau n'établit pas d'objectifs personnels, autrement que celui d'aider l'équipe à se qualifier aux séries. La saison dernière, sa première de 82 matchs dans la LNH, a été sa plus fructueuse, avec 69 points.
« Je ne m'impose aucune pression. Je veux simplement afficher de la constance dans mon jeu et aider l'équipe à gagner des matchs. Notre dernière saison difficile n'était pas censée se produire. Nous allons maintenant devoir passer à l'action et faire nos preuves », a-t-il mentionné.