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LAS VEGAS - Marc-André Fleury demeure au sommet de son art à l'âge de 34 ans en étant même plus cabotin que jamais, au grand bonheur des Golden Knights de Vegas et des amateurs de la Ligue nationale de hockey qui se délectent de la fraîcheur qu'il apporte au sport.
Si Fleury, l'athlète, a relancé sa carrière avec panache depuis son arrivée dans le désert du Nevada en 2017, Fleury, l'homme, s'est affranchi en assumant pleinement son trait de personnalité farceur-comique.

C'est qu'il veut s'offrir le plus de bon temps possible en sachant que la fin de carrière pointe à l'horizon.
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« Il m'arrive de réfléchir à ma vie après le hockey », a-t-il confié en entrevue avec un groupe de journalistes québécois, mercredi. « Je sais que ça s'en vient, qu'il me reste moins de temps à jouer. J'essaie donc de profiter à fond des années qu'il me reste et d'avoir toujours autant de plaisir qu'à mes débuts dans la Ligue nationale. »
Le Sorelois, qui soufflera ses 35 chandelles le 28 novembre, a dit réaliser la chance qu'il a d'évoluer dans la LNH depuis 15 ans.
« C'est bizarre, ç'a passé tellement vite. Je ne sais pas ce qui m'attend à la retraite, mais je ne serai pas du genre à passer mes journées à ne rien faire à la maison. J'ai toujours joué au hockey, je n'ai jamais rien fait d'autre. »
En attendant, Fleury n'a pas à se triturer les méninges parce que son niveau de performance demeure celui d'un gardien élite. On a le sentiment qu'il est encore en pleine progression.
« C'est dur à dire si je suis meilleur, mais je suis plus expérimenté et mature, a-t-il répondu à la question. Le corps ralentit, il faut améliorer ses lectures de jeu afin de faire des arrêts. Je suis chanceux, j'ai une bonne équipe devant moi. »

Ses coéquipiers et l'entraîneur Gerard Gallant ne tarissent pas d'éloges à son endroit.
« 'Flower' c'est notre meilleur joueur depuis plus de deux ans, a tranché l'attaquant Jonathan Marchessault. Il fait ce qu'il toujours fait de mieux, soit garder l'équipe dans le coup à chacun des matchs. C'est notre leader, il est toujours celui qui travaille le plus fort à l'entraînement et son ardeur est contagieuse sur les autres. C'est tout à son honneur après 44 ans (sic) dans la Ligue nationale qu'il puisse être encore aussi bon », a ajouté Marchessault en badinant.
Pacio: « le meilleur leader »
L'ancien capitaine des Canadiens de Montréal Max Pacioretty a renchéri en affirmant que Fleury est possiblement le plus grand leader avec lequel il a évolué.
« J'étais surpris des succès qu'il connaissait, mais c'était avant de le côtoyer, a-t-il élaboré. Quand on voit quel type de personne il est et jusqu'à quel point il travaille fort, on n'est plus surpris. Personne ne travaille autant que lui dans l'équipe. C'est probablement le meilleur leader avec lequel j'ai joué. Un jour, je repenserai à ma carrière et je réaliserai la chance que j'ai eu de jouer avec lui. »

L'entraîneur Gallant a ajouté son grain de louanges.
« Marc-André se présente pour travailler tous les jours avec le sourire et en ayant du plaisir. Il se comporte devant le filet comme un gamin de 15 ans. Il a du 'fun', mais quand le match commence c'est tout un compétiteur. Il est la principale raison pour laquelle nous montrons une bonne fiche cette saison (8-5-0). »
À l'assaut des 500 victoires
Fleury a signé les huit victoires des siens (8-3-0, avec une moyenne de buts accordés par match de 2,29 et un pourcentage d'arrêts de 0,928), avant l'affrontement contre les Canadiens au T-Mobile Arena, jeudi (22h HE; RDS, TSN2, ESPN+, ATTSN-RM).
Il totalise maintenant 447 gains dans la LNH, ayant coiffé dernièrement Terry Sawchuk au septième rang de l'histoire. Henrik Lundqvist des Rangers de New York (451), Curtis Joseph (454) et Ed Belfour (484) le séparent du trio de tête qui est formé des Québécois Martin Brodeur (691), Patrick Roy (551) et Roberto Luongo (489). Fleury pourrait être le troisième gardien de l'histoire seulement qui atteint la marque des 500 victoires.
« Patrick et Martin ont été mes idoles, des gars que j'essayais de copier les styles, a-t-il relevé. Enfant, j'étais un 'fan' des Canadiens et je me rappelle que j'étais fasciné par le style papillon de Patrick Roy. Par après, Martin Brodeur est arrivé et j'ai également voulu jouer comme lui.
« Roberto Luongo est un peu plus âgé que moi, mais j'ai suivi sa carrière chez les juniors. C'est un honneur de s'approcher de ces gars-là. Le fait qu'ils aient joué pendant plus longtemps que moi à une époque où il y avait des matchs nuls, ça me permet de les rattraper plus vite, mais je suis tout de même content. »

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Une place attendra Fleury au Temple de la renommée au terme de sa retraite qu'il n'envisage pas pour bientôt.
« Ça va dépendre de plusieurs facteurs. Je continuerai tant que le corps suivra, que j'aurai du 'fun' à jouer et que je ne serai pas pourri », a-t-il lancé en s'esclaffant.