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BOSTON -David Perron dit aborder sa deuxième participation en autant d'années en Finale de la Coupe Stanley avec, de son propre aveu, une « paix d'esprit » retrouvée.

« L'an dernier avec les Golden Knights de Vegas, pour faire une histoire courte, je n'ai jamais pu être moi-même », s'est confié l'ailier gauche des Blues de St. Louis, dimanche, dans le cadre de la journée médiatique des finalistes de la Coupe Stanley.
Un an plus tard, le Sherbrookois, qui fêtera son 31e anniversaire de naissance le 28 mai, a affirmé être dans de meilleures dispositions afin de faire la différence dans la série de championnat contre les Bruins de Boston qui va se mettre en branle au TD Garden, lundi (20h HE; TVAS, CBC, NBCSN, SN).
« Je n'ai jamais pu trouver mon rythme en séries l'an dernier, a repris Perron. J'ai été blessé vers la fin de la saison. C'était plutôt une blessure liée au cou qu'une commotion cérébrale. Je suis revenu au jeu pour le match no 3 de la première série contre les Kings de Los Angeles, puis il y a eu la longue attente avant le début de la série suivante face aux Sharks de San Jose. Ça s'est bien passé contre les Sharks et je commençais à retrouver mon rythme au début de la finale d'association contre les Jets de Winnipeg, mais j'ai été mis K.-O. par une forte fièvre et on m'a retourné à la maison.
« J'ai par la suite été laissé de côté dans quelques matchs, incluant le premier de la Finale de la Coupe Stanley, a-t-il relevé. L'autre chose, c'est que j'avais connu du succès avec Erik Haula et James Neal en saison, mais je n'ai pas beaucoup joué avec eux en séries. J'adore l'entraîneur Gerard Gallant et je peux en parler parce que nous avons eu une discussion franche sur le sujet. J'aurais aimé qu'il fasse confiance au même groupe de joueurs qui avaient permis à l'équipe de connaître du succès en saison régulière. »
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Au travers de tout ça, chaque matin à son réveil, et il a dit n'en avoir parlé qu'à très peu de gens, il ne se sentait pas bien physiquement.
« C'était difficile pour moi de vouloir avoir un impact sur les matchs en sachant que ma santé n'était pas optimale. »
Un an plus tard, la situation est complètement différente pour lui. Il est en santé, souriant plus que jamais, et il est un des rouages importants des succès des Blues en séries éliminatoires.
« Je suis content parce que j'ai été capable d'accomplir davantage cette année. J'espère connaître encore plus de succès dans la dernière ronde.
Du respect pour O'Reilly
Évoluant en compagnie de Ryan O'Reilly et de Samuel Blais, Perron complète un trio qui rend de fiers services à l'équipe.
« Il (O'Reilly) va apprendre le français bientôt celui-là, a-t-il lancé. J'ai beaucoup de respect pour lui. J'en avais comme adversaire, avant qu'il soit un coéquipier. Nous pratiquons le même style de jeu et notre bonne communication vient du fait que nous passons beaucoup de temps ensemble après les séances d'entraînement à peaufiner des aspects de notre jeu. J'aime passer du temps avec lui à pratiquer nos tirs sur réception. Même s'il est un peu plus jeune que moi, j'apprends énormément de lui et il me pousse à m'améliorer. Je suis meilleur grâce à lui. Nous essayons tous les deux d'aider Samuel à s'améliorer. »

Perron rencontre les médias à l'aube de la Finale

Les Bruins se confèrent un avantage sur les Blues au chapitre de l'expérience, ce qui est indéniable.
« J'espère que nous connaîtrons un meilleur match que le premier de la série contre les Sharks (défaite de 6-3), a souligné Perron. Nous étions hésitants en possession de la rondelle, peut-être était-ce de la nervosité. Si nous amorçons la Finale de la même façon, nous devrons vite nous ressaisir.
« Les gars sont prêts. Nous avons dans nos rangs plusieurs vétérans qui attendaient ce moment depuis longtemps. »
Chez lui à St. Louis
Perron en est à sa septième saison dans l'uniforme des Blues - à son troisième passage à St-Louis depuis qu'il a été un choix de premier tour de l'équipe en 2007 (no 26). La troisième association à l'été 2018 s'est faite de façon inattendue. Comme le gars qui désire renouer avec une ancienne flamme, Perron doutait de ses chances de réussite.
« Les Blues, c'est une famille pour moi et ce sera toujours le cas, a-t-il commencé par dire. Ils m'ont donné ma première chance dans la ligue et j'adhère totalement à la philosophie du directeur général Doug Armstrong. J'estime avoir prouvé la saison dernière que j'étais capable d'apporter une bonne production en saison en campant un plus grand rôle. J'étais à la recherche de la bonne équipe pour moi. J'ai été surpris que les Blues me contactent encore, mais c'était une des équipes qui cadraient avec ce que je recherchais. »
Il était très loin de se douter qu'il se verrait offrir une autre occasion de lutter pour l'obtention de la Coupe Stanley aussi rapidement.
« C'est peut-être la dernière chance, on ne sait jamais. J'ai très hâte que ça commence, mais je demeure calme et prêt à entreprendre la série du bon pied. »