MINNEAPOLIS – Les choses peuvent changer vite dans un tournoi aussi court que le Championnat mondial junior, et Caleb Desnoyers en a eu la preuve dans les 48 premières heures de la compétition.
L’attaquant québécois a amorcé le premier match contre la Tchéquie comme 13e attaquant, mais il a rapidement forcé la main de l’entraîneur Dale Hunter. Les choses se sont faites graduellement et il semble désormais avoir un poste solide sur le troisième trio aux côtés de Cole Beaudoin et de Sam O’Reilly.
« Ça fait seulement deux jours que c’est commencé, a relativisé le capitaine des Wildcats de Moncton. La confiance, ça se gagne vite comme ça se perd vite. »
Pour l’instant, l’espoir du Mammoth l’a vite gagnée. Malgré son statut précaire au premier match, il a graduellement obtenu plus de présences et il a finalement joué davantage que trois attaquants – Liam Greentree, Braeden Cootes et Jett Luchanko.
Il y est parvenu en se faisant remarquer à chacune de ses présences, que ce soit par son intensité, sa robustesse ou en générant des chances de marquer. Dans la courte victoire de 2-1 en prolongation contre la Lettonie, samedi, son trio a été envoyé dans la mêlée chaque fois que Hunter cherchait une étincelle.
Et il en a cherché à plusieurs occasions dans un match où sa troupe a peiné à menacer le filet adverse.
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« C’est un peu notre mission, a confirmé Desnoyers. On est tous capables d’apporter de l’énergie et de jouer de façon physique. L’échec avant est la clé pour notre trio. C’est ce qui fait qu’on a des chances de marquer. Cole et Sam sont deux gars très rapides qui sont en mesure d’être bons défensivement. »
Il est encore tôt, mais cette combinaison pourrait bien devenir le trio identitaire de l’équipe canadienne, celle qui donne le ton. Hunter a pris l’habitude d’amorcer les périodes avec eux, et de les envoyer dans la mêlée à des moments opportuns, quand il veut faire tourner le vent en faveur de sa troupe.
« Ils ont bien joué aujourd’hui, a commenté l’attaquant Gavin McKenna. Ils travaillent fort et ils apportent beaucoup d’énergie à l’équipe. Ils bloquent des tirs et ils font le travail en désavantage numérique. »
Desnoyers aimerait probablement pouvoir contribuer davantage offensivement, comme il le fait dans la LHJMQ, mais ce n’est pas son rôle dans cette équipe. Du moins, pas encore. Il faut dire qu’ils ne sont pas nombreux à avoir généré de l’attaque face à la Lettonie – les deux buts sont venus du jeu de puissance.
Panne généralisée
Après une explosion de sept buts dans le premier match, les Canadiens se sont laissé prendre au jeu des Lettons, comme ç’avait été le cas l’an dernier quand ils ont subi la défaite en tirs de barrage.
« On est rentrés dans le piège d’essayer de trouver le jeu parfait, a concédé le natif de Saint-Hyacinthe. C’est ce qu’ils veulent en nous donnant du temps et de l’espace tout en bloquant le centre. On a du temps et de l’espace, mais seulement à l’extérieur. On savait qu’ils allaient jouer comme ça, mais on s’est fait prendre.
« Ça m’est arrivé deux fois ce soir. J’avais l’espace pour prendre le centre et décocher un tir, mais je me suis mis à chercher la passe. Il faut garder ça simple et être plus opportunistes en attaque. »
Desnoyers et ses coéquipiers profiteront d’une journée de congé pour retourner à la table à dessin, dimanche, avant d’affronter le Danemark lundi. Il trouvera alors peut-être le moyen de poursuivre son ascension.


















