Joel Quenneville a été embauché comme entraîneur des Ducks d’Anaheim jeudi.
L’homme de 66 ans remplace Greg Cronin, qui a été congédié le 19 avril après deux saisons.
Ses 969 victoires (969-575-150 avec 77 verdicts nuls) le placent au deuxième rang de l’histoire de la LNH, derrière Scotty Bowman (1244). Il a dirigé les Blues de St. Louis, l’Avalanche du Colorado, les Blackhawks de Chicago et les Panthers de la Floride, remportant la Coupe Stanley trois fois avec Chicago (2010, 2013, 2015).
Quenneville a démissionné de ses fonctions d’entraîneur des Panthers le 29 octobre 2021, après avoir été impliqué dans une enquête indépendante sur des allégations selon lesquelles l’ancien joueur des Blackhawks Kyle Beach avait été victime d’agression sexuelle par l’entraîneur vidéo de l’époque Brad Aldrich en 2010.
« C’est une nouvelle journée, et j’en apprendrai encore plus à propos de moi. Je sais maintenant gérer des situations comme celle qu’on a vécue chez les Blackhawks, ce que les victimes vivent.
« Ça faisait longtemps que je n’avais pas assisté à un match de la LNH cet hiver quand je suis allé voir le duel entre les Ducks et le Lightning de Tampa Bay (le 14 janvier). Je n’avais pas beaucoup regardé de matchs des Ducks avant ça, et j’ai vraiment été impressionné par leur rythme, leurs habiletés et leur vitesse pour une jeune équipe. C’était un bon match. Ils ont fini par s’incliner en prolongation, mais j’étais resté surpris et impressionné. »
Le directeur général des Ducks, Pat Verbeek, a joué avec Quenneville avec les Devils du New Jersey en 1982-83 et avec les Whalers de Hartford en 1989-90. Il s’est assuré de faire ses devoirs avant de réintégrer son ancien coéquipier à la ligue.
« Au cours des deux dernières semaines, nous avons effectué des entrevues avec de nombreux candidats extraordinaires pour le poste d’entraîneur, tout en effectuant un examen exhaustif de ce qui s’est produit lorsque Joel était entraîneur-chef des Blackhawks en 2010, a déclaré Verbeek. Nous avons parlé avec des dizaines de personnes, incluant des militants pour du changement positif dans le hockey et des dirigeants de la LNH, qui ont, en juillet dernier, donné la permission à Joel de se chercher un emploi dans la Ligue.
« Nos conclusions concordent avec le récit de Joel selon lequel il n’était pas pleinement conscient de la gravité de ce qui s’est passé en 2010. Il est clair que Joel regrette profondément de ne pas avoir posé plus de questions à l’époque et il a démontré une croissance personnelle importante, méritant d’avoir la chance de revenir comme entraîneur. »
« J’ai parlé à Kyle (Beach) plus d’une fois, dont ce matin, a indiqué Quenneville. Je me suis excusé et lui ai dit à quel point je regrettais de ne pas avoir fait de suivi ou agi. J’aurais dû être plus proactif à l’époque. Je comprends tout à fait ceux qui remettent en doute mon retour dans la ligue. Je sais que les mots ne suffisent pas. Je vais montrer que je suis un homme avec du caractère et que nous pouvons être une équipe dont les gens sont fiers, autant en raison de notre conduite sur la glace qu’en dehors de la glace. »
Au moment de la démission de Quenneville, le commissaire de la LNH Gary Bettman avait déclaré : « La Ligue nationale de hockey accepte la décision prise par Joel Quenneville de démissionner de son poste d'entraîneur-chef des Panthers de la Floride. Dans ses précédentes fonctions d’entraîneur-chef des Blackhawks de Chicago, M. Quenneville a fait partie de nombreux anciens membres de la direction de l’équipe à avoir mal géré, en 2010, les allégations d’agression sexuelle par l’ancien joueur Kyle Beach à l’endroit de l’entraîneur vidéo de l’époque Brad Aldrich. À la suite d’une réunion avec M. Quenneville qui a eu lieu cet après-midi dans mon bureau, toutes les parties ont conclu qu’il n’était plus approprié qu’il continue à agir comme entraîneur des Panthers.
« J'admire Kyle Beach pour son courage d'avoir révélé son histoire, et je suis consterné qu'il ait été si mal soutenu lors de sa demande d'aide initiale et au cours des 11 années qui ont suivi, et je suis désolé pour tout ce qu'il a enduré.
« Nous remercions l'organisation des Panthers d'avoir travaillé avec nous afin de s'assurer que le processus allait pouvoir être complété. Avec ce dénouement, il n'y a pas de raison pour la LNH de discipliner davantage M. Quenneville en ce moment. Toutefois, s'il désire revenir dans la Ligue dans le futur, peu importe le rôle, je vais exiger qu'une rencontre ait tout d'abord lieu avec moi afin de déterminer les conditions appropriées selon lesquelles un tel nouvel emploi pourrait être obtenu. »
Quenneville, Stan Bowman, qui avait démissionné de ses fonctions de président des opérations hockey des Blackhawks à l’époque, et l’adjoint de Bowman à l’époque, Al MacIsaac, qui avait été congédié, ont été réintégrés par la LNH le 1er juillet 2024, après une autre réunion avec le commissaire Bettman.
Bowman a été embauché comme directeur général des Oilers d’Edmonton le 24 juillet 2024. MacIsaac demeure à l’écart de la Ligue.
« Bien qu’il est évident qu’à ce moment, leur réaction était inacceptable, chacun de ces individus a reconnu ce fait et a utilisé la période qu'il a passée loin de notre sport afin de prendre part à des activités qui ont non seulement prouvé qu’ils avaient des remords sincères pour ce qui s’était passé, mais qui démontrent aussi qu’ils ont une plus grande conscience des responsabilités du personnel de la LNH, en particulier le personnel qui est en position de leadership », avait indiqué la LNH dans un communiqué après que Quenneville eut reçu le feu vert pour se chercher un emploi dans la Ligue. « De plus, chacun a fait des progrès significatifs en matière de croissance personnelle en participant à une myriade de programmes, dont beaucoup étaient axés sur l’impératif de répondre de manière efficace et significative aux actes de maltraitance présumés. »
Les Ducks (35-37-10) ont échoué à se qualifier pour les séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour une septième saison consécutive. Ils ont pris le sixième rang de la section Pacifique et terminé à 16 points des Blues et de la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries dans l’Association de l’Ouest.
« Joel a payé le prix et assumé les conséquences, a conclu Verbeek. Après avoir délibéré avec rigueur et avoir consulté maintes personnes, nous jugeons qu’il a franchi les étapes nécessaires pour prendre la barre des Ducks d’Anaheim.
« Je connais Joel depuis que nous avons 18 ans. Nous étions des adolescents au New Jersey, puis à Hartford. Je sais que Joel est un homme de caractère. Je sais qui il est comme personne. »
Trois équipes sont toujours sans entraîneur : les Penguins de Pittsburgh, le Kraken de Seattle et les Canucks de Vancouver. Trois autres équipes ont terminé la saison avec des entraîneurs par intérim : les Bruins (Joe Sacco), les Blackhawks de Chicago (Anders Sorensen) et les Flyers de Philadelphie (Brad Shaw).