RIMOUSKI – « Prendre un gars comme Sam au 11e rang, on s’est considérés chanceux. »
La première soirée du repêchage de 2024 s’est ficelée de parfaite manière pour les Sharks de San Jose et leur dépisteur-chef – LCH, Stéphane Leblanc. Dix rangs après avoir jeté leur dévolu sur Macklin Celebrini avec la toute première sélection au total de l’encan, l’équipe californienne a eu l’occasion de choisir le défenseur des Knights de London Sam Dickinson.
« On était surpris, parce que des gars comme lui peuvent parfois sortir dans les trois premiers rangs », a indiqué LeBlanc en entrevue avec LNH.com.
« La première chose qu’on voit chez Sam, c’est sa grosseur, la manière dont il patine et dès lors, on pense à un éventuel très haut choix au repêchage. J’ai toujours cru qu’il allait être le genre de joueur qui pouvait sortir dans le top-3 de n’importe quel repêchage. »
Au moment d’être choisi par les Sharks, Dickinson venait d’une connaître une saison de 70 points (18 buts, 52 aides) en 68 matchs. Le costaud défenseur de 6 pieds 3 pouces et 210 livres assumait déjà de grandes responsabilités chez les Knights, champions de la Ligue junior de l’Ouest (OHL), mais une fraction seulement de ce qui l’attendait cette année.
Non seulement a-t-il accru sa production offensive de 21 points (29-62—91) en 13 matchs de moins que l’an dernier, il a également délogé le vétéran Oliver Bonk du poste de défenseur numéro un à London. Le temps de glace des joueurs n’est pas rendu disponible par la LCH pendant cette Coupe Memorial, mais Dickinson est à l’oeil, toutes équipes confondues, le joueur le plus souvent sur la patinoire. Et c’est tout à fait voulu.
« Il a été une force toute l’année, un pur-sang », a vanté l’entraîneur-chef des Knights, Dale Hunter. « Il est ce que les entraîneurs appellent un "mange-minutes" (minute cruncher). Il joue beaucoup, mais il a le cardio pour le faire. Il est très solide pour nous. »
« Quand l’équipe a besoin que je joue beaucoup de minutes, je suis prêt à le faire, a renchéri Dickinson. Mais si mon jeu décline un peu et qu’un autre prend de ces minutes, c’est correct aussi, tant qu’on gagne des matchs de hockey. »
C’est d’ailleurs avec ce même discours de joueur d’équipe qu’il a commenté la tenue de son jeu samedi dernier, quelques jours après des séries de la OHL où il a totalisé 31 points (neuf buts, 22 aides) en 17 rencontres.
« Je fais tout ce que je peux pour aider l’équipe à gagner. Quand on en vient à ce moment-ci de l’année, les choses tournent autour du sacrifice et d’essayer de gagner des matchs. Ce n’est pas une question de qui marque les buts. En pensant ainsi, le succès individuel vient habituellement de pair. »
Dickinson et les Knights doivent gagner deux autres matchs pour remporter la Coupe Memorial. Ils affronteront les Wildcats de Moncton vendredi, en demi-finale. Les Tigers de Medicine Hat attendent les vainqueurs de ce duel en grande finale.
Le défenseur d’avenir des Sharks
Dans une équipe dont la banque de jeunes joueurs est bien plus garnie à l’attaque qu’à la défense, Dickinson a une chance de faire le saut chez les Sharks dès l’an prochain et d’occuper un grand rôle dès sa saison recrue.
En fin de campagne 2024-25, c’est Mario Ferraro qui assumait les responsabilités de défenseur numéro un à San Jose avec un temps de glace moyen de 22:54.
« On cherche un défenseur no 1 ou no 2 qui peut jouer beaucoup de minutes, qui avorte des jeux et qui relance l’attaque, a indiqué LeBlanc. Sam réussit à jouer plus de 30 minutes par match à London à cause de son physique. Il est tellement gros et fort, puis son coup de patin s’effectue si facilement qu’il peut passer beaucoup de temps sur la glace. Des gars comme ça, on en cherche. Il peut être un gros élément de notre reconstruction. »
Matthew Schaefer, le défenseur des Otters d’Erie à l’énorme potentiel, ne devrait plus être disponible lorsque les Sharks parleront au deuxième rang du prochain repêchage. Le chemin de Dickinson vers le rôle de défenseur de concession, à l’image de celui qu’il occupe avec les Knights, semble déjà tracé ou presque.
« Avec Sam, il n’y a aucune limite, a conclu LeBlanc. Cette année, il nous le démontre. Il a pris son côté offensif et l’a amené à un autre niveau. Son jeu défensif est de mieux en mieux, de plus en plus constant. […] Avec l’expérience, il comprendra ce qu’il peut faire et ne pas faire dans certaines situations, avec les outils qu’il a. Il est en train de découvrir ça et le fait avec beaucoup de succès. »




















