Zucker

EDINA, Minn. - C'est par la bouche du propriétaire du Wild du Minnesota Craig Leipold que Jason Zucker, qui a été au cœur de nombreuses rumeurs de transactions l'an dernier, a appris le congédiement du directeur général Paul Fenton, mardi.

« Il a gardé ça simple. Il m'a dit : '' Jason, j'ai pris une décision aujourd'hui. Je vous tiendrai au courant quand il y aura du nouveau'' et c'est pas mal tout. Je pense que c'était une belle preuve de respect de sa part de faire cela. Je ne sais pas qui d'autre il a appelé, mais c'était respectueux de sa part de faire ça avec les joueurs de l'équipe et de nous l'apprendre.
« C'est bien sûr un moment un peu bizarre pour nous l'apprendre, mais c'est quelque chose que Craig sentait nécessaire. C'est tout. À ce point-ci, le moment idéal n'était pas important. »
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Dans les derniers mois, les rumeurs de transactions envoyaient Zucker ailleurs qu'au Minnesota, dont certaines vers Pittsburgh en retour de Phil Kessel durant la saison morte. L'attaquant de 27 ans a amassé 42 points (21 buts, 21 passes) l'an dernier, un an après avoir connu une saison de 33 filets et 31 aides pour 64 points, un record personnel.
« On entend des noms qui sortent tout le temps, et je suis heureux que ces transactions ne se soient pas matérialisées, a mentionné Zucker. C'est quelque chose que, si tu entends ça une fois, ça ne te dérange pas trop. Mais si tu entends des rumeurs deux fois, ça reste dans ton esprit, et c'est définitivement quelque chose qui occupe beaucoup de place dans ma vie depuis un petit bout. Mais bon, c'est difficile pour moi de blâmer [Fenton] s'il croyait que c'était la meilleure chose à faire pour l'organisation.
« Que je sois d'accord ou non avec ça, il sentait que de tels gestes pourraient rendre l'équipe meilleure, et au final, Craig n'était pas d'accord, il n'aimait pas ce qui se passait et il a décidé d'y aller dans une autre direction. »

Fenton a été congédié 14 mois après son embauche en mai 2018. Son adjoint, Tom Kurvers, agira à titre de DG jusqu'à ce qu'un remplaçant soit engagé, et Leipold a indiqué qu'aucune date n'avait été avancée pour pourvoir au poste.
Fenton avait été particulièrement occupé à la date limite des transactions pour le Wild, quand il avait échangé Charlie Coyle, Nino Niederreiter et Mikael Granlund en retour des attaquants Ryan Donato, Victor Rask et Kevin Fiala dans trois marchés différents.

Le Wild a affiché un dossier de 20-21-6 après la date limite pour terminer la campagne avec 37-36-9. Ils ont raté les séries éliminatoires de la Coupe Stanley pour la première fois en sept saisons.
Zucker a mentionné que toutes ces transactions avaient créé « un certain inconfort » dans la formation.
« Je pense que c'est plutôt facile à dire, l'équipe que nous avions au début de l'année, par rapport à celle de la fin de l'année, ça fonctionnait moins. Bien sûr, c'est ça le hockey, les choses changent, mais il y a eu beaucoup de gros changements, et c'est difficile pour une équipe de gérer ça parfois.
« Ce sont des décisions qui sont difficiles à prendre. C'était des joueurs clés dans notre équipe, et Paul sentait que les gars qu'il est allé chercher pouvaient le devenir aussi, et on ne peut pas lui reprocher ça. »

Zucker croit qu'il peut être un marqueur de 30 buts dans la LNH et ne sent pas le besoin de se prouver à celui qui deviendra le prochain directeur général. Il estime toutefois que chaque joueur du Wild « devra démontrer au DG qui ils sont, pourquoi ils devraient rester avec l'équipe et pourquoi ils devraient être du noyau de l'équipe. »
Et qu'est-ce que ce nouveau directeur général devra prouver à ses joueurs?
« Pour ce qui est d'établir une relation avec les joueurs, ce n'est pas vraiment important, a estimé Zucker. Tu obtiens le respect avec les transactions que tu effectues, les équipes que tu bâtis et les championnats que tu gagnes, et c'est tout ce qui compte. On a hâte de voir qui va être engagé et la direction qu'il va donner à cette organisation. »