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C'est un refrain familier chaque printemps. Les Capitals de Washington sont parmi les favoris pour remporter la Coupe Stanley, mais ne sont pas en mesure de remporter une quatrième victoire pour atteindre la finale d'Association de l'Est. C'est ce qu'ils tenteront à nouveau de réussir, lundi face aux Penguins de Pittsburgh lors du match no 6 de la deuxième ronde.
Lors des trois dernières saisons, les Capitals ont plié l'échine contre les Penguins de Pittsburgh deux fois, ainsi que les Rangers de New York en 2014-2015. Washington a aussi disputé trois autres séries de demi-finale d'association entre 2009 et 2012. Les trois se sont soldées par des défaites, en sept matchs contre Pittsburgh en 2009, en quatre parties contre le Lightning de Tampa Bay en 2011 et en sept rencontres contre les Rangers en 2012.

Les Capitals, sans gagner, ont été en mesure de compétitionner, puisque quatre de ces six séries se sont terminées en sept matchs. Mais ce n'était pas suffisant pour permettre à Alex Ovechkin et ses coéquipiers d'obtenir leur billet pour la ronde suivante.
Depuis l'arrivée d'Ovechkin dans la LNH, lors de la saison 2005-2006, seulement sept équipes de la LNH, dont les Capitals, n'ont pas été en mesure d'atteindre la finale d'association au moins une fois. Les Flames de Calgary, les Panthers de la Floride, les Maple Leafs de Toronto, les Islanders de New York, ainsi que les Jets de Winnipeg/Thrashers d'Atlanta et les Blue Jackets de Columbus font partie de ce groupe.
Or, ces six formations, dont deux sont issues de l'expansion de 1999 et 2000, n'ont jamais été en mesure de s'établir comme des puissances. Depuis la saison 2005-2006, elles ont amassé en moyenne 83 points par campagne et ont chacune raté les séries éliminatoires entre sept fois, pour les Flames et 11 fois, pour les Panthers.
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Pendant ce temps, les Capitals ont récolté 96 points en moyenne par saison - dont deux de seulement 70 points à l'arrivée d'Ovechkin dans la LNH. Lors des 10 dernières années, ils n'ont raté les séries éliminatoires qu'à une seule occasion (2014).
En toute logique, Washington ne devrait pas se retrouver dans ce groupe de sept équipes. Mais voilà, il en fait partie, un poids lourd à porter.
La situation est toutefois différente dans cette série contre les Penguins de Pittsburgh : les Capitals ont l'avance après cinq matchs. Ce n'était jamais arrivé face à l'équipe de la Pennsylvanie en quatre confrontations.
« On doit voir cela comme une opportunité, a dit l'entraîneur-chef des Capitals Barry Trotz, dimanche. Nous avons un peu plus de marge de manœuvre qu'eux. On devra être à notre meilleur et notre jeu devra être à un niveau supérieur. Il n'y a pas de place pour les excuses, on sait ce que l'on doit faire. C'est un adversaire redoutable et on devra être très, très bon. »
Les Capitals étaient passés bien près, en 2014, la seule saison depuis 2005-2006 où ils avaient l'avance dans la série de deuxième ronde après le match no 5. Les Rangers étaient revenus de l'arrière pour l'emporter 4-3.
« Un jour, ça va finir par arriver », a résumé Ovechkin dimanche.
Si le capitaine des Capitals veut que ce scénario se réalise, il devra être au cœur des succès de son équipe. Dans les huit matchs où Washington avait la chance d'éliminer son adversaire et passer au troisième tour, il a amassé deux buts et trois passes. Pour son coéquipier Nicklas Backstrom, deuxième joueur avec le plus d'ancienneté avec les Capitals, la récolte est encore plus mince : trois passes en huit rencontres. Backstrom n'a pas pris part à l'entraînement des siens dimanche et a plutôt eu droit à une journée de traitements, mais devrait être de l'action lundi.

Quant au gardien Braden Holtby, il a disputé cinq de ces huit rencontres en carrière. À sa fiche de 0-5 s'ajoutent une moyenne de buts accordés de 3,00 et un pourcentage d'arrêts de ,910.
Pour Trotz, ces nombreux revers finiront par servir aux Capitals, qui peuvent aussi s'inspirer de leur remontée face aux Blue Jackets en première ronde des présentes séries.
« Je pense que ça aide de savoir comment il faut jouer dans de tels matchs, de l'avoir expérimenté et à quel point il faut fournir un effort exceptionnel pour en finir avec un adversaire. C'est cette ténacité que nous avons démontrée lors de la dernière série et nous devrons faire la même chose cette fois. »
Dans le vestiaire des Capitals, seulement trois joueurs ont pris part à une finale d'association en carrière : les défenseurs Brooks Orpik (champion de la Coupe Stanley en 2009 avec Pittsburgh) et Matt Niskanen (Pittsburgh en 2013) ainsi que l'attaquant Lars Eller (Montréal en 2014). Après 10 saisons dans la LNH et huit participations aux séries éliminatoires (trois avec St. Louis, trois avec Washington), l'ailier droit T.J. Oshie attend toujours ce moment.
« J'imagine que ce sera une des parties les plus difficiles que nous n'avons jamais disputée. On doit affronter les champions de la Coupe Stanley lors des deux dernières années. On va faire face à un mur et il faudra être à notre meilleur. Ils sont pas mal bons et on devra trouver un moyen d'être meilleur. »