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MONTRÉAL - Un peu tout le monde se demandait quelle mouche avait piqué Jesperi Kotkaniemi quand il avait déclaré qu'il admirait Joel Armia depuis sa tendre enfance, lorsque les Canadiens ont acquis ce dernier des Jets de Winnipeg à l'été 2018.

On se disait bien que le fait qu'Armia provenait lui aussi de Pori et qu'il avait porté les couleurs du club dont son père était l'entraîneur adjoint avait facilité son sentiment d'admiration envers cet obscur attaquant, qui n'avait récolté que 29 points en 79 matchs à sa meilleure saison dans la LNH.
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Il s'avère qu'il y avait peut-être un peu plus derrière ça. Et Kotkaniemi se plait maintenant à le rappeler.
« Vous vous souvenez quand je vous ai dit qu'il était un très bon joueur, a questionné le jeune avec le sourire. C'est exactement ce qu'on voit en ce moment.
« Je l'ai vu jouer quand il évoluait dans la Ligue finlandaise et il est en train de devenir exactement le joueur que je connaissais à cette époque. Il a beaucoup d'habiletés et il trouve toujours le moyen de mettre la rondelle au fond du filet. Ça me réchauffe le cœur de voir qu'il est enfin parvenu à ce niveau dans la LNH. »
Même si le Tricolore a franchi le cap des 11 matchs, il est encore très tôt pour sauter à de telles conclusions dans le cas d'Armia. Ça n'empêche quand même pas de constater qu'il ne semble pas être le même joueur qu'à sa première saison à Montréal, alors qu'il avait amassé 13 buts et 10 aides en 57 matchs.

TOR@MTL: Armia marque en A.N. tôt en 3e période

Le robuste attaquant totalise déjà six buts et deux aides en neuf rencontres, mais surtout, il s'implique physiquement et récupère les rondelles comme on l'a rarement vu faire auparavant. Il a d'ailleurs marqué le but qui a fait la différence dans un gain de 5-2 du Tricolore face aux Maple Leafs, samedi.
« Je ne sais pas comment expliquer ce qui se passe en ce moment, a-t-il dit timidement en avouant du bout des lèvres qu'il jouait le meilleur hockey de sa carrière. Je travaille fort chaque soir et les rondelles entrent dans le filet, donc je ne peux pas me plaindre. »
L'entraîneur Claude Julien le lui rend très bien. Il l'utilise en avantage numérique et en désavantage tout en lui donnant environ 17 minutes de temps de jeu par match. Le Finlandais l'utilise à bon escient.

Jesperi Kotkaniemi au sujet du jeu de Joel Armia

« On a quand même aimé Joel l'an dernier parce qu'il était l'un des rares joueurs à gros gabarit avec de bonnes mains que nous avions, a dit le pilote. Je lui avais dit qu'il avait une occasion de jouer plus souvent au sein de notre équipe et de se servir de son bon lancer plus souvent.
« C'est ce qu'on voit. Il a un bon début de saison jusqu'à maintenant et il doit maintenant s'assurer d'offrir le même niveau de jeu de façon constante. »
Des flammèches avec Drouin
On peut également ajouter le nom de Drouin à la liste de ses coéquipiers qui ne se disent pas surpris des succès d'Armia. L'attaquant québécois a majoritairement été jumelé au Finlandais depuis le début de la saison - avec Kotkaniemi, puis maintenant avec Max Domi - et les deux fonctionnent à plein régime.
Ils totalisent 18 points, dont 11 buts, en 20 matchs jusqu'à maintenant.
« Je ne suis pas surpris, a-t-il dit d'entrée de jeu. Il a un talent extraordinaire. Sans la rondelle, c'est un des meilleurs que j'ai vus pour récupérer la rondelle en fond de territoire et dans les coins. Il est incroyable. Il ne reçoit pas beaucoup de crédit pour ce qu'il fait depuis le début de l'année, mais il en mérite. »
Très réservé, Armia n'est visiblement pas habitué à recevoir autant d'attention, mais il devra commencer à s'y faire s'il continue de remplir les filets adverses au même rythme.
« Quand tu as des chances, que tu réussis à marquer et que tu génères des chances, c'est certain que ton niveau de confiance augmente, a évoqué Armia. Pour l'instant ça fonctionne et je souhaite que ça se poursuive. »