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Les Canadiens meilleurs en défensive, croit Bergevin

Le directeur général est convaincu que son équipe compte sur de meilleurs atouts à la ligne bleue cette année

par Guillaume Lepage @GLepageLNH / Journaliste LNH.com

LAVAL-SUR-LE-LAC, Québec - Aux yeux de Marc Bergevin, le groupe de défenseurs sur lequel pourront compter les Canadiens de Montréal au cours de la prochaine saison est meilleur que celui qu'il avait sous la main il y a quelques mois à peine.

C'est pourtant la question qui est sur toutes les lèvres depuis que le directeur général a procédé à une transformation extrême à la ligne bleue. Exit Andrei Markov, Nathan Beaulieu et Alexei Emelin; bienvenue Karl Alzner, Mark Streit, David Schlemko, Jakub Jerabek et Joe Morrow.

« Nous avons une meilleure défensive parce qu'on a amené des joueurs plus expérimentés et qui font mieux circuler la rondelle, a déclaré Bergevin lors du traditionnel tournoi de golf de début de saison. Je ne veux rien enlever aux joueurs qui ont quitté l'équipe. La ligne est mince, il y a beaucoup de parité dans la LNH. »

Des joueurs plus expérimentés, on en conviendra. Il reste que le Tricolore devra, pour la première fois en 16 ans, se passer des services d'Andrei Markov qui a choisi de poursuivre sa carrière dans la KHL après des négociations infructueuses avec les Canadiens.

Force est d'admettre que malgré le poids des années, le général de 38 ans était encore le défenseur qui assurait le mieux la relance de l'attaque montréalaise et qui se montrait extrêmement efficace sur l'avantage numérique.

D'ailleurs, il semble qu'on ne lui ait pas encore trouvé de remplaçant pour jouer sur la première paire de défenseurs à la gauche de Shea Weber. Le tout devrait se dessiner davantage dans les prochaines semaines.

« Claude [Julien] va faire des expérimentations pendant le camp, on va voir, a dit Bergevin. Schlemko, Alzner, [Jordie] Benn qui revient, [Joe] Morrow, [Brandon] Davidson, Streit, il y a beaucoup de compétition à l'interne. C'est un beau problème à avoir. »

Bergevin et Julien devront cependant s'assurer que cette situation demeure un « beau » problème. Historiquement, Weber a toujours connu du succès avec des défenseurs dominants en relance - Ryan Suter, Roman Josi et Markov - et il est difficile d'en identifier un à l'heure actuelle chez les Canadiens.

Fidèle à son habitude, le principal intéressé n'a pas l'air de trop s'en faire. Peut-être parce qu'il sait que Bergevin a toujours 8,5 millions $ d'espace sous la masse salariale et que ce montant pourrait éventuellement servir à dénicher le partenaire idéal.

« Ça ne changera pas la façon dont je joue, a affirmé Weber. Je connais du succès depuis longtemps en faisant ce que je fais de mieux. Je n'essaierai pas d'être un joueur que je ne suis pas.

« Peu importe le joueur avec lequel l'entraîneur me voit jouer, j'essaierai de faire fonctionner les choses. À notre ligne bleue, je crois que n'importe qui peut jouer avec n'importe qui. »

Dans l'état actuel des choses, les candidats principaux au poste sont probablement Karl Alzner, un défenseur fiable qui était souvent opposé aux meilleurs joueurs adverses avec les Capitals de Washington, et David Schlemko, un gaucher doté d'un certain flair offensif qui roule sa bosse dans la LNH depuis près de 10 ans.

Aucun des deux n'a évidemment eu l'audace de se comparer à Markov, mais Alzner voit en cette possibilité la chance de se faire valoir autrement aux côtés de Weber.

« Je dois marquer 15-20 buts cette année, a-t-il lancé en rigolant en faisant allusion à Markov. Vous savez quoi? Je ne ressens pas vraiment cette pression [de le remplacer] parce que nous sommes deux joueurs totalement différents.

« Avec moi, vous obtenez un effort maximal, beaucoup de coeur et de détermination, mais vous ne devriez pas vous attendre à 15 ou 20 buts. Je vais essayer, mais si j'en marque cinq je vais être content. »

Il semble donc qu'il faudra attendre de voir la brigade montréalaise version 2.0 à l'oeuvre avant de juger de sa qualité comparativement à la mouture précédente. Même l'entraîneur-chef n'a pas voulu s'avancer sur ce terrain glissant.

« Les comparaisons, ce n'est pas mon fort, a dit Julien lorsqu'on lui a demandé s'il avait une meilleure défensive qu'au printemps dernier. Je dirais qu'il y a plus de profondeur et que j'ai plus de choix. C'est au camp que ça va se jouer. »

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