SuzukiCaufieldLepageLNH

BROSSARD - Il fut un temps où l'on parlait d'avenir comme un concept abstrait dans l'entourage des Canadiens. Un concept que la majorité des amateurs et des observateurs peinait à imager de manière concrète.

Cette époque est désormais révolue. Pour la première fois depuis plusieurs années, le camp de développement de l'équipe a permis de constater une chose : l'avenir, c'est maintenant.
« Personnellement, je suis vraiment excité de voir ça, a déclaré Francis Bouillon, l'entraîneur au développement des joueurs de l'équipe. Quand on regarde ces jeunes-là, tout le potentiel que nous avons dans la relève, pour moi c'est une fierté de faire partie de ça.
« La cerise sur le sundae, c'est de travailler avec un jeune durant trois ou quatre ans et de le voir jouer avec les Canadiens. J'ai hâte de voir ça. Il n'y a pas seulement un ou deux espoirs qui peuvent jouer dans la LNH un jour, il y en a plusieurs. …[ Je pense que ça va être une très belle équipe dans quelques années. »
**LIRE AUSSI: [Poehling et Suzuki sont près du but
| Caufield se voit avec Kotkaniemi**
Parmi ce groupe de plus en plus imposant, il y a les attaquants Ryan Poehling et Nick Suzuki, qui cognent tous deux à la porte, Josh Brook et Jayden Struble, de beaux projets à la ligne bleue, et surtout le petit nouveau, l'attaquant Cole Caufield.
« Il y a plusieurs excellents joueurs ici, a déclaré Caufield, le plus récent choix de première ronde de l'équipe. J'ai beaucoup appris dans les derniers jours. Poehling, Suzuki et Brook, ce sont des gars que j'avais hâte de rencontrer et juste le fait de les côtoyer m'a permis d'apprendre des choses ici et là. »

Cole Caufield sur le camp de perfectionnement

Ça commence à ressembler à une bonne banque d'espoirs. Et c'est sans parler de Jesperi Kotkaniemi, qui a déjà une saison d'expérience dans la LNH, et du défenseur Alexander Romanov, qui a encore une saison à écouler à son contrat dans la KHL avant de traverser l'Atlantique.
Ce vent de fraîcheur est peut-être ce qui explique que plusieurs centaines d'amateurs ont fait une croix sur le soleil, la piscine et les mojitos pour s'enfermer au complexe d'entraînement de Brossard et assister aux entraînements et aux matchs intraéquipes, qui ont eu lieu au cours des trois derniers jours.
Caufield, le joueur le plus attendu de la foule, a laissé une très bonne première impression. Ce ne sont que des rencontres pas trop physiques à quatre contre quatre, où il y a beaucoup d'espace sur la patinoire, mais le petit Américain a démontré sa vitesse, son flair et ses habiletés individuelles.
Il ressortait du lot lors de plusieurs de ses présences, et c'est ce qui est encourageant.
« Ce n'est pas pour rien qu'il a battu des records (avec le programme de développement américain), a fait valoir Bouillon. J'avais hâte de le voir. On parle beaucoup de son gabarit (5 pieds 7 pouces, 157 livres), mais en même temps, il y a de la place pour ces joueurs-là dans la LNH d'aujourd'hui.
« J'ai un penchant pour les petits joueurs, j'aime les voir réussir. Mais si je regarde en général les joueurs qui arrivent depuis les deux dernières années, j'adore les gars que nous avons. »
Grossir mais pas trop
Ce court camp était probablement la seule occasion qu'aura la direction du Tricolore de voir Caufield à l'œuvre dans le giron de l'équipe d'ici à la même date l'an prochain. À moins d'une surprise, l'attaquant devrait évoluer à l'Université du Wisconsin et ne pourra participer au camp des recrues en septembre.
D'ici à son retour à Montréal, il devrait avoir pris un peu de coffre et de maturité physique grâce au travail qu'il accomplira au Wisconsin et aux outils que lui ont fournis les Canadiens cette semaine.
« C'est sûr qu'à 18 ans, ces gars-là ont encore le potentiel de maturer, a expliqué Bouillon. Les ressources sont là pour eux. Nous avons des préparateurs physiques et des nutritionnistes. En même temps, on veut qu'il se sente bien. Cole est très talentueux et il est là pour marquer, on ne veut pas lui enlever de la vitesse.
« Il est encore jeune, il va prendre de la maturité et de la masse. On va travailler avec lui de ce côté-là, mais on ne veut pas changer le style de joueur qu'il est. »