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Après avoir récolté cinq points sur une possibilité de huit à leurs quatre premiers matchs de la saison, les Kings de Los Angeles semblent avoir perdu tous leurs moyens. Rien ne va plus à Los Angeles. La formation de John Stevens a perdu ses cinq derniers matchs et occupe le dernier rang dans l'Association de l'Ouest.
La dernière fois que les partisans montréalais ont vu les Kings à l'œuvre, ils ont vu à l'œuvre une équipe redoutable disputer un excellent match sur la route, alors que leur jeune gardien auxiliaire Jack Campbell avait blanchi les Canadiens 3-0. C'était le 11 octobre. Presque deux semaines plus tard, le portrait a grandement changé.
Les Kings ont essuyé cinq défaites consécutives, en plus d'être dominés 25-7 dans la colonne des buts marqués au cours de cette séquence. Pourtant, avec de grosses vedettes comme Anze Kopitar, Drew Doughty, Jonathan Quick et maintenant Ilya Kovalchuk, il n'y a aucune raison de croire que cette formation est vouée à l'échec et qu'elle doit reconstruire au plus vite.

L'équipe a également cru bon tenir une réunion à huis clos à la suite de la défaite de 5-1 samedi dernier contre les Sabres de Buffalo.
« Nous avons discuté de plusieurs choses, et de ce que nous devons faire à l'avenir afin de corriger le tir », a expliqué le défenseur des Kings Jake Muzzin aux journalistes au terme de cette réunion. « C'est tout ce que j'ai à dire à ce propos. »
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Ce genre de réunion avait permis aux Capitals de Washington de renverser la vapeur l'an dernier, en route vers leur première conquête de la Coupe Stanley. Elle n'a toutefois pas eu l'effet escompté sur les Kings, qui se sont inclinés 4-2 contre les Stars de Dallas, mardi.
« Je pense qu'il y a beaucoup de bonnes choses que nous avons faites à 5-contre-5 ce soir [mardi] », a déclaré l'entraîneur-chef des Kings, John Stevens, au terme de la défaite face aux Stars. « Je pense toutefois qu'il y a encore beaucoup de détails dans notre jeu qu'on doit absolument peaufiner. »
Oui, les Kings sont privés des services de Dustin Brown (fracture à un doigt), mais son absence n'est certainement pas l'unique raison qui explique leur séquence difficile. Lorsqu'on se penche sur les statistiques, on commence à comprendre ce qui cloche.
Des unités spéciales… pas trop spéciales
D'abord, l'avantage numérique. Les Kings ont amorcé la campagne avec 22 échecs consécutifs avec l'avantage d'un homme. Il s'agit d'un bien piètre rendement pour une équipe qui compte sur d'aussi gros morceaux offensifs.
Tyler Toffoli a finalement délivré son équipe entière en marquant sur la 23e tentative de l'année, mais il reste que les Kings occupent le 29e rang de la LNH lorsqu'il est question de supériorité numérique. Ils ont un taux d'efficacité de 10 pour cent (trois buts marqués sur 30 tentatives).

Puis, le désavantage numérique. Parfois, on peut se consoler en se disant qu'on fait le travail à court d'un homme, ce qui n'est pas le cas des Kings, qui pointent au 28e rang (70,8 pour cent) de la LNH en désavantage numérique - il serait probablement préférable de dire le troisième pire rendement dans le cas présent. L'équipe a accordé sept buts en 24 occasions.
« Pour être honnête avec vous, nous sommes encore à la recherche de notre identité en tant qu'équipe de hockey. Les unités spéciales doivent s'améliorer, tant l'avantage numérique que le désavantage numérique », avait déclaré Stevens la semaine dernière. C'est encore vrai aujourd'hui.
Les gros canons en panne
En attaque, Stevens aimerait certainement que ses vedettes lui en donnent davantage. Son capitaine, Kopitar, à l'image de l'équipe, ne connaît pas un gros début de saison. Après avoir connu sa meilleure campagne en carrière l'an dernier (92 points), le Slovène tarde à se mettre en marche. Il n'a que trois buts en huit rencontres.
Kovalchuk doit également produire davantage. Après avoir amassé trois points à ses trois premiers matchs, le Russe de 35 ans n'a noirci la feuille de pointage que deux fois à ses six dernières sorties (un but, une passe). Même son de cloche du côté de Jeff Carter (cinq points en neuf matchs), qui a été blanchi à six occasions déjà.
La relève en attaque devait passer par Toffoli et Tanner Pearson, mais les deux joueurs n'ont jamais atteint le prochain niveau, jusqu'à maintenant. Le premier a récolté six points et le deuxième en a quatre, mais aucun but.
Devant le filet, Quick vient d'effectuer un retour au jeu, lui qui avait raté quelques rencontres en raison d'une blessure au bas du corps. Blessure ou pas, il n'a pas été à la hauteur à ses quatre premières sorties, lui dont la moyenne de buts alloués frôle 5,00 et qui affiche un pourcentage d'arrêts de ,845.
Son auxiliaire, Campbell, qui tente depuis plusieurs années de décrocher un poste à temps plein dans la LNH, a été bon dans quelques matchs, mais a peiné à maintenir la cadence. Il a remporté deux de ses trois premières sorties, n'allouant que quatre buts, mais il s'est écroulé par la suite. Le gardien de 26 ans a accordé neuf buts à ses trois dernières sorties.

LAK@TOR: Kapanen compte en visant le dos de Campbell

Que réserve l'avenir à Los Angeles ?
Il ne faut pas désespérer, il y a quand même du positif. Notamment, le brio du jeune Alex Iafallo, qui a su tirer son épingle du jeu jusqu'ici. L'ailier gauche de 24 ans est le meilleur pointeur de sa formation (sept points), lui qui profite de l'absence de Brown pour évoluer aux côtés de Kopitar et Toffoli.
Il faut aussi noter que l'équipe a plusieurs nouveaux visages. En fait, depuis le match d'ouverture de la saison 2017-18, les Kings ont inséré une dizaine de nouveaux joueurs dans leur formation, à un moment ou à un autre. Il faudra du temps pour que tout le monde s'adapte correctement.
Il reste que les Kings sont très près du plafond salarial et n'ont pas vraiment de marge de manœuvre l'an prochain, alors quelles sont les options qui s'offrent à eux? Probablement la patience.
Ils doivent simplement espérer que les jeunes prennent du gallon, que les vétérans retrouvent leurs repères et que Quick redevienne Quick. Il ne faut pas compter les Kings pour battus trop rapidement. Tout est possible. Après tout, en 2011-12, ils ont terminé au huitième rang dans l'Ouest, pour finalement remporter la Coupe Stanley.
Ils pourraient également miser sur le retour au jeu de leur capitaine Brown dès dimanche.
Les Kings tenteront de rebondir dès jeudi soir, lorsqu'ils rendront visite au Wild du Minnesota (20 h (HE) ; FS-N, FS-WI, FS-W, NHL.TV).