Bruce Cassidy Game 5 6.4

BOSTON - L'heure est venue pour l'entraîneur Bruce Cassidy et les Bruins de Boston de retourner étudier les vidéos.
Les Bruins n'auront pas à faire table rase après leur défaite de 4-2 face aux Blues de St. Louis dans le match no 4 de la Finale de la Coupe Stanley, lundi. Ils devront toutefois apporter des modifications en vue du match no 5 au TD Garden, jeudi (20 h (HE); TVAS, NBC, CBC, SN).

Il s'avère qu'il s'agit là d'une des forces de Cassidy, surtout quand il s'agit du jeu de puissance.
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« Sa connaissance du hockey est sans égal, a déclaré le défenseur des Bruins Torey Krug. Alors je suis heureux qu'il soit de notre côté. »
La majorité des équipes se tournent vers un entraîneur adjoint pour diriger l'attaque à cinq. Cassidy est un des rares entraîneurs-chefs de la LNH qui s'en occupent. C'est un élément du travail qu'il adore et dans lequel il excelle.
Les Bruins possèdent le meilleur jeu de puissance des séries éliminatoires de la Coupe Stanley avec un taux de réussite de 34,8 pour cent (23-en-66), et l'avantage numérique a parfois fait des ravages en Finale. Boston a marqué six buts en 16 occasions (37,5 pour cent) en avantage numérique contre St. Louis, incluant une performance de 4-en-4 lors d'une victoire de 7-2 dans le match no 3.

BOS@STL, #3: Krug ajoute à l'avance en A.N.

Les Blues se sont toutefois serré les coudes en infériorité numérique lors du match no 4, limitant les Bruins à un seul tir au but, et aucun filet, en deux occasions en avantage numérique. Ç'a mis un terme à la séquence des Bruins, qui avaient inscrit au moins un but en avantage numérique dans sept matchs consécutifs.
C'est désormais au tour des Bruins de répondre aux ajustements des Blues.
« Nous avons eu quelques bonnes chances en contre-attaque, mais elles ont mené à des dégagements pour St. Louis, a dit Cassidy mardi. Nous avons toujours encouragé nos joueurs à prendre le premier tir disponible plutôt que de chercher le tir parfait. Mais au bout du compte, nous n'en avons pas fait assez à l'attaque. »
Les Bruins avaient des sentiments semblables après avoir marqué deux buts en 10 occasions lors des deux premiers matchs de la Finale, chaque but survenant sur une entrée de zone ou en contre-attaque. Ils ont profité de la pause de deux jours avant le match no 3 pour revoir la vidéo et trouver des moyens de tirer profit de toute occasion que les Blues leur donnaient.
Après avoir observé que les Blues tentaient de limiter les chances des Bruins autour du filet et dans les coins, Boston a modifié son approche afin de permettre à Krug, qui joue à la pointe dans leur formation 1-3-1, de diriger l'attaque. Dans le match no 3, les Bruins ont marqué quatre buts en avantage numérique sur quatre lancers. Krug a obtenu la première passe sur trois de ces buts et il a marqué l'autre.
« Après quelques matchs et beaucoup de répétitions, Bruce fait un excellent travail pour nous indiquer que si un certain joueur fait quelque chose, voici l'option que nous allons choisir dans telle situation, et c'est ainsi que nous obtiendrons une chance de marquer », a noté Krug.

BOS@STL, #3: Pastrnak compte du revers en A.N.

L'importance du jeu de puissance des Bruins a augmenté en Finale de la Coupe Stanley parce que l'équipe connaît parfois des difficultés à forces égales. Des 15 buts que Boston a marqués dans la série, seulement six d'entre eux sont survenus à 5-contre-5. Les Blues ont marqué neuf de leurs 11 buts dans la série à 5-contre-5.
Le premier trio des Bruins, composé de Brad Marchand, Patrice Bergeron et David Pastrnak, n'a pas encore trouvé le fond du filet à 5-contre-5 dans la série, mais Bergeron et Pastrnak ont tous deux marqué en avantage numérique. Bergeron mène tous les joueurs dans les séries avec sept buts en avantage numérique.
« Un moyen de retrouver son rythme est de profiter de nos chances et de marquer en avantage numérique, a souligné Cassidy. Nous en avons parlé. Pour la majorité des joueurs de talent, s'ils touchent à la rondelle sur le jeu de puissance, les choses s'améliorent. Et ça se transporte à 5-contre-5. »
Quand les choses ne vont pas bien sur le jeu de puissance, Cassidy se tourne d'abord vers Krug pour lui demander ce que ce dernier observe de la pointe. Un ancien défenseur qui a disputé 36 matchs dans la LNH avec les Blackhawks de Chicago au cours de six saisons entre 1983 et 1990, Cassidy comprend bien Krug, mais il aime également obtenir l'opinion des attaquants en avantage numérique.
Au sein de la première unité, les Bruins déploient Pastrnak dans le cercle gauche, Bergeron dans l'enclave, Marchand à l'aile droite et Jake DeBrusk devant le filet pour créer des écrans et provoquer des retours.
« Entre les matchs, nous parlons avec eux, a dit Cassidy. Ils voient habituellement ce qui se passe, et ils veulent revoir certains moments sur vidéo. Nous offrons l'information, mais la majorité des idées viennent des joueurs. »
Cet échange d'idées et le talent des joueurs ont fait des Bruins une des puissances de la ligue en avantage numérique. Ils ont occupé le troisième rang de la LNH en saison régulière avec un taux d'efficacité de 25,9, mais ils font encore mieux depuis le début du tournoi printanier, parce que Cassidy, ses adjoints et ses joueurs peuvent décortiquer l'infériorité numérique d'un adversaire et exploiter ses faiblesses au cours d'une longue série.
Les Bruins ont marqué 12 buts en 33 occasions en avantage numérique (36,4 pour cent) dans les séries la saison dernière. Dans le présent tournoi printanier, ils auront l'occasion de rejoindre les Islanders de New York de 1980-81 (37,8 pour cent) à titre de seules équipes de l'histoire à afficher un taux d'efficacité supérieur à 30 pour cent avec un minimum de 45 occasions sur le jeu de puissance.
« Nous revoyons toujours la vidéo pour déterminer ce sur quoi nous devons travailler, les détails et les éléments du jeu dont nous devons être conscients chez notre adversaire », a déclaré l'attaquant Charlie Coyle, qui joue au sein de la deuxième unité. « C'est fantastique de travailler avec un gars comme [Cassidy]. Certains entraîneurs se fâchent et t'enguirlandent. Il y a des moments où c'est bon de le faire. Mais il y a également des moments où il discuter de certaines choses, et il excelle à cet égard. »